Le groupe
Biographie :

Depuis 2003, Netfastcore distille un son metal, mélangeant influences hardcore et death metal. Après une démo "First Try" (2004), et un maxi "One Way Ticket To Reality" (Red Studio / 2007), Netfastcore enchaîne avec un second maxi EP "Natum, Vivrae. Pereo, Chronics Of A Dying World" (Red Studio / 2009), parfaite représentation de l'énergie dégagée en live. Après quelques changements de line-up, l'arrivée de Jérome Molenda (batterie) et Cyril Boulet (guitare), le groupe s'apprête à sortir son premier album courant 2014, enregistré par Valentin Alfano ainsi que par Olivier T'servrancx (recording et mixage) (As They Burn, Darkness Dynamite...) album dans lequel il a su synthétiser 10 ans d'existence, 10 ans d'évolution, 10 ans de passion. On y retrouve donc énergie, puissance, mais aussi mélodies et passages aériens ce qui donne tout le loisir à l'auditeur de se plonger pleinement dans les profondeurs de l'album intitulé "And Everything Returns To Dust". L'EP "The Wrong Hand" sort en Janvier 2017.

Discographie :

2004 : "First Try" (Démo)
2007 : "One Way Ticket To Reality" (EP)
2009 : "Natum, Vivrae. Pereo, Chronics Of A Dying World" (EP)
2014 : "And Everything Returns To Dust"
2017 : "The Wrong Hand" (EP)


Les chroniques


"The Wrong Hand"
Note : 16/20

Coucou les hipsters en metal ! Mais non, pas Oddism ! Netfastcore voyons ! Direction Boulogne-sur-Mer, charmante bourgade du Nord-Pas-de-Calais, célèbre pour ses infanticides et son climat tropical (ou pas). Netfastcore, c’est donc ce groupe qui avait retourné pas mal de mes préjugés concernant le metalcore, ce style autrefois merdique avec lequel j’avais beaucoup de mal, mais qui aujourd’hui vient encore me surprendre.

Après un premier album plus que réussi et en attendant un deuxième qui le sera peut-être encore plus, Netfastcore nous aide à patienter avec ce mini EP comportant hélas seulement deux morceaux, "The Wrong Hand". Ces deux titres ont été enregistrés au studio C et P par nos joyeux lurons ainsi qu’Oliver T’servrancx, lequel s’est également occupé du mix. Puis, la masterisation a été confiée à Christoph Brandes (Iguana Studios). Notons un petit changement au niveau du line-up, avec le départ de Quentin, remplacé par Lucas ("mais façon, la basse, on s’en fout pour du metalcore !").

Bon déjà, revenons sur ma principale (seule ?) critique de cet EP : la durée. Alors ouais, deux morceaux, c’est peu, très peu, voire ridicule. Mais à y regarder de plus près, on atteint quand même les dix minutes de musique, soit l’équivalent de douze albums de grind, ce qui est déjà pas mal. Et puis, ces deux morceaux ont le mérite, malgré leur longueur, ou plutôt grâce à leur longueur, de naviguer entre plusieurs horizons, ne s’enfermant pas sous l’étiquette du metalcore. Les mélodies, les riffs, se veulent à la fois plus sévères et plus dark qu’auparavant. Nickel.

De plus, il n’y a pratiquement pas de chant clair, ce qui pour moi est clairement la plus belle et la meilleure des surprises que nous offre là Netfastcore (comme quoi, on peut être un hipster, porter un bonnet sur scène mais en avoir dans le pantalon, hein Gauthier…). Certains pourront critiquer l’omniprésence de back vocals mais perso, j’ai vraiment adoré, ça accompagne à merveille les cris gutturaux que l’on se mange dans la gueule tout au long des deux morceaux. Bon, certes, ce n’est pas du Suicide Silence, ni même l’onctueux Jordan de Colossus, mais ça patate bien, on sent direct que les Boulonnais ont monté d’un cran dans la violence, et ça, c’est franchement bon signe avant la sortie du deuxième album !


