Le groupe
Biographie :

Nocturnal Breed est un groupe de thrash / black metal norvégien formé en 1996 et actuellement composé de : S. A. Destroyer (basse, chant / Conjuration, Antikrist, Combath, ex-Gehenna, ex-Moloch, ex-Einaugd, ex-Svartalv), Axeman I. Maztor (guitare / Christ Impaled, ex-Slogstorm), Tex Terror (batterie, chant / Conjuration, ex-Nuctemeron) et V. Fineideath (guitare / Conjuration, Den Saakaldte, Sovereign, ex-Nuctemeron). Nocturnal Breed sort son premier album, "Aggressor", en Octobre 1997 chez Hammerheart Records, suivi de "No Retreat... No Surrender" en 1998, de "The Tools Of The Trade" en Décembre 2000 chez Holycaust Records, de "Fields Of Rot" en Juillet 2007 chez Agonia Records, de "Napalm Nights" en Mars 2014, et de "We Only Came For The Violence" en Juin 2019 chez Folter Records.

Discographie :

1997 : "Aggressor"
1998 : "No Retreat... No Surrender"
1998 : "Triumph Of The Blasphemer" (EP)
2000 : "The Tools Of The Trade"
2007 : "Fields Of Rot"
2014 : "Napalm Nights"
2019 : "We Only Came For The Violence"


Les chroniques


"We Only Came For The Violence"
Note : 15/20

Ils en ont parcouru du chemin nos amis de Nocturnal Breed, depuis l’album "Aggressor", sorti en 1997. Ces virulents Norvégiens ont modelé leur style, mix de black metal et de thrash, développé leur son, pour nous proposer cette année "We Only Came For The Violence", un album plein de rage et de hargne, bien speed et sale comme le groupe sait si bien le faire. Le précédent opus, "Napalm Nights", a reçu un accueil assez mitigé, certains mags et webzines ayant rédigé des chroniques plutôt élogieuses tandis que d’autres se sont avérés être beaucoup moins enthousiastes, voire même cassants. C’est un fait, Nocturnal Breed plaît ou ne plaît pas mais quoi qu’on en dise, cette formation persiste et sort régulièrement du matériel neuf, sa présence dans le paysage métallique depuis plus de 23 ans est le témoignage d’une implication sincère en faveur de la musique du diable.

Après une plage d’introduction sous forme de monologue désespéré en temps de guerre sur fond de sirènes, Nocturnal Breed propose une musique délibérément sauvage et particulièrement haineuse. La formation d’Oslo interprète ici un thrash bien plus porté sur le black metal que les albums précédents. "We Only Came For The Violence" est clairement l’album le plus froid, poisseux, malsain que le groupe ait pondu. Le son des guitares est plus lointain, moins défini qu’à l’accoutumé, tout comme la batterie, et le chant hormis quelques vocals aigus et hystériques bien thrashy, crache toute sa haine par le biais de modulations de voix très black metal dans l’esprit. On retrouve malgré tout, çà et là, quelques titres bien rock'n'roll, véritable signature de Nocturnal Breed : "We Only Came For The Violence", "Desecrator", "Sharks Of The Wehrmacht", "Can’t Hold Back The Night". Nous avons aussi droit à un titre à la "Hit The Lights" de Metallicaca : "Bless The Whore". Pour ce qui est du reste du disque, il se dégage une atmosphère très black norvégien, à tel point que sur certains enchaînements d’une plage à l’autre, on change radicalement d’univers, et cela risque d’en décontenancer quelques-uns.

Le groupe tend ici à obtenir un son qui emprunte à Venom ou parfois Motörhead, avec des riffs très speed metal, même parfois, n’ayons pas peur de le dire, limite glam, et un petit penchant vers des ambiances très old school black metal : "A Million Mile Of Trench", mid-tempo qui sonne pas mal comme le titre "Transilvanian Hunger" de Darkthrone. Justement, Fenriz risque d’apprécier ce disque, tant les influences old school, ajoutées à ce côté parfois raw et approximatif, correspondent à ses goûts musicaux actuels. En gros, pour ceux qui sont habitués à la musique de Nocturnal Breed, il y a dans cet album un petit grain de folie et de frénésie qui n’était pas forcément autant présent dans les précédentes réalisations.

