Le groupe
Biographie :

11 Septembre… 1973 au Chili, Pinochet épaulé par la CIA destitue Allende élu démocratiquement par le peuple. Résultat : 5000 victimes qui ne mériteront pas les larmes de l’occident versées 28 ans plus tard sur le sort de celles des attentats du World Trade Center. Les faits ne sont plus ce qu’ils sont mais prennent sens selon l’interprétation médiatique dont ils font l’objet ; les codes et les symboles (liberté, sécurité / terreur, chaos) qui construisent notre perception moderne du monde – spectacle s’alternent selon les enjeux politiques du moment. Et le Nine Eleven est l’expression la plus ostensible du monologue que le pouvoir entretient avec lui-même dans la construction sociale de son histoire. Après avoir écumé toute l’Aurope avec son premier album sous le bras et les éloges incessantes des fanzines et webzines, le groupe hardcore français sans doute le plus actif (entre tournées à ralonges, label, orga de concerts et free edge fest, graphisme, fanzine..) sort son deuxième album tant attendu en 2009. Armé d’un nouveau chanteur aussi nerveux qu’offensif, d’un son encore plus solide et d’une finesse toujours aussi caractéristique le "nouveau" Nine Eleven va mettre d’accord tous les amateurs du style et séduire les néophytes. Depuis le printemps 2011, le groupe donne la priorité à la composition ainsi qu’à l’enregistrement du nouvel album, intitulé "Le Rêve De Cassandre". Et ce nouvel album sort chez Effervescence Records le 24 Janvier 2012. L'EP "24 Years" suit en Novembre 2013, qui est également la première sortie du label Nine Eleven Conspiracy.

Discographie :

2006 : "King For A Day...Ghost For A Lifetime"
2009 : "City Of Quartz"
2012 : "Le Rêve De Cassandre"
2013 : "24 Years" (EP)


Les chroniques


"24 Years"
Note : 17/20

Depuis maintenant plus de 7 ans, Nine Eleven représente avec ses différents albums, "City Of Quartz" en 2010, puis "Le Rêve De Cassandre" en 2012, le post-hardcore français. Indépendants (avec la création de leur propre label) et impliqués dans leur musique, ils reviennent avec un nouvel EP "24 Years" qui fonctionne à merveille : 6 titres, enchaînant longs morceaux enivrants et courts morceaux de violence, le tout en un peu moins de 30 min. Efficace comme toujours. Le line-up a beau avoir changé, le groupe prend toujours aux tripes, alliant très bien la voix aux riffs old-school, lents, presque psychédéliques et à une vitesse rythmique mesurée. L'EP est composé de 6 morceaux-actes d'une tragédie basée sur la trame de "Faust" de Goethe, nous amenant dans un univers à la fois onirique et mélancolique à souhait. Si le romantisme avait fait du punk-hardcore, à n'en pas douter il aurait fait du Nine Eleven ! Mélancolique, bourré d'émotions, comme un coup de poing dans le ventre, on a à la fois un EP impliqué et exutoire. Les fans du groupe ne devrait pas en être déçus. On passe de morceaux aux riffs plaintifs et lancinants à des riffs violents, énergiques, propulsant de la violence sombre de tous côtés. Le groupe nous a habitué à ça, notamment avec "Le Rêve De Cassandre", pourtant cet EP semble plus abouti, plus investi de leurs expériences et de leurs émotions. La demi-heure terminée on en redemande, prouvant une nouvelle fois que la formation tient la route, que leur musique a mûrit et qu'ils choisissent la bonne voie pour continuer à nous donner envie de nous arracher les cordes vocales au rythme de leurs morceaux.


Hit Gwen
Avril 2014




"Le Rêve De Cassandre"
Note : 18/20

"Le Rêve De Cassandre" est le nom du nouvel effort de Nine Eleven. Il faut s’arrêter tout d’abord sur la version digipack en édition limitée et numérotée. Elle est absolument magnifique, l’album est posé dans son dépliant en carton joliment illustré, son intérieur est tout aussi soigné. Maintenant il est temps de revenir au contenu de l’opus, il débute avec une intro à la guitare sèche, pour démarrer avec une chanson hardcore aux sonorités modernes. D’entrée de jeu, Nine Eleven nous envoie à la face son style qu'il maîtrise si bien depuis ses débuts.

