Voilà le genre de production qui ravira et plaira aux fans du metal le plus obscur, le plus sombre, le plus malsain qui soit. Je m’explique, j’ai aujourd’hui le plaisir de vous présenter la nouvelle production (la cinquième) du label tourangeau Dolorem Records, avec Mourning Soul qui nous assène enfin, après une tripotée de démos et splits, son premier album, le mal nommé "Ego Death - Ritual I".

Les fans de metal noir sauront qu’au sein de Mourning Soul on retrouve Sacrifice au chant, à la basse et aux claviers, Decrepit à la guitare et enfin, Nocturnal Fog que l’on retrouve derrière la batterie. "Ego Death - Ritual I" compte 9 titres pour un peu plus de 45 minutes de black metal (si je ne dis pas de bêtise, c’est la première production du genre du label) au cours desquelles vous retrouverez tous les sujets liés au metal sombre, à savoir la mort, la souffrance, la misanthropie ou encore le mal-être le plus extrême chez l’humain. Vous voilà avertis, les amis, si vous vous penchez sur ce disque, vous savez que vous aurez entre les mains un album dans la droite lignée des maîtres du genre, Watain ou encore des Français de Temple Of Baal ou bien sûr de la machine de guerre Marduk. Mourning Soul "fête" (si je puis m’exprimer ainsi) en 2016 ses 13 ans d’existence et, comme je disais un peu plus haut, après une flopée de démos, splits et compilation plus ou moins underground, limités et aujourd’hui indisponibles car épuisés, les Italiens nous proposent (enfin) un premier album. Je suis personnellement content d’observer que le combo a choisi un label français motivé, à taille humaine, et je pense sincèrement que Mourning Soul a tapé à la bonne porte. Le groupe (que je découvre avec cette production) propose un black metal moderne, maîtrisé, tout en puissance et mélodique. Bien sûr, on retrouve tous les sujets relatifs au black metal, mais ce qui me stupéfait avec ce disque, c’est le mal-être que l’on ressent à son écoute (pour dire vrai, j’ai écouté plusieurs fois "Ego Death - Ritual I" totalement immergé au casque fermé sur un lecteur baladeur CD datant des années 90) et j’ai eu plusieurs fois le sentiment de ne pas me sentir bien, d’être "traversé" de part en part par l’art noir de Mourning Soul, et je crois sans coup férir que c’est effectivement l’effet escompté de la part de la tête pensante du groupe, Sacrifice (si vous pouvez jetez une oreille à l’intro du titre "Weltschmerz (The Heavyness Of Sin)", vous verrez de quoi je veux parler… Frissons garantis, et ça se passe ici si vous le souhaitez).

Je dois vous avouer que les petits gars de Dolorem m’avais habitué à du bon gros death metal underground et qu’ils me prennent littéralement à contre-pied avec cette production (ça fait un bail que je ne m’étais pas englouti un disque de back metal). Penchez-vous sur cette production, n’hésitez pas à faire un petit tour ici (ne l’oubliez pas, "J’aime la musique, je la soutiens") et vous ferez des heureux, croyez-moi. Enfin, que serait un bon, très bon album, de metal noir sans un visuel digne de ce nom ? Eh bien si vous aimez les beaux artwork, celui de "Ego Death - Ritual I" est l’œuvre de l’artiste italien Matti Mentastro tout comme le superbe livret qui accompagne l’album… Un must. Vous êtes encore hésitants ? Alors dites-vous que "Ego Death - Ritual I" a été mixé et masterisé par Magnus Devo Andersson (Marduk, Funeral Mist) à l’Endarker Studio… Alors ? C’est bon, j’ai tout dit, ou je continue ? Non, je crois que je vais m’arrêter là, vous ferez le reste… En résumé, un disque haineux digne des plus grands noms du metal noir. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…