Grouge
Février 2017




"And Everything Returns To Dust"
Note : 16/20

À l'inverse du cochon, tout n'est pas bon dans le metal, hélas. Personnellement, ce que j'aime le moins, c'est ce par quoi j'ai commencé, lors de ma tendre adolescence, à savoir le metalcore et le néo. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'en général, c'est d'la merde pour ado, faite par des merdeux ado. Oui mais… Parfois, certains groupes surpassent ce préjugé et me scotchent sur ma chaise. Il faut dire que quand je fais la connaissance d'un groupe via la promo réalisée par Colossus, ça ne pouvait laisser présager que du bon. Ajoutons à cela l'écoute hasardeuse d'un de leurs morceaux sur une émission de radio et je fus déjà convaincu ! Voici donc Netfastcore, groupe de metalcore venu tout droit de Boulogne sur Mer, ville célèbre pour ses magnifiques plages de sable fin, ses cocotiers et ses vahinés (ou pas). Notons que l'album a été enregistré par Valentin Alfano et Olivier T'servrancx (As They Burn, Darkness Dynamite…).

Ne vous fiez pas à la pochette, pour laquelle j'ai vraiment du mal à émettre un commentaire positif, tant elle me semble ne pas coller du tout au style du groupe, ou même au metal en général. Pourtant, après une dizaine d'années d'existence, je crois qu'on peut parler de consécration pour ce groupe avec l'arrivée de ce premier véritable album. Sur fond de metalcore, il parvient à faire appel à divers styles plus violents, comme du hardcore ou même du technical death vraiment réussi, jamais sans trop s'éloigner du metalcore, mais toujours en gardant cette énergie qui fait qu'à aucun moment on ne sombre dans de la musique pour teenagers. Le groupe peut même basculer dans des passages atmosphériques bien plus sombres, comme la fin de "Of Gold And Blood". On sent que beaucoup de groupes issus de milieux différents sont venus influencer le groupe, comme par exemple The Black Dahlia Murder, notamment sur la chanson "Broken And Bruised". Le metalcore laisse parfois place au hardcore, sûrement bien influencé par Terror, par exemple dans la chanson "The Plot". Leur musique est vraiment entraînante et très variée, ce qui est assez rare pour être souligné. On différencie bien les pistes, on n'a jamais l'impression d'écouter deux fois la même, ni deux fois la même mélodie d'ailleurs.

L'album fait environ 50 minutes, ce qui me semble un peu long. En effet, certaines pistes tardent parfois à terminer, elles traînent de longues secondes avant de passer à la suite. Écoutez la fin de "The Laudanum Effect" si vous voulez un peu mieux comprendre le phénomène que j'évoque. De même, l'intro et l'outro me semblent un peu inutiles, sûrement une mauvaise habitude du metalcore qui refait surface. Enfin, rien de bien méchant dans tous les cas, dans la mesure où la qualité y est, on ne va pas se plaindre du fait qu'il y ait trop de quantité !

Au final, c'est net, c'est fast, c'est hardcore, bref Netfastcore réussit à manipuler tous les styles de metal ou presque afin de produire un metalcore autant travaillé que violent à souhait.


Grouge
Décembre 2014




"Natum, Vivrae. Pereo, Chronics Of A Dying World"
Note : 15,5/20

Issus du Nord de la France, les 6 coreux de Netfastcore sortent leur deuxième EP composé de 5 titres pour un peu plus de 20 minutes de deathcore des plus classiques, usant de moshparts cataclysmiques, de bonnes mélodies et de deux chants (un qui s'occupe des aigus écorchés et l'autre pour faire gruik-gruik). Le groupe propose une musique énergique, brutale à souhait, d'une lourdeur de dingue dans les moshparts mais malheureusement déja entendue moult fois. Pour ce qui est des influences il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, ici on a droit à du The Black Dhalia Murder, Suicide Silence ou encore à un peu de Parkway Drive et c'est clair que Netfastcore ne va pas se faire des amis au niveau de l'originalité mais je trouve qu'ils s'en sortent pas trop mal au final. Avec ces 5 titres, les Français nous prouvent que certes si le renouveau fait défaut, ils se rattrapent quand même facilement sur le niveau d'exécution : c'est énergique et clairement fait pour le live, de plus le son de cet EP ainsi que le visuel sont également de bonne facture donc pour moi, c'est gagné. En attendant, pourquoi pas nous proposer bientôt un album ? Envie de mosher comme un malade ? De faire le singe ? Netfastcore est ce qu'il faut pour foutre un bon gros bordel !


Julien
Mai 2010


Conclusion
Le site officiel : www.netfastcoremusic.com