Le groupe
Biographie :

Mombu est un duo de free-jazz-core italien sur rythmiques afro crée en 2010 et réunissant Luca T. Mai (Zu) au saxophone et Antonio Zitarelli (Neo) à la batterie. En 2012, un an après sa première sortie italienne, le groupe sort "Zombi", sur le label Subsound Records.

Discographie :

2011 : "Mombu"
2012 : "Zombi"


La chronique


Dois-je commencer cette chronique en cassant directement les deux jambes de Mombu ? Telle est la question. Pourquoi ? Parce qu’avec une typographie plus illisible que ça, tu meurs. Soit le groupe veut clairement ne pas se faire connaître et rester dans l’anonymat genre scène alternative, et si c’est le cas, ils pourraient tout de même nous éviter de nous bousiller les yeux à déchiffrer les microscopiques caractères au dos de la pochette pour savoir de qui cet album est le fruit ; soit ils sont tout simplement stupides et nuls archi nuls en com’. Après l’effort fourni pour savoir qui se cache derrière cette galette, j’espère ne pas être déçu !

Clairement, ce n’est pas l’album que je conseillerais à quiconque se réveillant d’une cuite monumentale, celle où les basses cognent encore le cerveau alors qu’elles ont disparu de tes oreilles il y a plus de huit heures. Complexe et usant, le duo saxophone baryton / batterie risquerait de faire disjoncter n’importe quel homme normalement constitué. En revanche si tu fais partie de ceux qui sont sensibles à autre chose qu’aux grosses guitares saturées, que la recette couplets / refrains t’ennuie ou que tu es simplement gourmand de nouvelles expériences auditives, Mombu peut royalement te satisfaire. "Zombi", c’est le nom de l’album et c’est franchement bien choisi puisqu’on imagine parfaitement les morts-vivants désarticulés de George Romero se pavaner sur la musique du groupe ! C’est poisseux, fou, incompréhensible, audacieux, inspiré, barbare à vous en faire péter une durit et c’est fichtrement bien exécuté.

Après autant d’écoutes qu’il ne faut de temps pour déchiffrer les huit titres de l’album, on commence à apprécier et franchement ça en jette. Complètement à côté de la plaque ou plaque elle-même, cette galette est un artifice de surprises d’un jazz libre et sans barrières mêlé à des rythmiques complexes afro-hardcore. On dit souvent que ce n’est pas parce que telle ou telle personne est incomprise qu’elle est une artiste mais, une fois n’est pas coutume, ici vous n’y comprendrez peut-être rien, ou alors pas tout de suite, mais il y a du savoir-faire et un putain de talent ça c’est sûr ! Commandez vos camisoles !


Kévin
Octobre 2013


Conclusion
Note : 16,5/20

Le site officiel : www.mombu.org