Le groupe
Biographie :

Nanowar Of Steel est un groupe italien de metal parodique, formé à Rome début 2003. Le nom de leur groupe est une déformation de Manowar, célèbre groupe de heavy metal. Ils présentent une version humoristique et satirique d'un genre où les groupes donnent souvent l'impression, par leur musique comme leurs paroles, de se prendre très au sérieux. Récemment, le nom de leur groupe a changé, passant de Nanowar à Nanowar Of Steel, pour imiter le groupe de heavy speed metal symphonique Rhapsody, qui s'appelle maintenant Rhapsody Of Fire. Ils ont également effectué des reprises satiriques de grands classiques du heavy metal : "Master Of Pizza" (parodie de "Master Of Puppets" de Metallica), "Emerald Fork" ("Emerald Sword" de Rhapsody Of Fire), "The Number of the Bitch" ("The Number Of The Beast" de Iron Maiden)... Le groupe s'est surtout fait connaître grâce au bouche à oreille sur Internet.

Discographie :

2005 : "Other Bands Play, Nanowar Gay!"
2007 : "Made In Naples" (Live)
2010 : "Into Gay Pride Ride"
2014 : "A Knight At The Opera"
2018 : "Stairway To Valhalla"
2021 : "Italian Folk Metal"
2023 : "Dislike To False Metal"


Les chroniques


"Dislike To False Metal"
Note : 16/20

Nanowar Of Steel, groupe italien de power metal, est un spécimen extra-terrestre dans le monde du metal. Ce groupe excelle dans la parodie de toute forme de metal, mais tout en parvenant à produire des morceaux "sérieux" si on ne fait pas de lien avec les groupes ou genres qu’ils parodient et surtout, si on ne lit pas les paroles! J’adore ce groupe et son sens de l’humour et soyez assurés que la plupart des écrits dans cette chronique sont aussi à prendre avec un grain de sel et un deuxième degré assumé.

On pourrait croire que le groupe se serait essoufflé après six album studio dans ce style et pourtant non. Même si l’on commence à saisir le gimmick derrière le tout, la bande de joyeux lurons parvient encore à nous faire sourire. Que ce soit sur la décapante pièce de pirate metal "Sober" (à la Alestorm bien entendu) relatant les bienfaits de se prendre en main et des saines habitudes de vie des pirates, ou bien la gothico-symphonique "Winterstorm In The Night" sur rien de moins que les problèmes de pellicules au cuir chevelu, en passant par le rock à la Nickelback (pour relater la vie d’un accro à la gym) ou le power metal déjanté de "Metal Boomer Battalion".

Ne cherchez pas de cohésion sur cet album, ce n’est pas le but premier du groupe. Vous aurez en main plutôt une collection de tableaux peignant une caricature de différents styles de metal, jusqu’au terrible disco metal !!! Et que dire de "Dimmu Boogie" et son style rétro metal ? Il faut vraiment lire les paroles pour tenter de saisir un quelconque sens à cette folie. Et par folie, j’entends également "Protocols (Of The Elders Of Zion) Of Love", sorte “d’hommage” aux boys bands avec comme sujet les conspirationnistes rien de moins (ce passage est succulent sur tellement de niveaux : "Wake me up when September 11 ends with an Area 51 photo in your hands, I don't care if you're flat like our mother Earth, The only thing I want from you is that you tell me "I love Q"". Vous pensez que vous avez tout entendu ? Eh bien détrompez-vous, car le final s’avère grandiose, avec "The Power Of Imodium" (je vous épargne le sujet) et son Rhapsody Of Fire en puissance. Le summum de la parodie et de l’autodérision est atteint avec "Pasadena 1994" (sur la débandade de l’Italie à la Coupe du Monde contre le Brésil) sur fond de battle metal, avec en prime ni plus ni moins que M. Joakim Broden (Sabaton) au chant !

Superbement produit pour un album que l’on pourrait qualifier d’humoristique, les gars de Nanowar Of Steel ne se prennent pas au sérieux et pourtant leur talent de compositeurs est tout sauf une farce. Les gars se doivent de maitriser leurs instruments respectifs pour parvenir à jouer autant de styles différents. Il faut vraiment prendre le temps d’écouter ces bouffons des temps modernes pour saisir l’étendue de leur "sage" comédie.


Mathieu
Avril 2023




"Italian Folk Metal"
Note : 16/20

Les groupes de metal à saveur humoristique ne sont pas nouveaux dans le genre. Nous n’avons qu’à penser à Alestorm, Mago de Oz ou bien Beatallica pour ne nommer que ceux-ci. Et que dire du mythique Ziltoid de Devin Townsend. Nanowar Of Steel, arrivant directement d’Italie, ne sait jamais gêné pour se moquer de plusieurs groupes, subtilement certes, du merveilleux monde du power metal. Album après album, il était toujours amusant de faire le lien entre leurs parodies et les versions originales. Qui dit ridicule ne veut pas dire mauvais pour autant et ceci demeure la force de Nanowar Of Steel : au-delà de la farce, leur musique s’avère de très bonne facture.

Fondée en 2003, la formation nous arrive donc ici avec son cinquième album complet en carrière. "Italian Folk Metal", comme son nom l’indique, est un hommage personnel du groupe aux différentes formes musicales du folklore italien. Je n’ai aucun problème à apprécier les groupes qui chantent dans leur langue maternelle. Que ce soit Mago de Oz ou Avalanch en espagnol, Manigance en français ou bien Finntroll en suédois, cela ajoute de la singularité à leur musique. Par contre, dans le cas de Nanowar Of Steel, cela s’avère une petit déception puisque l’album étant entièrement en italien, à moins de parler la langue, l’on perd une partie du côté humoristique du groupe. Du même coup, l’on parle ici de "Italian Folk Metal", ça aurait été difficile de vendre le tout en anglais.

