Après une démo en 2012, Myocardial Infarction revient avec un full length, ce groupe japonais de slamming death metal est composé de cing membres complètement obsédés par le gore. L’artwork en dit long d’ailleurs, on peut découvrir une horde de zombies qui festoient joyeusement. Un traditionnal artwork qui pourrait très bien correspondre à un film de zombies. Le Japon donc, le pays du bukkake, du sushi, du maki, des loupiottes fluo, du maniement de la baguette et j’en passe. Le slam death, c’est un déferlement de pig squeals, de growls, de grunts, de gros riffs ultra simples et de double grosse caisse à gogo. Myocardial Infarction ne déroge pas à la regle, et comme beaucoup de groupes qui viennent du pays du soleil levant, ça ne fait pas dans la dentelle immaculée, ici elle est tachée, dégueulasse de sang et de pustules fraichement éclatées. C’est gore, lourd, suffocant et la prod' magnifiquement burinée nous fait admirer les talents de nos amis japonais. 13 morceaux + une outro, et là, il n’y aura pas de rescapés ! (de mauvais goût celle-là…) Le cœur de nos Japan’s metalheads palpite encore quand le premier morceau commence.

"Revitalization" est un énorme morceau d’à peine deux minutes, qui me fait découvrir un slamming death metal de haute volée. Je pense directement à Epicardiectomy et à Devourment qui a quasiment inventé le style. Bien sûr que l’innovation n’est pas là mais côté prod', on a l’impression d’entendre un grondement continu qui nous souffle en pleine gueule, et ça j’adore... Du mastoc !!! Bien sûr aussi que les morceaux se ressemblent, mais dans le slam death ce n’est pas l’originalité qui prime, c’est surtout la puissance des riffs et de la double. "Prevalence Of Undead" montre tout le potentiel de headbanging que possède l’album, les rythmiques pachydermiques de ce morceau ainsi que de l’album poussent au crime, on a envie de se tuer la tête en la balançant à un rythme régulier. En fait, le slamming death metal c’est un peu le doom du death metal, comme le doom classique peut l’être pour le heavy metal. Myocardial Infarction fait dans le lent, voire dans le très lent sans être chiant, et sous couvert des pig squeals et de grunts, les Japonais sont comme qui dirait en train de calancher devant mes yeux. Musicalement, on est dans l’inhumain ! Mais ou vais-je donc pouvoir planquer leurs corps ? "Revitalization Of Perniciousness" continue sur sa lancée, les 39 minutes sont quasiment terminées, et mon régal d’asticots devient peu à peu un dîner de chair fraîche, une offrande gore. Musicalement c’est imparable. La caisse clair claque et se recharge avec la lenteur d’un mousquet, la basse gronde au loin, les grattes distillent des riffs sanglants, le chant vomit littéralement tripes et boyaux ainsi qu’un restant de bile acide, avec peut-être en cherchant bien, un vieux morceau de thon rouge.

Myocardial Infarction, c’est comme un Fugu, soit ça va passer comme un lettre à la poste, soit ça va vous intoxiquer et vous aller simplement crever dans d’atroces douleurs. Du pur slamming death metal at his best comme on dit au Japon… enfin chez les Ricains, bon merde, au moins c’est une phrase univer(selle) ça !! Je trouve vos femmes très belles les gars, enfin pas vos femmes à vous mais les autres, il y a moyen d’en avoir une par la poste ? Merde, ils ne parlent pas francais les Japonais... Excellent album, excellente production ! Vive le slamming death metal, guys you rule ! Great album ! Voilà, j’ai épuisé mon stock de franglais.