Le groupe
Biographie :

Les prémices de Mr. Big naquirent en 1988, quand Billy Sheehan (bassiste de Steve Vai) quitte le groupe de David Lee Roth (également avec Steve Vai). Presque immédiatement après cette séparation, Sheehan commence à réunir des musiciens avec l'aide de Mike Varney de Shrapnel Records, un label spécialisé dans le shred. Ce que Sheehan ignorait alors, c'est qu'il allait fonder l'un des supergroupes les plus reconnus aux États-Unis. Le groupe est managé par Walter Herbert (ancien manager de Journey et Santana) et composé de Paul Gilbert (ex-Racer X) à la guitare, Pat Torpey à la batterie, et du chanteur Eric Martin. En 1989, un contrat est déjà signé avec Atlantic, qui amène la sortie de l'album éponyme la même année. Malgré un certain effet de buzz parmi le public des musiciens, l'album ne marque pas le grand public ; toutefois, Mr. Big rencontre un succès immédiat au Japon. La percée du groupe vient avec leur second album, "Lean Into It", en 1991. D'autres albums suivirent, "Bump Ahead" en 1993 et "Hey Man" en 1996, mais ces albums n'égalèrent jamais le succès du premier sur le marché américain. Paul Gilbert quitta le groupe en 1997 afin de poursuivre sa carrière solo et éventuellement reformer Racer X. Richie Kotzen, autre artiste Shrapnel et ex-guitariste de Poison, fut enrôlé en remplacement, participant occasionnellement comme choriste. Deux albums studio furent réalisés avec ce line-up : "Get Over It" en 2000 en "Actual Size" en 2001. Des tensions au sein du groupe amenèrent la fin du groupe. Les obligations contractuelles pour une autre tournée nippone furent remplis sous la forme d'un "tour d'adieu" ("Farewell Tour"). Le groupe se sépara en 2002, nombre d'années après le dernier succès aux États-Unis, mais rencontrant toujours un franc succès au Japon. Tous les anciens membres du groupe rejoignent alors d'autres projets musicaux. Mr Big annonce son retour début 2009 pour une tournée dans le courant de la même année, avec son line-up originel. Mr Big fait aussi son retour avec les albums studio avec "What If..." dont la sortie intervient le 21 Janvier 2011. En Septembre 2014, Mr. Big sort l'album "...The Stories We Could Tell" chez Frontiers Records. L'album suivant, "Defying Gravity", sort le 7 Juillet 2017.

Discographie :

1989 : "Mr. Big"
1991 : "Lean Into It"
1993 : "Bump Ahead"
1996 : "Hey Man"
2000 : "Get Over It"
2001 : "Actual Size"
2011 : "What If..."
2014 : "...The Stories We Could Tell"
2017 : "Defying Gravity"


Les chroniques


"Defying Gravity"
Note : 15/20

Mr. Big est un groupe de hard rock américain formé en 1988. Il est composé de Eric Martin (chant), Paul Gilbert (guitare), Paul Sheehan (basse), Pat Torpey et Matt Starr à la batterie (Torpey étant atteint de la maladie de Parkinson, il doit malheureusement se faire remplacer pour certains morceaux). Leur neuvième album "Defying Gravity" est sorti le 7 Juillet 2017 chez Frontiers Records. En tant qu’adoratrice invétérée de hard rock, il était inévitable que je manque le dernier album de Mr. Big sorti cet été. C’est un groupe qui pour moi n’a pas le succès qu’il mérite, en France du moins. Pourtant, Mr. Big, c’est une histoire, une empreinte, un style à part entière. Après s’être séparé de 2002 à 2009 le groupe a repris du poil de la bête, entre les tournées couronnées de succès et les albums plutôt bien accueillis. Espérons que "Defying Gravity" sera digne de ses ancêtres !

"Open Your Eyes", le premier morceau, ne s’annonce pas hélas si bien que je l’aurais voulu. Non qu’il soit mauvais, ne vous méprenez pas. Cependant il est loin d’être exceptionnel, et sa production y est en partie pour quelque chose. Bien que l’album ait été produit par Kevin Elson (producteur notamment de ce qui a fait le succès du groupe, "Mr. Big" (1989), et "Lean Into It" (1991)), on est loin de la perfection, et même de quelque chose de bonne qualité. L’album est extrêmement mal mixé, mettant en avant la voix d’Eric Martin de façon beaucoup trop exagérée pour que cela paraisse naturel, ce qui étouffe la guitare et la basse. Assez étonnamment, c’est une chose que l’on a pu également remarquer lors de leur concert à Paris le 6 Novembre dernier… Cette prise de position artistique m’échappe totalement, et je pense qu’elle dessert le groupe plus qu’autre chose. Il va donc falloir faire abstraction de la production en écoutant "Defying Gravity" qui enchaîne d’ailleurs sur le morceau du même nom, et qui lui non plus ne casse pas trois pattes à un canard. Même si on reconnaît un peu l’empreinte musicale hard / groove du groupe, ce morceau – et il n’est hélas pas le seul -, a quelque chose d’impersonnel, on a une impression de distance et d’une certaine froideur, comme si le groupe n’avait pas voulu trop s’impliquer personnellement dans ses compositions. C’est un sentiment très étrange que l’on retrouve sur le très édulcoré "Nothing Bad (Bout Feeling Good)" ou encore "She’s All Coming Back To Me Now", titre un peu simplet se perdant dans la masse. Cela me fait vraiment mal de dire ça d’une œuvre de Mr. Big, mais il faut savoir être objectif. Le plus frustrant est que ces morceaux pourraient être très bons si le groupe exploitait davantage son talent. Pour rappel, Paul Gilbert est un guitar hero aux facettes multiples, Paul Sheehan est un des bassistes les plus talentueux de la scène hard rock, sans parler du reste de la formation tout aussi monstrueux. C’est ce choc des titans qui fait la longévité du groupe, qui en dépit du temps qui passe n’a jamais changé ses membres.

