Le groupe
Biographie :

C’est avec un black / death dévastateur que Nirnaeth débarque sur la scène metal française en 2001. En 2002, le batteur Yamael rejoint Mutill à la guitare et Malaria à la basse. C’est après de longues recherches que Zigouille rejoint le groupe en tant que vocaliste en automne 2003. Depuis, Nirnaeth a partagé de nombreuses affiches en compagnie de groupes tels que Nunslaughter, Necrodeath, Negura Bunget, Asmodée, Merrmiack, Otargos, Lord etc... Avec la démo "Nothing But Ashes" et son premier album "Thrown Athwart The Darkness" en 2006, Nirnaeth a su imposer son propre style. Incisive, brutale et efficace, leur musique a fait l’unanimité parmi la presse et les nombreux fans. "Splendor Of The Abyss" (Great Dane Records / Décembre 2009) est leur deuxième album. En 2018, Nirnaeth fait son retour avec "From Shadow To Flesh" sur le label Malpermesita Records avec un nouveau batteur, Vagorn, et un nouveau second guitariste, Marbas.

Discographie :

2004 : "Nothing But Ashes" (Démo)
2006 : "Thrown Athwart The Darkness"
2009 : "Splendour Of The Abyss"
2018 : "Across The Suffering" (EP)
2018 : "From Shadow To Flesh"


Les chroniques


"From Shadow To Flesh"
Note : 16/20

Nirnaeth est un groupe lillois, formé en 2002, produisant un black metal teinté de death. Après deux albums sortis dans les années 2000, le groupe a fait une pause de quelques années afin de stabiliser son line-up. Nouveau batteur, nouveau gratteux, et les voilà repartis, pour un troisième album, sorti en 2018 sur Malpermesita Records, et intitulé "From Shadow To Flesh".

L’album débute sur "Dying Of The Day" et sa longue intro instrumentale. Le morceau continue ensuite sur du black très classique (moi qui suis fan de Marduk, j’en retrouve quelques notes ici), avec cette voix typique, bien glauque comme on l’aime. Les riffs tapent souvent dans les aigus et les mélodies ralentissent parfois avant de repartir en mode plus énervé. "Been There Before" sonne plus death, avec un début qui fait penser à Kataklysm, notamment grâce à une voix plus rocailleuse que sur la piste précédente.

Niveau instru', on profite à merveille d’une batterie particulièrement bien travaillée, qui permet aussi de mettre tout le reste en valeur. L’ensemble se veut bien évidemment très sombre, on sent vraiment une atmosphère malsaine qui se dégage de cet album et cela colle parfaitement au style des nordistes. On trouvera même quelques belles petites surprises, comme "Once A Shadow", morceau plus death particulièrement bien réussi. Finalement, après une longue absence, Nirnaeth nous revient en grande forme avec un nouvel opus qui va casser la baraque (à frites) !


Mathieu
Octobre 2019




"Splendour Of The Abyss"
Note moyenne : 14/20"

Fin 2009, les Lillois de Nirnaeth déferlent sur la scène black / death metal Française avec un nouvel album tout aussi ravageur que le premier. Avec une production bien plus ronde et moins agressive que "Thrown Athwart The Darkness", "Splendour Of The Abyss" semble privilégier les bons gros riffs bien rentre dedans au détriment des mélodies envoûtantes que l’on retrouvait sur le précédent album. Comme quoi il faut bien plus d’une écoute pour véritablement apprécier un album. Dans la même veine que son grand frère, "Splendour Of The Abyss" nous plonge dans le chaos et la fureur d’un black / death très efficace. Le ton est donné dès le début avec le titre "My Misanthropy" qui nous entraîne sous une violente pluie acide. La batterie infatigable et le rythme effréné de cet album pourrait donner une impression d’étouffement mais les passages plus épiques et mélodiques en font un album judicieusement exécuté et varié. Le titre "Inertia" incarne parfaitement cette alliance entre violence, mélodies et rythmiques percutantes. Nirnaeth s'exécute avec une vivacité et fureur étonnante. Le chant de Zigouille est bien moins écorché que sur leur précédente galette mais il possède toujours cette rage et cette fureur caractéristique du groupe. "Splendour Of The Abyss" est un album travaillé, plus mature que son prédécesseur. Je lui reprocherai tout de même de manquer un peu de spontanéité. Nombreux sont les riffs qui nous rappellent (peut-être un peu trop) "Thrown Athwart The Darkness". Il n’en reste pas moins un album très bon qui s’écoute d’une traite. Car on ne se lasse pas une minute sous l’influence des breaks épiques et dévastateurs qui ponctuent chacun des morceaux. Les mélodies nous prennent jusqu’aux tripes et l’on ne peut que se plier sous la puissance du tempo endiablé de la batterie. Inutile de vous en dire plus, les mots ne peuvent décrire l’intensité qui se dégage de ce groupe. Pour les curieux quelques titres sont disponibles sur leur MySpace. Bonne écoute !


