Le groupe
Biographie :

En cinq ans, deux EPs ("Begin To Walk" en 2008 et "Until We Breathe" en 2010), des concerts en France et à l’étranger, My Only Scenery a su digérer ses sources d’inspiration pour donner vie à une empreinte personnelle, reconnaissable dès les premières notes de leurs chanson. Une musique vibrante d’émotion, toujours au bord de la rupture, où les envolées lyriques vertigineuses côtoient les riffs massifs et acérés. Pas d’étiquettes ni de prétention d’appartenir à une quelconque scène. Le nom du groupe l’annonçait déjà, comme un leitmotiv avant l’heure, My Only Scenery délivre avec passion, sincérité et authenticité des morceaux intenses. C’est en live que leur musique prend tout son sens. La scène est l’endroit où tout se passe, où le groupe peut transmettre cette intensité qui lui est propre. Un concert de My Only Scenery est une expérience émotionnelle et sensorielle, pour eux donc pour nous, pour nous donc pour eux. C’est pour rester fidèle à cette énergie de scène que le groupe a choisi d’enregistrer son premier album de manière "live", c'est à dire les 4 musiciens enregistrant en même temps, dans la même pièce, de façon à recréer l'énergie et la spontanéité des concerts. Il est donc presque logique que ce premier album porte le nom "We Are".

Discographie :

2008 : "Begin To Walk" (EP)
2010 : "Until We Breathe" (EP)
2013 : "We Are"


Les chroniques


"We Are"
Note : 16,5/20

Après un "Until We Breathe" qui s’avérait tout à fait excellent, les Messins de My Only Scenery sortent en cette année leur album "We Are" et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il scotche au siège autant qu’au casque. Très bien mixé, cet album se révèle également très riche d’un point de vue musical avec des diversités et une grande musicalité. Les parties guitares sont accrocheuses et musicales, d’un grain quelques fois très post hardcore, et se laissant aller sur le rock… Des riffs et une production très rock, dérivant peut-être même sur du stoner de temps en temps.

Le premier morceau très rock, "The Second Breath", punchy et puissant à souhait, donne directement toute la mesure du groupe et de ses capacités musicales, renforcé par un chant qui, autant dans les couplets plus calmes que dans les screams généraux, développe une puissance véritablement hors du commun, passant de cet esprit rock à cet esprit post hardcore. Au fil des morceaux, My Only Scenery confirme son potentiel polyvalent, avec autant du chant que des screams ahurissants de la part du frontman qui possède un large éventail permettant de donner aux musiques et morceaux une autre "couleur" que celles que l’on aurait pu imaginer au départ. Loin d’être uniquement violent, My Only Scenery soigne sa mise en pli avec des parties techniques et d’autres plus "crasseuses" rappelant un rock plus désertique et ricain. Post hardcore, progressif, rock, stoner, des variations, des changements de rythme, des envolées musicales, un chant torturé et tonitruant. Les ingrédients y sont pour que My Only Scenery devienne un des bons gros espoirs de la scène musicale française alors que jusque là, le groupe s’était un peu tenu dans l’ombre malgré ses deux premiers excellents EPs. Cet album, de par sa qualité de composition, de production, balaie un large éventail musical d’une façon intelligente et saupoudre sa musique d'un peu tous les styles. Un mélange savamment orchestré et superbement senti.

My Only Scenery, plus qu’un groupe qui recrache des morceaux et des compositions, s'adapte et ré-adapte des codes musicaux pour y inclure sa propre patte et sa façon de voir la musique. My Only Scenery, grâce à cet album, devrait passer un cap supplémentaire et poser un voire les deux pieds dans la cour des grands, c’est tout le mal que l’on leur souhaite.