Malgré l’atmosphère globalement plutôt mitigée quelques compositions parviennent à se démarquer, faisant doucement mais sûrement renaître la flamme qui semblait avoir consumé le génie de Mr. Big. On retrouve parmi celles-ci "1992" notamment, qui selon moi dépasse tout le reste, et de loin. On sent dès le début qu’elle sera différente, quand démarre le riff lent et lourd, suivi d’une rythmique langoureuse accompagnée de la voix légèrement cassée et charmeuse d’Eric Martin, quasiment inchangée avec les années. Nous avons même droit à un solo de Gilbert un peu plus long qu’à l’accoutumée, où nous pouvons jouir de son talent presque sans limites. Un talent qui connaît encore moins de bornes dans "Mean To Me", un morceau que je ne trouve pas si exceptionnel de manière générale, mais que j’ai tout de même décidé d’évoquer car il accorde une place de choix à Gilbert et Sheehan, qui se livrent une petite battle guitare vs. basse, comme les deux compères ont l’habitude de faire sur scène. On enchaîne sur un solo qui nous laisse sur notre faim, malgré sa longueur respectable. Mais bon, n’en demandons pas trop non plus, nous ne parlons pas d’un album de Cacophony ! En effet, Mr. Big n’est pas connu pour ses démonstrations instrumentales, mais surtout pour ses ballades frappant droit au cœur, comme l’ont fait "To Be With You" ou "Just Take My Heart" plusieurs décennies auparavant. "Defying Gravity" arrive avec les petites sœurs, dont "Damn I’m In Love Again", petite balade acoustique mignonnette où Eric Martin crie son amour à x gazelle, la routine en somme. On a certes entendu et réentendu ce genre de love song, mais elle passe et s’intègre bien à l’album. Il en va de même pour "Forever And Back", genre de "morceau doudou" signé Mr. Big qu’on aime écouter pour le simple plaisir, sans pousser trop loin la réflexion.

Vous avez pu le constater à la lecture de cette chronique, "Defying Gravity" est un opus instable qui mélange compositions linéaires sans grand intérêt à des morceaux bien plus recherchés et vraiment très appréciables, comme "1992" ou encore l’ultime morceau "Be Kind", qui constitue la deuxième perle de cet album. Ce sont des preuves que Mr. Big en a encore sous le capot ! En conclusion, "Defying Gravity" est loin d’être leur meilleur album mais il est à écouter au moins une fois, et est tout à fait le genre d’album qu’on met du temps à apprécier pleinement. Il peut sans honte figurer dans la discothèque de tout fan de hard rock, vous pouvez me croire !


Candice
Novembre 2017




"...The Stories We Could Tell"
Note : 16,5/20

Mr. Big, souvenez-vous pour les plus anciens d'entre vous (et d'entre nous !), le groupe débarque à la télévision, à la radio, partout en 1991 avec deux ballades qui marqueront à jamais le paysage du hard rock, les suaves "To Be With You" et "Just Take My Heart" présentent toutes les deux sur l'album "Learn Into It" dont la pochette reprend une photo de l'accident de la Gare Montparnasse à Paris (appelée aussi Gare de l'Ouest à l'époque) le 22 Octobre 1895. Le groupe, qui a connu comme tant de formations de hard FM le summum des charts, des tournées mondiales interminables, des passages radio, des groupies à la pelle qui se crêpaient le chignon pour un bisou et plus si affinité, a aussi connu dans les années 2000 un peu le même destin que le train de la Gare Montparnasse : le groupe s'est séparé, chacun a fait son petit bout de chemin en solo. Mr. Big a continué à sortir des albums jusqu'à 2009, mais sans le line-up originel, qui n'ont connu le sucés, avouons-le, qu'au Japon. Mais voilà, Mr. Big est plein de surprises et en 2009 le groupe qui a laissé de côté les égos et les problèmes du passé se reforme avec les quatre membres originels. Eric Martin, Paul Gilbert, Billy Sheehan et Pat Torpey remettent le bleu de chauffe et sortent deux ans plus tard l'album "What If...".

