Le groupe
Biographie :

Formé en 2008, Morse débute en tant que groupe post-rock / noise instrumental. Après quelques compos ils décident de recruter Jean-Marc, brailleur du groupe Breathe Your Dirt. Etant donné la puissance vocale du monsieur le groupe repart quasiment de zéro en ne gardant qu'un seul morceau ("You're Already Dead"), dont la vitesse et la violence furent pleinement accrues. Plusieurs mois plus tard une setlist se dessine alternant morceaux rapides et agressifs contre d'autres plus massif, sur des rythmiques à la limite du doom. Suite à quelques abus de boissons de leur bassiste, le groupe se voit contraint d'en changer . Jusqu'au printemps 2009 où Abel (Head Records, Spinning Heads, Morgue) fait son apparition en proposant ses anciens talents cachés de bassiste. Morse fait donc une mise à jour des morceaux avec lui puis compose de nouveaux pour leur première date le 25 Novembre 2009 où ils ouvrent le bal avant Superbeatnik et Keelhaul. Depuis le groupe a joué aux côtés de Sofy Major, Stuntman, Russian Circles, Pord Burne, Ufomammut, Verdun, Dead Elephant... Morse a déjà sorti une démo 5 titres en Août 2011 sur Head Records puis un 9 titres en 2013. En Novembre 2017, Morse sort son deuxième album, enregistré par Amaury Sauvé (Plebeian Grandstand, Birds In Row) en Août 2017 et masterisé par Serge Morattel (Knut, Year Of No Light) en Septembre 2017.

Discographie :

2011 : "Morse" (Démo)
2013 : "Beliefs Destroyer"
2017 : "Pathetic Mankind"


Les chroniques


"Pathetic Mankind"
Note : 17,5/20

Voilà un disque qui va vous faire hérisser le poil, les amis, je vous le dis haut et fort, préparez-vous à une grosse déflagration sonore, préparez-vous à un immense bordel organisé. Mais de quel album s’agit t’il ? Et bien du nouvel opus des Montpelliérains de Morse qui nous balancent en pleine tronche "Pathetic Mankind" qui voit le jour avec le soutien du label montpelliérain Head Records (on reste entre Languedociens...)

Le groupe, qui a l’habitude d’être présent dans nos pages, me fait dire encore une fois que chez nous on a vraiment de super groupes, et pour ma part je dois vous avouer que je découvre le monde et l’univers du combo où le noise, le hardcore et le metal se mélangent dans une froideur et une agressivité extrêmes. Bref, une grosse tuerie musicale. "Pathetic Mankind" compte 11 titres pour à peine plus de 26 minutes, c’est pour vous dire à quel point ça dégage sec avec Morse, on ne s’embête pas avec la fioriture, pas de chichi, pas de pompon, on va direct à l’essentiel. Kevin, Jean Arc, Christophe et Abel nous délivrent un album puissant, lourd et pesant... et on aime ça. Certes je ne suis pas très habitué à ce genre de musique mais je puis vous dire que, confortablement installé à mon bureau, ma chaine hi-fi a craché et recraché des tonnes de malaise, de mal-être, et je trouve, personnellement, le titre de l’album carrément génial car totalement vrai. Le son de l’album est massif, mastoque, "Pathetic Mankind" ayant été enregistré par Amaury Sauvé puis masterisé par Serge Morattel, le duo offre là à ce deuxième effort musical de Morse une force un dynamisme que j’ai peu entendus ces derniers temps.

Vous l’avez compris, allez faire un petit tour soit sur le Bandcamp de Morse ou soit sur le site de Head Records car aimer la musique c’est la soutenir, ne l’oubliez pas. En résumé, je dirais que Morse nous offre avec "Pathetic Mankind" un album fort dérangeant (dans le bon sens du terme) mais attention, très intéressant et attirant. A l’écoute de leur musique, il n’est pas étonnant qu'ils fassent pas mal de scènes. -- . .-. -.-. .. ("Merci" en code morse si je ne me trompe pas) !