Musicalement, Nanowar Of Steel est à la base une solide formation de power metal, qui possède un sérieux talent lorsque vient le temps de pondre des bijoux du genre. Les 15 morceaux qui composent ce nouvel album, en plus d’être à nouveau une sérieuse leçon de power metal, s’en trouve à être également une passionnée ode au folk metal. Ajoutez à cela une production digne de ce nom et des invités spéciaux parsemé ici et là (mention spéciale aux efficaces growls de Francesco Paoli (Fleshgod Apocalypse).

Nanowar of Steel demeure une curiosité de la nature et poursuit sa lancée avec "Italian Folk Metal". Sa réputation ne sera bientôt plus à refaire et il est difficile de ne pas être curieux de qu’ils nous réservent pour le futur.


Mathieu
Octobre 2021




"Stairway To Valhalla"
Note : 17/20

L’on ne se le cachera pas, le power metal est souvent la risée des autres membres de la communauté metal. Et pourtant, s’il existe un groupuscule qui prône l’allégeance au metal, c’est les cuirettes du power metal. Mais que fait-on lorsqu’un groupe parodiant le style le fait mieux que des formations dites "originales" ? Et bien l’on s’assoit bien comme il faut dans son trône de fer (oui, tous les amateurs de power metal possèdent un tel trône) et l’on se laisse transporter dans l’univers de Nanowar of Steel.

D’entrée de jeu, l’excellente "Barbie, Milf Princess Of The Twillight" (avec Fabio Leone à la voix, je vous laisse deviner de qui l’on se moque ici) pave la voie à près d’une heure de parodie, de jeux de mots et de clichés du power metal, du metal mélodique et du metal progressif. Il serait facile de penser que les membres du groupe ne font que les fanfarons, et c’est pourtant le contraire.

Car outre les jeux de mots et les quolibets, les "hommages" aux groupes parodiés sont de première qualité. En effet, vous serez toujours en mesure de deviner quelle formation les gars ridiculisent, pièce après pièce, rajoutant une couche particulière à cet album déjà fort singulier. Comment ne pas sourire en écoutant "The Quest For Carrefour", une "respectueuse" réinterprétation du "Quest For Tanelorn" des grands Blind Guardian. Et c’est qui est surprenant avec Nanowar : leur musique est excellente ! Beaucoup de groupes de power metal établis seraient ravis de produire un tel album.

Au-delà de la musique, si vous n’êtes pas friands de paroles, faites-vous tout de même plaisir avec celles de Nanowar, vous serez servis à souhait. Malgré que certains textes soient plus simplets, une seule lecture de "In The Sky" vous convaincra du sérieux de la comédie de ces bougres. À la différence de Van Canto, Nanowar ne se prennent pas au sérieux eux… et le talent est au rendez-vous.


Mathieu
Novembre 2018




"A Knight At The Opera"
Note : 17/20

On m'a toujours dit que le metal était quelque chose de sérieux, ou rien ne doit dépasser, mais ça c'était avant. Oui avant... Pourquoi ? Avant que ne débarquent les Italiens de Nanowar Of Steel dans ma chaîne hi-fi, pardon, les fendus de la cafetière de Nanowar Of Steel ! Le groupe parodique nous présente aujourd'hui son troisième album "A Knight At The Opera", toujours avec le soutien du label Temple Of Nnoise. Le premier album du groupe avait reçu un accueil mitigé en 2005 ("Other Bands Play, Nanowar Gay!"), mais Nanowar Of Steel a su trouver son public car le métalleux a finalement beaucoup d'humour surtout quand il a 20 litres au compteur. Car de l'humour il en faut beaucoup quand on écoute un album de Nanowar Of Steel !

Mais si Nanowar Of Steel c'est des titres d'albums et de chansons rigolos et potaches ("Tricycles Of Steel", "To Kill The Dragon You Need The Sword" ou "The Number Of The Bitch", le groupe maîtrise à merveille un style power metal qui défouraille tout sur son passage. Les cinq zigotos de Nanowar Of Steel sont tout sauf des manches de pioche avec leurs instruments. J'avoue aisément que des pseudos tels que Mohamed Abdul, Mr Baffo ou Potowotominimak peuvent faire sourire à première vue, il faut se laisser toutefois entraîner dans le délire du groupe, qui, n'ayons pas peur de le dire, est unique. "Nanowar Of Steel" réécrit simplement à sa sauce le metal ; bon, il est certain que Blind Guardian, Manowar, Edguy ou Iron maiden s'en prennent plein les dents mais c'est de l'humour au troisième degré et qu'est ce que c'est bon ! Avec Nanowar Of Steel, il est certain que soit on adhère et on adore, soit on rejette et on déteste. Il est certain que les puristes vont détester, mais après tout, pourquoi dégainer le fusil sur un groupe qui est est un gros délire musical et qui rend de vibrant hommages (certes à sa manière) aux plus grands groupes de l'Histoire du metal ?

Nanowar Of Steel avec "A Knight At The Opera" nous glisse un petit DVD en bonus (au The True As Steel Festival le 20 Octobre 2007 et des clips vidéo) pas piqués des hannetons ! Mortel. Nanowar Of Steel joue son truc à fond, le pousse à son paroxysme et prouve que l'humour et le rire c'est bon pour la santé ! A découvrir si vous ne connaissez pas. Chez French Metal on a beaucoup d'humour donc on dit oui !


Vince
Juillet 2014


Conclusion
Le site officiel : www.nanowar.it