Avec un premier album dans un style doom, on découvre Nangilima, groupe composé de membres espagnol, bulgare et suédois. C’est alors avec "The Dark Matter" chez Xtreem Music qu’ils mettent un pied à l’étrier après des singles sortis en 2013.

L’album se compose de six titres assez différents au niveau de la qualité. En effet, les deux morceaux servant d’introduction et d’outro avec des titres en français ("Chemin Vers Le Néant" et "Éternel Sommeil") sont assez inutiles et pas vraiment recherchés. Bon, ce n’est pas le plus important mais déjà cela donne une mauvaise impression. Il reste donc 4 longs morceaux durant chacun entre 7 et 9 minutes. "Stain Of A Broken Life" est pesant voire pachydermique, ce qui est une bonne chose, mais voilà, les arrangements et les nombreuses parties légères de synthé tranchent trop avec la lourdeur du reste. Ces lignes sont souvent mal assimilées à la musique et cela donne une impression étrange de niaiserie et de décalage. Et c’est le même problème pour le morceau-titre "The Dark Matter". Au final ces deux titres sont brouillons et pas aboutis. Les deux autres titres sont bien meilleurs, surtout "Crimson Shroud" qui est plus direct et mélodique à la fois. Ses arrangements et parties de synthé sont mieux dosés et surtout plus subtils, c’est un morceau très intéressant qui s’écoute tout seul. "The Link Of Reminiscence" est aussi pas mal avec ses ambiances atmosphériques plus posées et ses nappes fantomatiques envoûtantes.

C’est un premier album qui n’est pas encore à la hauteur mais il y a tout de même de bonnes choses à retenir comme l’excellent "Crimson Shroud", les growls d’Emilio et de très bons riffs parfois modernes et d’autres plus typés 90’s. Donc, au final, ce n’est pas si mal pour un commencement et on ne doute pas de leur capacité à nous offrir de meilleurs albums par la suite.