"Flies Will Starve"
Note : 18/20
[mode Julien Lepers on]
Je suis un groupe de grindcore originaire de Genève en Suisse. J'ai été fondé en 2004 et mon nom est inspiré d'un animal mythologique de type pachyderme qui provient du sud de la Terre du Milieu et employé par les Haradrim comme éléphant de guerre... je suis... je suis... je suis Mumakil.
[mode Julien Lepers off]
Donc, un album de grindcore. Du pur grindcore ? Oui mais non. C'est un peu comme du Napalm Death moderne. En gros, pas de "gruik gruik" à l'horizon mais du guttural, du bon guttural même.
L'album fait un peu moins de 36 minutes pour 24 titres, oui vous avez bien lu. C'est à cela qu'on reconnaît un album de grind.
Les guitares sont tranchantes et bien grasses, les riffs fusent et sont bien techniques, pas de solos à l'horizon mais dans ce style de musique, les solos sont bien rares voire inexistants. La batterie est très technique et on a le choix entre le blast et la double pédale.
Quant à la basse, on va être honnête, elle est juste inaudible... En effet, le mix fait un peu effet mur du son, le son est très massif et la basse est totalement perdue dans le tas. Mais encore une fois, c'est une chose assez courante dans le metal extrême.
Sinon, vous vous demandez de quoi parle cet album ? Sérieusement ? Déjà, vous avez vu à quoi faisait référence le nom du groupe, quel est le style du groupe et maintenant regardez la pochette, amis de la poésie et des fleurs, passez votre chemin ! Ici, on fait plus dans le bulldozer de 12 tonnes qui fonce à 100 à l'heure, mais avec une certaine finesse malgré tout. Certains groupes dans un style aussi extrême que le grind n'ont parfois pas suffisamment de profondeur musicale, avec avec Mumakil ce n'est point le cas, les titres bien que courts et nombreux sont bien écrits et il n'y a pas grand chose à jeter dans tout ce bordel sonore.
La pochette justement, parlons-en, ça va être vite vu parce que je vais la résumer en un mot : magnifique !
Au final, une bonne surprise que ce "Flies Will Starve". Mais attention aux cardiaques, cet album fait mal par là où il passe !
"Customized Warfare"
Note : 19/20
Mumakil, ça vous ne rappelle rien ? Réfléchissez un peu… Et oui pour les cinéphiles vous aurez reconnu le nom des éléphants dans Le seigneur des anneaux !
En tout cas, ce nom va très bien au p'tits Suisses ! Mumakil c’est gros et c’est puissant comme un éléphant !
Une machine de guerre, voila ce qu’est Mumakil après fusion entre Jéjé (ex-guitariste dans Nostromo), Tom (ex-chanteur dans Deceit), Taverne (ex-bassiste dans Knut) et Seb (ex-bassiste dans Stumpfucking).
Alors autant vous dire que les Genevois envoient du lard, dès "I", la machine est lancée et dévaste tout sur son passage, pas de pitié, elle ne s’arrêtera pas avant la dernière chanson "XXXII". Et oui vous avez bien compris, 32 chansons d’une minute en moyenne !
Tout les ingrédients du grind sont là, blasts, cris chaotiques, guitare claquante, basse bien lourde et niveau prod, le son est super bien foutu comparé à celui d’autres groupes de grind. De toute façon dans ce style on a le choix, soit c’est le bordel complet ressemblant à de la bouillie ou soit c’est le bordel mais bien foutu et original, sans aucun doute Mumakil fait partie de la deuxième catégorie.
En tout cas, c’est une énergie hors du commun et une puissance incomparable qui ressort de "Customized Warfare".
Amateurs de musiques extrêmes, cet album est pour vous !
|
|