Le groupe
Biographie :

Motionless in White est un groupe de metalcore américain, originaire de Scranton, en Pennsylvanie. Formé en 2005, le groupe se compose de Chris "Motionless" Cerulli (chant, clavier), Ricky Horror (guitare rythmique), Ryan Sitkowski (guitare solo), Vinny Mauro (batterie), et Justin Morrow (basse). Leur nom s'inspire de la chanson "Motionless And White" du groupe Eighteen Visions. Il est connu pour son style musical metalcore mélangé à des éléments de metal industriel et de metal gothique. Motionless In White a été signé par le label Fearless Records et a sorti quatre albums studio. Le groupe signe ensuite chez Roadrunner Records et sort "Graveyard Shift" en Mai 2017, "Disguise" en Juin 2019, et "Scoring The End Of The End" en Juin 2022.

Discographie :

2007 : "The Whorror" (EP)
2009 : "When Love Met Destruction" (EP)
2010 : "Creatures"
2012 : "Infamous"
2014 : "Reincarnate"
2017 : "Graveyard Shift"
2019 : "Disguise"
2022 : "Scoring The End Of The End"


Les chroniques


"Scoring The End Of The End"
Note : 18/20

Motionless In White revient nous hanter. Créé en 2005 aux Etats-Unis, le groupe aujourd’hui composé de Chris "Motionless" Cerulli (chant), Ryan Sitkowski (guitare), Ricky "Horror" Olson (guitare / choeurs), Justin Morrow (basse / choeurs) et Vinny Mauro (batterie), nous présente en 2022 "Scoring The End Of The End", son sixième album, dans la lignée de son style entre metalcore et metal gothique, accompagné par quelques guests dont Alyce Madden et Ellie Mitchell aux choeurs.

L’album débute avec "Meltdown", une composition très énergique et moderne aux riffs saccadés qui laissent place à la voix claire et aux hurlements du chanteur ainsi qu’à des éléments plus axés hardcore. Le son reste très accrocheur, tout comme "Sign Of Life" qui se montre plus accessible sans jamais négliger la violence ou les parties agressives lorsque le groupe les juge nécessaires. On continue avec l’effrayante "Werewolf" qui renoue avec ces racines gothiques et des influences electro / EBM alors que les parties vocales se multiplient et se diversifient, créant un sentiment d’insécurité omniprésent, tout comme sur "Porcelain" qui nous dévoile une ambiance oppressante. Le titre est plus sombre, plus axé sur une fragilité évidente, puis l’agressivité abrasive refait surface avec "Slaughterhouse", un titre où le groupe invite Bryan Garris (Knocked Loose) pour renouer avec les racines brutes de son style. Les mosh parts s’enchaînent sous les hurlements, puis les musiciens nous offrent un court moment de répit avec l’introduction de "Masterpiece", un titre qui mélange les influences les plus groovy et mélodieuses pour nous offrir un son efficace avant de renouer avec une rage évidente, tout comme sur "Cause Of Death" qui reste ancré dans ce son old school.

Le blast côtoie les riffs saccadés et les claviers majestueux, mais également un break très doux brisé par la violence, alors que "We Become The Night" nous offre des sonorités électroniques et entêtantes pour alimenter ces riffs efficaces. Quelques parties théâtrales rejoignent les refrains que les fans voudront déjà chanter avec le groupe, puis la mélancolie de "Burned At Both Ends II" prend la suite, sa douceur faisant écho à la rage effrénée du morceau sorti il y a dix ans. L’intensité est présente, en particulier dans les paroles pour ceux qui les ont comprises en 2012, et on sent peu à peu que le groupe renoue avec la rage, qui explosera lors du break, puis "B.F.B.T.G. Corpse Nation" nous ouvrira les portes d’une douceur angoissante, rapidement brisée par la violence et les riffs lourds. On retrouvera des sonorités très accrocheuses sur le refrain, et le contraste s'enflamme très régulièrement pour proposer un relief intéressant en compagnie de Lindsay Schoolcraft (Antiqva, ex-Cradle Of Filth), avant que "CyberHex" ne vienne nous faire remuer avec ses influences Industrial glaciales. La chanteuse nous offre également quelques choeurs sur ce titre accrocheur, puis le groupe fait appel à Caleb Shomo (Beartooth, ex-Attack Attack!) pour "Red, White & Boom", un titre taillé pour la scène. Il ne fait aucun doute que les festivals seront agités sur cette rythmique, mais l’album prend déjà fin avec "Scoring The End Of The World", le titre éponyme, sur lequel le groupe accueille le légendaire musicien et producteur Mick Gordon (Bring Me The Horizon, 3Teeth, Monuments, Doom Eternal, Wolfenstein: The New Order…) pour donner une nouvelle dimension à ce morceau dantesque.

