L'Angleterre est le berceau du metal et du doom metal tout particulièrement. Ainsi, on ne compte plus le nombre d'excellents groupes et on reste surpris dès que l'on en découvre un car en effet, ils ont tous une petite particularité qui les différencient souvent les uns des autres, ce qui leur permet souvent de sortir du lot. C'est le cas avec Monolith Cult qui sort son second opus.

Ce nom ne vous dit rien ? En effet, le combo est peu connu même si son premier album "Run From The Light" fut une réussite. On retrouve donc les Anglais plus motivés que jamais avec ce "Gospel Of Despair". L'artwork attire l'attention mais ce que l'on découvre en commençant l'écoute mérite encore plus toute notre attention, le groupe, qui était déjà prometteur, a évolué pour nous offrir des compositions d'une grande qualité. Dans un doom traditionnel comme on en trouve peu, Monolith Cult apporte sa touche épique et mélancolique. Si on devait citer un groupe pour décrire leur musique, ce serait Isole, mais ça reste tout de même très différent car en effet Monolith Cult se démarque, il n'a pas réinventé le doom avec une révolution ou une originalité débordante mais ils ont simplement leur truc à eux ! Cela se traduit par l'énergie dégagée dans les morceaux "Disconnection" et "Complicit In Your Own Abuse", on ressent une force magnétique, une tension constante dans le chant de Bryan Outlaw et dans les riffs, telle la pureté d'une pierre non polie. On a ainsi tout au long des titres un combat entre la dureté et la tristesse de la mort.

Les riffs sont globalement entêtants et épais, avec des passages plus dramatiques et mélancoliques, habitant à merveille l'espace. "Kings Of All That's Lost" est d'ailleurs le plus triste, voire même le plus dépressif, on resent dans ce morceau tout le poids d'un coeur trop lourd de désespoir. Dans "The Gospel Of Despair", on a aussi droit à une grande part d'émotion avec des parties de guitares intelligentes et mélodiques, tout comme dans "Sympathy Fot The Living" qui se trouve être langoureux. L'opus se termine en beauté avec un "Death Means Nothing" lugubre et agressif.

Quelle belle découverte que ce "Gospel Of Despair" ! Tout amateur de doom devrait apprécier ce groupe et particulièrement cet album qui est lumineux dans son ode à la mort.