La voix de Simon s’adapte très bien au genre rapide et brutal, et les chœurs viennent renforcer la profondeur des tracks surtout sur "Ninth Floor". La galette est dans son ensemble très rapide, le tempo ne faiblit que très rarement, on distingue tout de même des titres plus lents ou mélodiques que les autres comme "Rose Schneiderman" et "Starkweather". On remarque que ces chansons, malgré leurs différences, sont de très bonne facture, certains passages sont sublimes. Nine Eleven prouve que le punk / hardcore n’est pas seulement une musique violente. La technique du groupe est à souligner, comme dans "Let's Cross The Acheron" pour ses riffs de guitares magnifiques, vraiment il y a de quoi être scotché, on peut dire que les mélodies de guitares sont l’élément clé de cet album. Les titres rapides s’enchaînent à une vitesse peu commune, par exemple avec "The Pacific Solution" ou bien "I.nside T.he T.rojanhorse". Nine Eleven nous sert des textes riches et bien écrits, la formation parle de choses dures mais vraies, les membres de ce groupe sont aussi de bons paroliers. Nos hardcoreux restent dans le même registre que l'album précédent, en offrant tout de même des ingrédients différents, les opus de Nine Eleven se suivent mais ne se ressemblent pas tout à fait. Pour vous prouver que les textes sont travaillés, vous pouvez vous pencher sur "Revolution Tonight", et de toute façon, malgré que les textes soient en anglais, les paroles sont accompagnées d’une traduction en français, Nine Eleven a encore eu une excellente idée.

En guise de fin, nous avons droit à une plage qui s’intitule "Maison Dieu" et qui dure un peu plus de sept minutes, eh oui rien que ça. Un final encore grandiose, du punk / hardcore mâtiné de mélodies, de chœurs toujours aussi bluffants. S’il fallait qualifier "Le Rêve De Cassandre" en une phrase courte, il faudrait dire : "Claque Marginale ! Du début à la fin, ce disque est presque parfait !". Encore mieux que le précédent. On se demandait déjà si c’était possible ! Mais si on en rêvait, Nine Eleven l’a fait.


Joe D Suffer
Avril 2012




"City Of Quartz"
Note : 15/20

Après avoir écouté l’album, j’ai trouvé la page Fan de ce groupe sur Facebook, j’y ai adhéré, et voyant cela, un de mes amis a cru que j’étais devenue fan du 9 Septembre 2001. Non, pas du tout, je ne vous parlerai pas d’explosion aujourd’hui, mais bien du groupe 9-11 et de son album "City Of Quartz". Vous ne serez pas étonnée, si je m’y atèle, c’est parce que le groupe est catégorisé comme étant un groupe de hardcore (on change pas une équipe qui gagne).

Tout d’abord, en propos liminaire, je dois tout de même vous faire part de la manière dont le groupe a fait sa promo envers les webzines. J’ai reçu dans ma boîte aux lettres une enveloppe (tiens donc), et au sein de cette enveloppe, il y avait une enveloppe carrée noire, contenant un CD, et sur laquelle était représentée en miniature ce qui doit être la véritable pochette du CD. J’ai trouvé ça conceptuel, même si j’avais tout de même peur de trouver de l’anthrax à l’intérieur. Mais non, il s’agissait d’un CD, noir, avec des effets de peinture qui nous laissent à penser que le CD s’est retrouvé accidenté. Donc déjà, je suis touchée par la forme (comme quoi, il m’en faut peu). Bref, je me dis donc qu’il faut que j’écoute le CD, après tout je suis payée pour ça (comment ça non, je ne suis pas payée ?). Impression générale, l’album "City Of Quartz" est entraînant, et niveau influences, je mettrai ma main à couper que les membres de 9 11 sont fans, ou adeptes, de groupes tels que Have Heart, ou plus récemment Comeback Kid. Alors c’est sûr, si vous cherchez du beatdown, vous n’êtes pas logés à la bonne enseigne. Mais si vous cherchez quelque chose qui fait vibrer vos tripes, tout en étant langoureux, aigu (oui parce que le chant est plutôt aigu), et dont certains passages vous font penser à de l’indie, eh bien 9-11, c’est pour vous. Alors forcément, la méthode n’est pas certes originale. En même temps, cela dit, je m’étais toujours dit que je voulais poser du gruiik sur de la drum and bass, et Attak Attak est passé par là, remplaçant la DNB par du vieux disco, heureusement que j’ai rien dit. Bref. La méthode n’est certes pas originale, mais bon dieu ça fait son effet. Avec en tête, les chansons qui me marquent le plus "Take To Remake", "In Bed With Madonna", et "Untitled", "Panem Et Circenses"… Le tout quoi…

Et pourquoi autant d’effet. Alors, comme dit (eh oui, j’utilise des expressions Alsaciennes même dans mes chroniques), la voix est aiguë, faut déjà que ça plaise. Moi, ça me plaît en tout cas. Les chansons commencent toujours par un riff "basique", dans le sens entraînant, qui fait son effet, puis, vous décrochez un peu les oreilles, vous faites autre chose en même temps (comme regarder vos notifications Facebook), puis d’un coup, sans que vous l’ayez remarqué, vous vous surprenez à bouger votre tête et votre buste parce que le passage de la chanson est extrêmement prenant (comme par exemple, sur "Panem Et Circenses", à 3min, ou encore sur "White Trash Kids = Redneck Geeks"). Bref, en gros, voilà, pas besoin de développer plus (je sens que je vous lasse, si si). J’ai bien aimé. En plus, c’est bien produit, donc, c’est tout bénef.


Epo
Février 2010


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.nineelevenhxc.blogspot.fr