J’ai toujours apprécié la musique créée par Motionless In White, et je constate album après album leur évolution. "Scoring The End Of The End" nous prouve que le groupe reste fidèle à ses racines, mais propose également quelques éléments plus violents, plus doux, mais également des invités qui apportent leur propre touche à l’univers.


Matthieu
Juin 2022




"Disguise"
Note : 16/20

S’il y a quelques noms qui ont énormément grandi dans le paysage metalcore ces dernières années, Motionless In White en fait partie. Créé en 2005 par Chris “Motionless” Cerulli (chant), le groupe n’a pas été épargné par les changements de line-up. Ryan Sitkowski (guitare) rejoint la formation en 2008, Ricky “Horror” Olson (guitare, ancien bassiste) en 2009, Vinny Mauro (batterie) se joint à eux en 2014 et le dernier à prendre son poste est Justin Morrow (basse) en 2019, bien qu’il tournait avec eux depuis 2018. Pendant un temps, les Américains avaient également un claviériste, mais ils utilisent à présent des samples pour interpréter les morceaux de leurs cinq albums. Et en parlant de ça, ils viennent de lâcher "Disguise", le dernier en date, qui perfectionne leur mélange de metalcore, gothique et metal indus. On est partis !

L’album démarre avec "Disguise", qui avait été révélé il y a déjà quelques semaines. Une intro inquiétante, un hurlement, et c’est un riff lourd qui démarre. Les influences gothiques / indus se marient à la perfection à la rage à peine contenue des Américains, et le chant clair de Chris ne freinera même pas cette déferlante. On continue avec "Headache" et son introduction à la basse pour en arriver aux hurlements furieux qui savent se faire attendre. Le refrain est d’une simplicité extrême, mais ô combien entraînante ! Même constat pour "" qui va très probablement vous donner envie de taper du pied si vous n’avez pas peur des mélanges de sonorités. L’alternance entre chant clair et cris bien placés permet de dynamiser le tout, alors que c’est surtout la violence qui est recherchée sur "Thoughts & Prayers". On sentirait presque toute la haine se déverser des hauts-parleurs lors des passages à la double pédale…

Changement d’ambiance avec le piano qui nous introduit "Legacy", un morceau beaucoup plus ambiant. Et cette ambiance est presque angoissante, ce qui permet de trouver une sorte de soulagement lorsque le refrain frappe. Et c’est un sample qui pourrait figurer dans un film qui nous introduit "Undead Ahead 2: The Tale Of The Midnight Ride", un morceau qui joue à fond la carte de l’horreur, grâce aux claviers terrifiants en arrière-plan, qui donnent une saveur particulière au morceau. Le groupe enchaîne avec "Holding On To Smoke", un morceau plus lent que les autres, mais qui ne perd pas sa lourdeur pour autant. Au contraire, c’est une masse qui nous tombe dessus à la fin de chaque couplet. "Another Life" sonne comme une ballade pendant l’introduction, et même si la rythmique prend la suite, ce titre est au final plutôt tranquille. Une sorte de pause avant la partie finale. Et si c’est de l’énergie brute que vous cherchez, je vous conseille "Broadcasting From Beyond The Grave: Death Inc." et sa rythmique dansante. Des choeurs féminins ajoutent une touche Mansonienne, que le groupe revendique comme une de ses influences. Vous en voulez plus ? "Brand New Numb" est également un peu différente des autres compositions, mais en un peu plus axée metal alternatif joyeux, un style qui colle également à Motionless In White. Cependant, leurs influences sont toujours présentes, tout comme sur "Catharsis", le dernier morceau de l’album. Plutôt mélancolique, cette composition ajoute une touche de douceur grâce aux claviers, mais également à la voix du chanteur, qui s’est vraiment donné du mal.