Sam
Août 2013




"Until We Breathe"
Note : 15/20

Après la bonne surprise de leur premier EP paru en 2008, soit 2 ans seulement après leur formation, My Only Scenery transite à nouveau par un mini album 5 titres (certainement avant le grand saut) et nous fait constater sa progression par une boulemie créative qui montre que les Messins ont envie d'en découdre très sérieusement. Premier constat, si on retrouve ici les bases de leur premier effort "Begin To Walk", à savoir un scremo inventif et progressif, on remarquera que les touches les plus dures se sont presque effacées pour laisser place à un rock émotif un peu plus tourtueux, toujours évolutif et s'aérant par des cassures bien pensées. M.O.S en 5 titres nous prouve qu'il a grandit, sa maturité future perceptible de par son tissage de sonorités post HxC et de relent power. Les structures sont encore un peu plus riches et variées, appellant au voyage comme le démontre la douceur cosmique de "Universe", titre habillé de syncopes acides, un parfum plus core nous enivrant quand il le faut. Souvent exaspérant pour ma part dans ce style musical, le chant sur les 5 titres ne souffre d'aucunes fautes de goût, amenant l'auditeur là où on l'espère, et ce malgré les couleurs très différentes de "Meeting With My Helical Queen" ou encore "When Housewives Pull The Trigger", parfaits exemples de la richesse hypnotique du combo. Musicalement, M.O.S. maîtrise son sujet avec sérieux et justesse, rythmant l'ambiance générale par une traversée dans une brume sombre, passant au gré de ses envies par des tempêtes enragées ou des clairières ensoleillées, la production parfaite de Christophe Edrich de X-Vision clarifiant ce qui aurait pû être purée de pois. Devant tant de potentiel, on ne peut qu'être impatient d'entendre My Only Scenery sur un véritable album, en attendant, vous pouvez les découvrir sur notre dernière compilation "Songes et cauchemars".


Lole
Mai 2010




"Begin To Walk"
Note : 13/20

Fraîchement monté, puisque que le groupe s'est formé en 2008, My Only Scenery nous propose déjà un premier EP 5 titres plutôt convaincant. En effet, même si le style pratiqué, à savoir l'emo hardcore, peut en rebuter plus d'un de part le nombre de groupes juvéniles à mèche qui le pratique, la manière dont ont axé les Messins leurs compositions se veut des plus intéressantes. Ici les structures sont évolutives à souhait, donnant un côté progressif à la musique du groupe, se calant préférablement sur le chant de Yoann Antignac. Une voix d'ailleurs qui nous malmène allégrement, son côté "screamo" écorchant les montées tendues du titre éponyme "Begin To Walk", les guitares ; tout d'abord fluettes ; posant une ambiance presque feutrée, le tout soutenu par une basse omniprésente pour arriver à un paroxisme flamboyant. "Worst Day Ever" s'enchaîne, rageur sur son intro, pour nous dévoiler une souplesse harmonique donnant l'impression d'être dans un grand 8, alternant moments d'accalmies et dynamiques popisantes, le chant se faisant alors un peu poussif sur les parties de voix claires. Ecorché vif, "The Fourth Breath" reproduit les schémas précedents, le grand mouvement émotionnel marchant relativement bien, aidé pour cela par des arpèges dissonnants à la couleur grisâtre, l'alcalmie est minimaliste, explosant sur un refrain efficace et accrocheur. Le chant évolue plus de part ses intonations vers Roddy Walker de Protest The Hero sur "Me & My Ghost", le final saccadé arrivant comme salvateur, le ronronnement de l'ensemble ayant tendance à tourner un peu en rond une fois les pépites du début lâchées. "Far From My Eye" se veut plus convaincant, alternant douceur acide, le travail mélodique des guitares prenant l'ascendant sur la lourdeur post HxC de la rythmique basse / batterie, le cataclysme final faisant agréablement son travail. Au final M.O.S se montre plutôt doué pour une première épreuve discographique, certains titres ("Begin To Walk", "Worst Day Ever") se détachant de par leur structure et leur intensité propre, il manque juste un peu de consistance sur la longueur pour faire mouche.


Lole
Novembre 2008


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.myspace.com/myonlyscenery