Célin
Février 2010
Note : 15/20

Nirnaeth écume la scène Française depuis maintenant pas mal d’années et sa dévotion au style black-metal n’est plus à démontrer. C’est donc avec une curiosité certaine que j’ai glissé ce nouveau méfait qu’est "Splendour Of The Abyss" dans ma platine. Comme souvent lors d’une première écoute, c’est le son qui frappe mes chers petits tympans et fort est de constater qu’une fois encore, nos petits frenchies n’ont pas à pâlir devant les ténors du genre !!! Le son de cet album colle parfaitement au style de Nirnaeth, à la fois froid et puissant avec une teinte très raw qui rappellera pas mal de souvenirs aux plus anciens d’entre nous. Enregistré au Midnight Studio, cet album sent bon le Grand Nord et est définitivement là pour tout dévaster sur son passage. Glacial, le son renforce l’ambiance générale des plus ténébreuses et la haine transpire vraiment par tous les pores des musiciens !!!

Cette colère transparait bien dans le jeu nerveux de la section rythmique basse / batterie qui est là pour nous envoyer toute la rage et la puissance du groupe à travers les oreilles. Les guitares, elles, sont plus là pour apporter l’aspect noir et malsain de la musique de Nirnaeth en distillant quelques notes mélancoliques à travers les morceaux. Avec un chant hurlé et torturé comme il se doit et des partie de blast-beat effrénées, on se retrouve face à des morceaux purement black-metal comme "My Misanthropy". Mais le groupe arrive aussi à nous dévoiler un aspect plus old-school avec des riffs beaucoup plus thrashy et des rythmiques plus mid-tempos propres au head-banging comme sur "Spirit Elimination".

C’est d’ailleurs cet aspect de Nirnaeth qui me parle le plus quand j’écoute "Splendour Of The Abyss" car il donne du relief à cet album qui, une fois atteint sa vitesse de croisière, s’essouffle un peu trop vite à mon goût. En fait, le groupe ne laisse pas vraiment le temps à l’auditeur de respirer et lui assène ses coups sans jamais faiblir. Bien sûr, Nirnaeth essaye parfois de faire respirer ses morceaux à l’aide de leads mélodiques dans une veine plus Suédoise, mais ces derniers manquent un peu d’inspiration et de maturité, ce qui n’engage bien sûr que moi. De plus, à s’enfermer ainsi dans une style prédéfini, le groupe se retrouve peut-être un peu vite victime de ses influences. Non pas que cet album soit mauvais, loin de moi cette idée, et je ne vais pas non plus critiquer l’originalité de l’opus, impossible à obtenir de nos jours. Mais le son, les riffs, le chant, tout me rappelle les leaders du style. Pour rester en France, je dirais que ce "Splendour Of The Abyss" m’évoque vraiment un groupe comme Hegemon, ce qui est plutôt bon signe en soit vu tout le bien que je pense de ce groupe, mais je trouve que Nirnaeth n’apporte pas ce quelque chose en plus qui me toucherait. Parfois, surtout lors de passages chantés en Français, le groupe me fait aussi penser à Seth, référence de grande qualité, mais le problème, s’il en est vraiment un, reste le même.

Bref, techniquement à la hauteur, autant du point de vue du son que des instruments, Nirnaeth se retrouve au final prisonnier de son style, ce qui est quelque peu dommage car le potentiel est là et se sent, la motivation et la sincérité aussi. J’attends malgré tout le prochain album avec impatience car il ne manque pas grand chose pour marquer l’essai… Un peu plus de maturité, un univers musical un peu plus élargi, peut-être l’apport d’une deuxième guitare et pourquoi pas une dimension old-school un peu plus prononcée !!! Avec ça, Nirnaeth s’ouvrira j’en suis sûr les portes de l’international !!!


Carcharoth
Février 2010
Note : 13/20


Conclusion
Le site officiel : www.nirnaeth.com