Mais passons les détails de l'histoire du groupe car Mr. Big a un nouvel album dans sa besace, et en cette fin Septembre il nous présente son deuxième album depuis cette fameuse reformation : "...The Stories We Could Tell" avec le soutien du label italien Frontiers Records et produit par Pat Regan (Deep Purple, Keel, Warrant). Le groupe est fidèle à ce qu'il a toujours été : une formation de hard rock FM, sachant écrire des chansons énergiques et des ballades intemporelles. Car c'est exactement ça, Mr. Big : un super groupe réunissant de grands musiciens ultra reconnus et / ou récompensés à de nombreuses reprises et très talentueux, et ce nouvel album prouve que Mr. Big n'a pas perdu de son envie d'écrire de très bonnes chansons et qu'ils est toujours là. Mr. Big réunit avec "...The Stories We Could Tell" l'énergie du hard rock, les mélodies enchanteresses que seul Paul Gilbert sait sortir de sa guitare et ça donne un album où l'on peut entendre des relents de blues, de rock et de heavy metal. Mais soyons honnêtes, Mr. Big appartient peut-être au passé, mais ça on s'en fout, après tout les légendes ne disparaissant jamais et réjouissons-nous de voir encore des anciens donner une bonne leçon aux jeunes. Bon, d'accord, les visages ont quelque peu changé mais le talent est bien là c'est un fait. Mr. Big nous sert dans nos enceintes des petits brûlots à l'image de "The Monster In Me", "The Light Of Day" et bien sûr des ballades avec "The Man Who Has Everything" ou "Let Your Heart Decide".

Le groupe repart sur les routes, et attention, c'est une tournée mondiale, ne ratez pas l'occasion de les voir surtout s'ils passent pas trop loin de chez vous. Sans rire, ça ne vous direz pas de rencontrer le monsieur de la pochette ?


Vince
Septembre 2014




"What If..."
Note moyenne : 15,5/20

Inutile de présenter ce groupe mythique, auteur des fameux "To Be With You", "Green Tinted Sixties Mind", musiciens de génie ayant inondé les radios du monde entier dans les années 90. Eh bien voici, après près de neuf ans d’absence le nouveau Mr. Big, à paraître chez Frontiers, label connu pour avoir récupéré de nombreuses pointures du hard FM comme Winger ou bien encore Giant. Ce nouvel album, produit par Kevin Shirley (Aerosmith, Rush, Iron Maiden) proposera 12 titres dont un bonus-track ainsi qu’un DVD composé de 2 clips et du making of de l’album. On espère tous, que cet opus sera aussi bon que longue a été l’absence du groupe. Neuf ans ! C’est énorme. Mais Mr. Big n’a rien perdu de son talent. Les deux premiers titres "Undertow" et "American Beauty" prouvent que Mr. Big n’a rien perdu de sa fraîcheur et de son énergie. On a l’impression d’écouter des jeunes zicos de 20 ans plein d’ardeur, la maîtrise en plus. S’ensuit une très classique ballade, sympathique dans la pure tradition mais qui ne laissera pas un sentiment d’excellence. Les autres titres sont de très bonnes facture, puissants, énergiques, techniques sans en faire trop, mais là réside la force de Mr. Big qui sait utiliser à bon escient les talents de ses musiciens afin de servir la musique et non la musique à servir le branl… de manche inutile. Un très bon album, qui devrait recevoir un bon accueil, sans être l’album de l’année devrait rappeler de bons souvenirs aux fans de la première et nous replonger directement dans les 90’s, un vrai bonheur…


Humphrey
Décembre 2010
Note : 16/20

L’album commence avec le titre  "Undertow"  et sa bonne rythmique, ses bonsriffs, et son bon refrain mais la suite est bien meilleure. L’album enchaîne des titres bien rapides et excellents comme : "American Beauty", "Still Ain’t Enough For Me", "Around The World"… Avec de bons jeux de guitare / basse, on sent que le groupe a du talent ! On retiendra la ballade "All The Way Up", cette chanson est de très bonne facture, ce style de musique est sympathique mais à petite dose. La production de ce disque est superbe, ce qui n'est pas étonnant car c’est Kevin Shirley qui est derrière tout ça (Aerosmith, Rush, Dream Theater, Iron Maiden). Certains titres rappellent un hard rock rétro comme "I Won’t Get In" avec son super refrain. D’autres chansons ont un tempo un peu plus lent comme "I Get The Feeling" mais en restant dans la tradition hard rock. Dans son ensemble, l’album est très bon, si vous aimez le hard rock et le groupe, vous allez accrocher, c’est certain. A noter que la pochette de l’album est bien marrante. En conclusion Mr. Big nous a servi là un très bon CD, un retour aux sources on peut dire, avec le line-up d’origne. Ils nous livrent là un très bon album qui plaira sans doute aux fans du genre.


Joe D Suffer
Décembre 2010
Note : 15/20


Conclusion
Le site officiel : www.mrbigsite.com