Deuxième album du quartet italien Naughty Whisper, "Addicted To Decadence" est néanmoins le premier opus du combo arborant des accents metal. Nous ayant déjà gratifié de deux premières sorties complètements différentes ( le premier EP étant clairement du glam et le premier album une expérimentation psycho glam), le groupe crée encore la surprise en s’adonnant à quelque chose de plus rentre-dedans et de plus fouillé (d’après leurs propres mots). Qu’en est-il donc de cette galette de 12 titres qui, avant même d’avoir pénétré dans mon lecteur CD, me laisse un sale goût de déjà vu et de non crédibilité sur la pochette et le livret. Je m’explique. Comme précédemment dit dans de trop nombreuses chroniques, la mode semble être revenue aux horloges (pour les groupes techniques) et aux pyramides, parfois accompagnées d’yeux, pour les groupes se vantant d’avoir un message révolutionnaire à faire passer. Ce CD ne fait pas exception à la règle avec, en guise de pochette d’album, une pyramide avec un œil dedans (ont-ils lu ne serait-ce qu’un seul bon bouquin sur le sujet avant d’arborer ça…) et, dans le livret promo, la photo des braves, glamouzes s’il en est, tout de noir vêtus avec de faux airs de Nikki Sixx et des mitaines aux mains… Passant outre mon dégoût passager j’appuie donc sur la touche lecture pour tenter de m’extasier sur ce CD fort bien vendu par la maison de disques comme étant un savant mélange de rock, metal et goth... Je dois reconnaître après une première écoute de l’album, que la production est plus que correcte, la voix growl du chanteur est vraiment sympa et qu’il se dégage énormément d’énergie de cet album. Apres une seconde écoute, je déchante rapidement en étant obligé de reconnaître que la voix claire du chanteur est chiante à mourir et que l’accent anglais est vraiment scolaire, que les riffs n’en sont pas (juste des suites d’accords pour accompagner la voix), que les solos sont faiblards, le côté goth inexistant et que le côté metal n’est qu’une fumisterie due à l’ajout d’une pédale de disto nerveuse sur certains riffs… Il n’en reste pas moins que ce CD sonne comme un album de hard FM middle class et qu’il fera son office dans les soirées arrosées en musique de fond.