Les Norvégiens nous proposent avec "We Only Came For The Violence" une musique plus nerveuse et agressive qu’à l’accoutumé mais également assez variée et nuancée. Il se dégage une sorte de désinvolture permanente et on ressent chez ces musiciens une réelle envie de se lâcher. Certes, l’album ne file pas tout le temps à 100 à l’heure et pendant 50 minutes, l’auditeur se retrouve plongé dans un climat sale et poisseux. Fan de rétro black thrash, jetez-vous sur ce disque, fermez les yeux et vous y serez, à la fin des années 80, battle jacket sur l’épaule et Kro en canette, paré pour un cul-sec de bonhomme !


Trrha'l
Octobre 2019




"Napalm Nights"
Note : 15/20

Quand on reçoit des nouvelles d'un super groupe comme Nocturanl Breed qui, après 7 ans de silence, vous déboule avec un nouvel album, le fan que je suis ne peut qu'être à la fois impatient de l'écouter mais aussi bien évidement de partager son ressenti ! "Napalm Nights" fait suite à "Fields Of Rot", paru en 2007 et chez Nocturnal Breed, on est quasiment certain de ne pas être déçu : du bon thrash speed old school joué à l'ancienne. Un réel plaisir pour tout fan de bon vieux metal teinté années 80, fan de cuir clouté et de rock bien burné et survitaminé.

Comment ignorer Nocturnal Breed ? Comment ignorer que ses membres évoluent (ou ont évolué) au sein de formations aussi reconnues que Dimmu Borgir, Satyricon, Aeternus et Gehenna ? Pour ce nouvel album, Nocturnal Breed a mis les petits plats dans les grands : le retour de Xeman I. Maztor guitariste originel, des invités prestigieux de la scène extrême comme Nocturno Culto (Darkthrone) qui pousse la chansonnette sur le titre "Krigshisser". Il est certain qu'en écoutant "Napalm Nights", on n'a pas affaire à de la mélasse sirupeuse où la midinette se trémousse en gloussant mais bel et bien un thrash old school et ce, pendant 10 titres et un peu plus d'une heure. Ça fait mal aux abeilles, mais que c'est bon ! Nocturnal Breed sur "Napalm Nights" ne propose aucun titre en dessous de quatre minutes, le morceau qui donne d'ailleurs son nom à l'album est pour ainsi dire du progressif : plus de douze minutes... A l'écoute de cet album, la formation nous jette littéralement au visage ses influences : le vieux Sodom, les premiers Kreator et plus récemment Toxic Holocaust ou Nocturnal. Ce qui toutefois pourrait rebuter l'auditeur, c'est justement ce style si particulier qui peut sembler dépassé et de ce fait assez peu accessible mais qui se révèle au final diablement technique. Nocturnal Breed est bel et bien un super groupe de l’extrême et ça s'entend, c'est carré, rien ne dépasse, c'est extrême à souhait mais bien construit (il faut dire que la pâte de Nicolai Ryen Christiansen n'y est pas étrangère.)

Sept ans de silence, cela peut peut-être s'avérer un peu long entre deux albums, mais Nocturnal Breed avec "Napalm Nights" comble haut la main cette (longue) attente. "Napalm Nights" ravira tous les fanatiques de thrash speed metal. Pas de dentelle ni de rose bonbon mais plutôt de nombreux samples introduisant les morceaux tirés de films de guerre dont le culte "I love the smell of napalm in the morning", pas original certes direz-vous mais ça fait toujours son effet ! La cover de l'album signée All Things Rotten est tout simplement magnifique. Nocturnal Breed et son nouvel album "Napalm Nights" c'est thrash, speed, épique et sombre, un must.


Vince
Mars 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/pages/nocturnal-breed-official/250907411181