"Disguise" permet à Motionless In White de se distinguer encore un peu plus des autres formations, et d’exploiter à fond ses influences diverses. Si les accents gothiques sont très présents, la violence n’est absolument pas oubliée, et elle est très mise en avant sur certains passages. Un excellent compromis qui permet aux Américains de s’y retrouver sur tous les points.


Matthieu
Juillet 2019




"Graveyard Shift"
Note : 17/20

Qui a dit que metal et danse ne faisait pas bon ménage ? Le premier morceau, "Rats", et sa tendance électronique à la limite de l’industriel vous fera sans aucun doute bouger la tête. Bon, évidemment, je ne parle pas de passer ce titre en boîte de nuit entre un morceau de David Guetta et un autre des Magic System mais ce morceau ne laisse pas indifférent et donne la patate avec son pont à la limite du Korn.

Avec le titre "Queen For Queen", on entre dans quelque chose d’encore un peu plus électronique, mais moins industriel, pour se rapprocher d’un néo-metal super efficace (n’est-ce pas là l’essence-même du néo-metal ?), avec, comme pour le morceau précédent, une nappe fantomatique qui vient se poser en fond dans la seconde partie du titre. Le résultat est impressionnant tant ça donne envie d’écouter la suite. Et pour moi, qui découvre Motionless In White avec cet album, j’ai même envie d’écouter d’autres périodes du groupe.

Je parlais plus tôt de Korn. Et bien voilà justement que le chanteur de ce groupe, Jonathan Davis, s’invite sur le troisième titre, "Necessary Evil". Le riff d’intro semble même être un hommage au groupe tant ça sonne Kornesque. Étant un grand fan de Korn, il est évident que pour ce morceau je me laisse plus porté par la voix de Jonathan Davis que par le reste. La collaboration n’en reste pas moins très cool. On reste toujours dans une thématique très dansante, notamment sur le refrain. Si la majorité de l’album reste dans ce style, il faut s’attendre à des morceaux plus lourds. Le quatrième morceau, "Soft" (qui porte très mal son nom du coup), laissait présager des moments de craquages complets. Mais il faudra attendre quelques titres pour arriver sur un morceau beaucoup plus metalcore : "The Ladder". Les touches électroniques et le refrain en chant clair ne sont pas abandonnés pour autant.

Avec tout ça, le titre "Voices" passe presque inaperçu. Je préfère rester sur la version de la chanteuse russe Ai Mori. Mais on se dit que "Loud (Fuck It)" va rattraper le coup... Eh bien non puisque "Loud" est bien moins lourd que "Soft" (étonnant, non ?). En revanche, "570" est totalement épique ! Le travail de guitare des trente premières secondes m’a presque fait penser à du DragonForce avec un chant crié et 2000 BPM en moins. Lorsque le chant clair arrive, on en est presque déçu tant ça ne colle pas au morceau.

Mais ceci n’est qu’un détail. Avec cet album, le groupe donne définitivement envie d’en découvrir plus. Avec ses nombreuses années d’expériences, Motionless In White a su s’imposer, et ce n’est pas pour rien étant donné sa capacité à créer avec une superbe efficacité et une énergie folle.