Vince
Février 2018




"Beliefs Destroyer"
Note : 16/20

Le portrait tiré par View From The Coffin, Morse nous dévoile un nouveau 9 titres. J’enfile la polaire, me cale sur mon canapé et insère le skeud. L’avantage de la polaire, c’est que ça protège du froid, mais ça amortit également les coups, malheureusement pas ceux qu’on nous assène aux tympans. Elu Tyson de ce début d’année, le nouveau truc qui arrache les oreilles c’est "Beliefs Destroyer".

C’est un combat de 18 minutes fait de noise, de hardcore, de brutalité. Dès "Made By Monsters", la cage se referme et ça commence direct. Tantôt appuyés, tantôt rapides, toujours saccadés, les coups du monstre nous écrasent littéralement. Véritable défouloir, le groupe s’éclate comme un gros mammifère marin en fosbury sur la banquise et "False Eyes" en est une preuve incontestable. D’une patte lourde, on reçoit "Guided By Evil", où la voix se livre moins hurlée ainsi que quelques rythmiques punk bien tranchantes. La formation ne lâche jamais le morceau et nous inflige successivement, "Odobenus Rosmarus", "Polyestrous" et "Last Resort". Les deux défenses plantées dans le corps, la formation vous secoue de haut en bas ("Daycare For Bastards") avec un riff-hachoir, puis vous lobotomise, deux trous dans la tête avec ces mêmes défenses ("Mugiform"). Le neuvième et dernier titre ? Le même code génétique que les 8 autres évidemment. "Kandahar" achève le disque sur les mêmes sonorités noise-hardcore et on réalise que pour le style pratiqué par les Montpelliérains, le format moins de 20 minutes est parfait.

Morse c’est du direct, du violent, le groupe est clairement pas là pour t’aider emballer ce soir alors pourquoi faire durer inutilement le plaisir ? Morse a ce qu’il faut là où il faut et il faudra t’en contenter. Des riffs tueurs, un son râpeux, de très grosses cordes, une voix qui défouraille et une rythmique bien souvent effrénée. Si quelqu’un te casse les couilles, écoute Morse. Si personne ne te casse les couilles, va chercher la merde !


Kévin
Mars 2014




Démo
Note : 15,5/20

Pour changer des troupeaux de buffles, ça sera un troupeau de morses qui sera au au menu du jour et on imagine pas l'animal si rapide. L'Odobenus Rosmarus (de son petit nom scientifique) plante sa première défense nommée "Daycare For Bastards". l'agressivité du titre me laisse perplexe quant à la dénomination de "défense" pour ces protubérances dentaires que portent ces animaux marins parce que pour le coup ça attaque sévère. C'est un hardcore rapide qui nous est servi, accompagnement riffs saccadés et sauce larsen. Du bon quoi. La deuxième défense qui pique c'est "You're Already Dead", qui conserve la même recette et on en demande pas beaucoup plus finalement. Le tout est brut et brutal, d'une violence maîtrisée mais convaincante, ce qui explique d'ailleurs un format de chanson dépassant rarement les deux minutes. Pas la peine de vous préciser que le Morse continue de vous écraser de tout son poids avec "Mugiform", qui aspire à un peu plus de lourdeur. Lourdeur par ailleurs confirmée sur "Discontinuous Circumpolar Distribution" qui met bien le côté noise en avant limite sludge parfois. Pour la culture générale je vous accorde une brève explication concernant la distribution circumpolaire discontinue. Cela signifie tout simplement que le Morse est réparti de manière discontinue autour des deux pôles. Bref, le CD se clôt sur "Odobenus Rosmanus". Il y a deux possibilités, soit nous avons à faire à des passionnés de morse soit l'un des membres du groupe en a le profil c'est à dire une dentition démesurée et une moustache bien touffue ! Toujours est-il que ce premier jet du groupe est convaincant, reste à voir la capacité du groupe à fournir un vrai album. En attendant, l'EP est en téléchargement gratuit à partir du MySpace du groupe alors allez y à cœur joie, nous n'avons pas affaire à une espèce protégée !


Kévin
Janvier 2012


Conclusion
Le site officiel : www.morse2.bandcamp.com