En voilà une chronique qui sort des sentiers battus. Une chronique pas metal, une chronique d’un groupe que l’on pourrait qualifier de power rock, aux teintes sucrées de pop. Alors tout d’abord, ce qui me marque le plus, c’est le timbre de la voix. Je me suis longtemps demandé à qui ou quoi elle me faisait penser. Mais oui… Je l’ai. Le chanteur de LaRuda (anciennement LaRuda Salska). La voix un peu nasillarde avec des accents très prononcés sur les mêmes notes en plus, en fin de phrasé ; surtout sur "Vulnérabiliser" actuellement diffusé sur le Mouv’ mais aussi sur le titre "Bouffées", qui pourrait vraiment être une chanson du groupe suscité. Alors nous sommes en droit de nous demander ce qu’apporte Moshka à la scène Française, non ? Réponse : il n’y a pas que ce titre ! Je situerai leur zic, très éclectique, empreinte de références telles que Muse ("T.O.A", "NNRR 136"), Arctic Monkeys ("Grande Elégance"), Jean Louis Aubert ("Le Meilleur Des Mondes"), Radiohead (la deuxième partie de "Le Meilleur Des Mondes") ; il y a également un côté Armande Altai (sans côté péjoratif) sur "Algarade". A côté de ça, il y a des titres comme "Banlieue Nord" qui tire son épingle du jeu avec un rock hyper bien foutu et très agréable qui fait alliance avec un electro osé mais pertinent. Le titre "Jeux De Grands" sort également du lot avec un rock très puissant aux accents ragga-metal quelque part entre un Mass Hysteria et un Freedom for King Kong. Attention, présence d’une ghost track pour les fans de metal… Pour résumer, Moksha n’est pas un groupe qui propose pour seule originalité un album très varié mais trop empreint de ses influences, mais qui propose deux derniers titres remarquables. Un 10 titres bien produit, qui s’écoute bien et facilement. Un agréable moment.