John P.
Avril 2021




"Infamous"
Note : 19/20

Les Motionless In White, groupe d'androgynes aux influences metalcore et gothique, nous reviennent avec un deuxième album intitulé "Infamous". C'est avec le titre "Black Damask (The Fog)" que le bal musical s'ouvre. Bercé par une intro classique mais néanmoins poignante voire effroyable, ce premier titre demeure être du metalcore pur et dur. Tous les codes de ce registre sont respectés et réunis à savoir le duo scream / chant clair, la double pédale à la batterie et la mélodie des cordes. Cependant, une particularité indescriptible se dégage. Ecoutons la suite pour en savoir davantage.

Une touche electro métallisée, un scream dérivé vers du growl, une atmosphère indus, pas de doute, ils nous surprennent avec ce deuxième morceau, "Devil's Night". Plusieurs influences et mélanges se font entendre. Les Motionless In White ont mis la barre très haut. "A-M-E-R-I-C-A" est un featuring avec Michael Vampire de Vampires Everywhere!. Du coup, ça sonne très Marylin Manson. En même temps, on vous avait annoncé qu'il y avait des influences gothiques. Par conséquent, ce featuring semble être un grand succès et il est urgent d'aller l'écouter. S'enchaîne "Burned At Both Ends" avec un retour au traditionnel metalcore. Dommage, le gothique leur allait si bien. Même si musicalement, mélodiquement et rythmiquement c'est carrément dément. Tiens donc, mélodiquement ça sonne assez symphonique alors que le chant lui est typiquement gothique, sur "The Divine Infection". D'ailleurs par moments ça sonne parfois death également. Ah, qu'ils sont surprenants ces Américains ! Ils arrivent à nous concocter des chefs-d'oeuvre avec différents mélanges et assemblages, vraiment c'est du bon boulot.

"Puppets 2 (The Rain)" est un duo avec le Suédois Björn Speed Strid, un chanteur death melodic du groupe Soilwork. Encore une fois, le groupe a su bien s'entourer sur ce nouvel opus. Et le résultat est loin d'être décevant. L'assemblage des voix, et donc des styles, offre un titre totalement éclectique et fantastique. Voici un morceau qui risque fortement de rester en tête. Puis retrouvons "Sinematic", une chanson bien calme, bien que la voix soit bien grave. Pourrions-nous parler d'une ballade gothique !? Enfin je dis ballade, mais vu le climat conféré il s'agirait plus de froideur et d'obscurité. Se poursuit "If It's Dead, We'll Kill It", et alors là, grosse surprise au début du morceau, qui sonne très electro et très remix. Mais très vite le style obscure et mélodique refait surface. Il s'agit cette fois d'un featuring avec Brandan Schieppati du groupe Bleeding Through. Eh oui, encore un guest ! Musicalement ça sonne bon, ça secoue et... ça déchire. Une fois de plus, c'est du lourd !

Encore du bon avec "Synthetic Love". Décidément ces Motionless In White n'ont pas fini de nous surprendre et de nous en mettre plein la vue. Ou plein les oreilles. Vraiment c'est très agréable à l'écoute. Puis on s'éloigne de plus en plus du metalcore et ce n'est pas plus mal. Du coup ça rend l'album très éclectique et cela en ravira plus d'un. Bon je vais à nouveau radoter, mais ce nouveau titre "Hatefuck" est une fois encore, inattendu, original et... surprenant pour ne pas changer. A nouveau des mélanges totalement fous dont il fallait oser l'assemblage mais il s'avère avoir été un pari réussi car en plus d'être efficace, c'est un succès !

"Underdog" est l'avant-dernier titre, et il est presque dommage d'en rester là car on y a vite pris goût. Pour ne pas changer, c'est dément et d'ailleurs ici par moments nous pouvons entendre des passages heavy, rendant les guitares très perspicaces. Bref, c'est du pur bonheur musical. Et pour finir en beauté, "Infamous" est à l'honneur. Un titre plutôt pas mal pour conclure. En définitif, ce nouvel album demeure être une belle et agréable surprise, nous offrant un assemblage éclectique et plusieurs guests. C'est sûr, on a hâte d'entendre parler d'eux en France !


Cassie
Janvier 2013


Conclusion
Le site officiel : www.motionlessinwhite.net