Le groupe
Biographie :

National Suicide est un groupe de thrash metal italien formé en 2005 et actuellement composé de : Ivan "Saxon" Andreolli (basse / Racket), Stefano Mini (chant / Racket, ex-A.C.E.S., ex-Cremisi, ex-Mezzopalo, ex-Riven, ex-Steel Power, ex-White Lines), Tiziano "Tiz" Campagna (guitare / Tiziano Campagna), Anthony "Vender" Dantone (batterie / Game Over, ex-Violence Spread, ex-The Crying of Angels) et Daniele Valle (guitare). National Suicide sort son premier album, "The Old Family Is Still Alive", en Février 2009 chez My Graveyard Productions, suivi de "Anotheround" en Juillet 2016 chez Scarlet Records, et de "Massacre Elite" en Septembre 2017.

Discographie :

2009 : "The Old Family Is Still Alive"
2016 : "Anotheround"
2017 : "Massacre Elite"


Les chroniques


"Massacre Elite"
Note : 16/20

Aujourd'hui, on continue dans les chroniques thrash metal avec un groupe qui nous vient d'Italie, j'ai nommé National Suicide qui sort cette année son troisième album intitulé "Massacre Elite".

D'autres l'ont dit avant moi, mais dès les premières secondes de l'album on peut directement rapprocher la musique du groupe à celle de Overkill, notamment par le timbre du chanteur Mini qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la voix de crécelle de Bobby Blitz. Je sais que ce type de chant éraillé et suraigu fera fuir pas mal de monde. Moi, personnellement, j'adore ! Comme dirait un ami métalleux : "on ne discute pas les coups et les douleurs...". La proximité avec Overkill ne s'arrête pas au chant, on retrouve parfaitement l'esprit heavy / thrash bien speed des Américains avec des riffs ravageurs et des soli quasi orgasmiques. Même au niveau du son, l'excellente production de ce "Massacre Elite" n'a pas grand-chose à envier à celles des derniers albums de leurs aînés.

Comme le suggère le premier titre "Death Roll", il y a un bon petit côté rock'n'roll dans cet album, ce qui n'est pas pour me déplaire. Ça groove sec et on aurait presque envie de sortir notre plus beau déhanché sur certains passages si on n'était pas déjà occupé à faire tournoyer notre crinière dans tous les sens. Avec une durée moyenne de quatre minutes, les morceaux ne s'étalent pas en longueur et sont très bien envoyés. Cependant, on aurait tout de même apprécié un poil plus de diversité pour agrémenter cet album qui, malgré sa courte durée, montre quelques signes d’essoufflement à la longue. En effet, à force de vouloir toujours rouler à fond la caisse, on court le risque de perdre quelques passagers dans les virages. Le seul petit ralentissement n'arrive que sur le huitième titre avec un "Unfit The Army" qui est, malheureusement, le titre le plus faible de l'album. On est finalement heureux de reprendre le sprint final avec l'hyper efficace "What D'you Mean By Metal" avec sa fin en fade out qui nous laisse presque un petit goût d’inachevé.

Bien qu'ils ne parviennent pas à se distinguer de leurs confrères de Overkill, les Italiens de National Suicide nous proposent ici un album extrêmement bien produit et exécuté qui frôle l'excellence. On regrette juste un petit manque d'innovation et de renouveau dans les compositions qui empêchent ce "Massacre Elite" d'atteindre le statut d'album culte.


Zemurion
Octobre 2017




"With The Dead"
Note : 16/20

National Suicide est un jeune groupe de thrash metal italien, formé en 2005. Après un premier album, nommé "The Old Family Is Still Alive", sorti en 2009, et ayant fait beaucoup jasé, car il comportait beaucoup de caractères similaires avec un Overkill du temps de "Under The Influence", nos jeunes amis sortent, en l'an de grâce 2016, "Anotheround", sept ans après leur premier album.

