Le groupe
Biographie :

Miracle Master est un groupe de hard rock originaire à la fois d'Allemagne et du Danemark, formé sur les cendres du groupe Pump, et notamment emmené par le chanteur Oliver Weers. Miracle Master est signé chez GoldenCore Records / Zyx Music et sort son premier album "Tattooed Woman" au printemps 2014.

Discographie :

2014 : "Tattooed Woman"


La chronique


Une cover façon affiche de film de Tarantino, figurant un modèle féminin tatoué de motifs léopard et d'une Bettie Page sur l'épaule, sur fond de route déserte. Le old-school est à la mode, s'il fallait encore le prouver. Miracle Master n'y échappe pas, et l'épingle même en couverture de son premier effort. À quoi s'attendre ? Un speed rock survitaminé ? Un hard blues vieille école peut-être.

Et pourtant c'est un hard rock / heavy metal au son moderne qui nous accueille. Chant mis en avant (on sent que le frontman Oliver Weers mène la danse), chœurs envahissants ("Come Alive") viennent habiller un riffing soigné. La production propre et chaude fait un peu penser à Electric Mary. Et ce n'est pas la seule chose qui fasse penser au combo australien. En bien plus maniéré ceci dit. Idem du côté de Black Label Society ; la voix de Weers rappelle au premier coup d'oreille celle de Zakk Wylde. Les envolées mélodiques sont néanmoins plus marquées, jusqu'à aller lorgner du côté d'un hard FM à la production (pour ne pas dire à l'inspiration) moderne. Refrains sucrés, ensemble convenu, même si ça s'énerve un peu de temps en temps, à plutôt bon escient ("Miracle Master"). On est dans une veine radio-friendly, post-grunge policée qu'un Shinedown n'aurait pas reniée. C'est peu inspiré, attendu, et assez vite lassant. Weers en fait parfois des caisses, et ça ne se fait pas au bénéfice du morceau ("Why Religion").

On fermerait les yeux que l'on devinerait que le groupe est originaire d'Allemagne ou de Scandinavie, tant la musique proposée par le groupe est à la mode en ce moment dans ces contrées ci. Ça ne rate pas : le quintette vient du Danemark et d'Allemagne. On pense à Supercharger (voir chronique de "Broken Hearts And Fallaparts" sur le site), entre autres. Et ce n'est pas vraiment fait pour rassurer. On garde cet arrière-goût de fadeur, voire de gâchis des capacités, à l'image de ces fins de morceau en queue de poisson. Certes c'est léché, ça joue (mention spéciale aux guitaristes Aki Reissmann et Selly Bernhardt), ce qui n'est pas rien pour un premier album. Mais au final, on a hâte que la dernière piste arrive.


Loïc Leymerégie
Juillet 2014


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.miracle-master.com