Le groupe
Biographie :

Nocaïne est né des cendres de deux groupes Chambériens (L’un punk rock et l’autre néo-metal) début 2007. Mais dès les premiers mois et les premiers concerts, le groupe se sépare successivement de son chanteur et sa partie rythmique (bassiste et batteur). Ce n’est qu’au cours de l’hiver 2008 que Nocaïne trouve enfin le line-up définitif. Le groupe prend alors ses marques petit à petit. Début 2009, la formation se concentre sur l’enregistrement de son premier EP et part en Juillet 2009 au NSR Studio. L’EP 5 titres intitulé "Silent Scream" sort en Décembre de cette même année et servira avant tout de support promotionnel. En 2010, le quintette entame alors une série de concerts afin de faire ses armes sur la scène régionale Rhône-Alpine où il partagera la scène de Admiral’s Arms et Doyle notamment. Début 2011, Nocaïne décide de travailler sur la préparation de son premier album et signe en Novembre de la même année avec le label M&O Music. "Behind The Truth" sort en Avril 2012.

Discographie :

2009 : "Silent Scream" (EP)
2012 : "Behind The Truth"


La chronique


J’ai, pour ma part, toujours une petite appréhension quand je reçois un album de metalcore trop souvent une pâle copie, d’une copie, d’un groupe référent. Je suis tout de même rassuré de voir le label M&O Music dont les sorties m’ont jusqu’ici, rarement déçu. C’est donc sur une entrée au piano que le groupe entame "Behind The Truth", classique mais toujours agréable, d’autant plus qu’elle s’accorde bien avec l’artwork.

Les hostilités commencent véritablement avec "Rise Me Up". L’enregistrement est à la hauteur d’un bon album du genre, c’est-à-dire très propre. Les guitares sont lourdes et incisives, la batterie bourrée d’énergie et le duo de voix fonctionne bien (une des deux voix possède d’ailleurs un petit quelque chose de Corey Taylor, à des moments bien précis). Dans une veine similaire on trouve le morceau qui suit "My Queen" avec cependant, sa dose d’émotions supplémentaire. D’une énergie différente mais toujours agréable c’est "The Sun Is Running Out" qui prend le relais, où l’intérêt des deux chants est encore plus marqué. Notons tout de même que le chant en clair n’est pas forcément accrocheur tout de suite étant très aérien et parfois assez haut perché. Avec ses accents de punk-rock dans une enveloppe de metal, "I Don’t Want To Be Carl Hanratty" continue l’épopée métallique de manière plus contrastée tout comme "Conspiracy’s Scars" si l’on fait abstraction des fausses notes probablement dues à un mauvais accordage au début et à la fin. Aussi, on rencontre un titre bien plus direct que les autres, autant sur la forme que sur le fond c’est "As I Burn", permettant de casser un peu le rythme au milieu d’un album peut-être un peu trop homogène. Un clip est également tiré de cet album, avec le titre "How Can You Hear In A Liar’s Home". Un clip bien branlé mais pas exceptionnel pour les pupilles, c’est en revanche un morceau bien représentatif de ce que le groupe fait et est capable de faire avec également "Loyal To Noone". On en arrive au titre le plus calme et le plus serein de cette galette intitulé "What Did You Expect ?", très mélodique on s’attend presque à ce que ce soit sur ce titre que le groupe nous abandonne. Finalement non, puisque c’est ici qu’on rencontre le riff le plus lourd. Un dernier morceau puis l’outro ("Truth Part II") clôt cet opus dignement.

Malgré mes craintes vis-à-vis d’un énième groupe de metalcore, Nocaïne tire son épingle du jeu. Une certaine homogénéité ne permettant pas une sensation de montagnes russes et quelques erreurs impardonnables sont à déplorer (accordage) mais le skeud dans son intégralité est agréable à l’écoute, cohérent et plutôt bien ficelé. Ajoutons à cela le fait que le côté metalcore, bien que dominant est loin de remplir le disque avec des passages punk, hardcore et rock. Un groupe que je conseille de découvrir aux amateurs du genre.


Kévin
Août 2012


Conclusion
Note : 14,5/20

Le site officiel : www.myspace.com/nocainemusic