Commençons par la pochette de cet album. Montrant un personnage mort-vivant, dévorant les viscères de sa victime, tuée à la hache, à côté d'une poubelle, cet artwork dégage une atmosphère assez dérangeante, accentuée par le choix des couleurs du personnage (peau jaune, cheveux verts).

Passons au contenu de l'album. Dès le début, avec cette voix étrange dans le micro (celle du zombie de la pochette ?), le groupe perpétue cette atmosphère dérangeante ressentie à la vue de la pochette, et continuera à le faire tout au long de l'album, accentuée par le timbre de voix de Mini. On reprochait au premier album une ressemblance trop prononcée avec Overkill, le groupe a manifestement écouté les critiques et corrigé le tir. Ici, on se retrouve avec un album ressemblant à un mix entre Sodom, Xentrix, Overkill, la voix du chanteur rappelant forcément celle de Blitz, mais également des passages rappelant certains titres de grands groupes (l'intro de "What The Fuck Is Goin' On" rappelant un "Set The World Afire" de Megadeth, entre ce message au début, et un riff s'apparentant à celui de la chanson de la bande à Mustaine, ainsi que par sa structure, ou "I Have No Fear", dans laquelle les chœurs reprenant en écho les paroles du chanteur rappellent un "Dead Skin Mask" de Slayer). À l'inverse d'un Destruction, nos pizzaïoli refusent les montées en puissance, et préfèrent tout envoyer dès le départ. Ils agrémentent des compositions au rythme d'enfer de solos effrénés et d'une technicité remarquable, aux tonalités malheureusement peu renouvelées, ou tout du moins pas assez. Autre chose, la production prend exemple sur les aînés, à bas la modernité donc !

Les thèmes des chansons sont assez clichés, la guerre, la violences sont évoquées, mais on retrouve un thème plus original, qui n'est autre que les malheurs de la vie ("I Refuse To Cry"). Petite anecdote concernant cette chanson, on peut peut-être voir une référence à Placebo dans "A friend in need is a friend indeed", et leur chanson "Pure Morning". Pour concentrer ma chronique sur quelques chansons, je pense que "I Refuse To Cry" nous présente un bon condensé de ce qu'a à nous proposer l'album : bonne entrée en matière, riff rapide et tapageur, refrain entraînant, solo magnifique, chœurs utilisés efficacement et sans abus. On pourrait dire la même chose pour "Fire At Will", ce morceau ayant la particularité d'avoir son refrain crié par les chœurs. Les rires du chanteur dans cette chanson contribuent à l'atmosphère dérangeante évoquée plus haut. J'aime également particulièrement "What The Fuck Is Goin' On", peut-être plus pour la ressemblance entre son intro et celle de "Set The World Afire", évoquée plus haut. Le nombre important de solos qu'elle comporte y est certainement aussi pour quelque chose. La chanson éponyme me plaît également beaucoup, pour l'originalité de son intro, ainsi que le fait que le refrain de cette chanson soit plus "hurlé" que les autres, ce qui apporte à l'atmosphère de l'album. Au final, il n'est pas facile de se concentrer sur deux ou trois chansons en particulier, tant les morceaux sont homogènes qualitativement parlant. Ils ont tous leur part d'originalité, et le groupe a réussi à allier originalité dans les compos et fil conducteur dans la musique.

En conclusion, cet album nous offre un thrash metal old school dérangé et inspiré. Prenant exemple sur ses aînés, ce jeune groupe ajoute à cela sa part originalité, ne réitérant pas l'erreur de son premier album, signe d'une maturité grandissante, et arrive à garder une atmosphère équivalente tout au long de l'album, à la manière d'un "Peace Sells... But Who's Buying ?", sans toutefois autant de réussite que ce chef-d'oeuvre. Les morceaux sont tous de très bonne facture et aucun n'est à jeter. National Suicide a l'air d'avoir trouvé comment faire de la musique à leur façon, et, s'ils ne retombent pas dans leurs travers et continuent sur cette lancée, il n'y a aucun doute sur le fait qu'ils aient de beaux jours devant eux !


Skull
Août 2016


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/national-suicide-official-281887498501070