Du Nightwish / Amberian Dawn americain ? Oui mesdames, cela existe ! Navigant entre le power metal et le néo-classique, le groupe propose ici sa propre vision de ce que des groupes comme Delain, Edenbridge et Dawn Of Destiny, pour ne nommer que ceux-ci, nous ont déjà présenté par le passé.

Qui dit néo-classique dit guitares et Richard Fischer (Operatika) démontre toute l’étendue de son talent sur la six cordes sur la rapide et puissante "Shadow Falls", avec en prime de petits blast beats et un chanteur "cookie monster" pas piqué des vers. Rajoutons à cela une envolée de claviers à la vitesse de la lumière et cette pièce est l’exemple tout indiqué pour vous faire le topo de ce que représente Midnight Eternal. Raine Hilai, la chanteuse, quoique fort talentueuse, souffre d’un syndrome qui m’énerve au plut haut point dans la moyenne des groupes de metal symphonique au chant féminin. J’ai l’impression d’entendre une jeune fille de 12 ans chanter, au pire, d’écouter l’une de ces terribles chanteuses japonaises à la BabyMetal. Cela manque de puissance, au-delà du talent qui lui est indéniable. Je préfère de loin une Lzzy Hale (Halestorm) ou les majestueuses Sharon Den Adel et Anneke Van Giersbergen.

Sinon, rien à ajouter au niveau de la production (signée Tommy Hansen, qui se passe de présentation), moderne et épique à la fois, parfaite pour le style (rien de pire qu’un groupe symphonique sans puissance, n'est-ce pas Skylark ?), ni au niveau du rendu des pièces, qui pour un album de 50 minutes, n’ennuient jamais l’auditeur.

Habitués des groupes susmentionnés, réjouissez-vous sans crainte de l’arrivée d’un groupe américain dans le créneau du power symphonique à l’européenne. Sans vouloir faire dévier cette chronique au niveau éditorial, n’en demeure pas moins que certains d’entre eux ont sans conteste dévié de leur mission première, faire du power metal rapide et mélodique.