Le groupe
Biographie :

Mencea représente le groove orienté, un metal intense et moderne qui change la perception que l’auditeur a des différents genres de la musique extrême. Formé début 2004 à Athènes, en Grèce, Mencea a traversé une période d’expérimentation, essayant diverses formules dans le but de développer leur actuelle identité musicale unique. Leur musique oscille entre des passages rapides, agressifs, ou plus mélodiques et est exécutée avec une précision punitive. De grandes mélodies planantes, des riffs rageurs, une batterie extrême, un chant qui vous explosera les oreilles, démontre les aptitudes du groupe à composer, de même que son habileté technique. Ayant fait tiquer quelques célèbres producteurs Européens et Américains, leurs pré-productions de leurs démos ont finalement atterri dans les mains de Daniel Bergstrand (Meshuggah, In Flames, Soilwork, SYL, etc.), qui a tout de suite montré de l’intérêt quant à l’idée de travailler avec le groupe. Avec deux talentueux producteurs de metal dans leurs rangs, Mencea est entré au 210 Studio, à Berlin, en Allemagne. Stamos Koliousis et Vangelis Labrakis se sont occupés de la production et de l’engineering pour la première sortie du groupe "Dark Matter Energy Noir". Il a été mixé par Daniel Bergstrand au Dug Out Studio, à Uppsala, en Suède. Ayant travaillé au préalable avec des gens comme les groupes les plus proéminents dans le monde du metal moderne, il a monté la barre du niveau d’un cran. Finalement, le groupe a eu l’honneur que leur album soit masterisé par le légendaire Georges Marino (Metallica, Iron Maiden, AC/DC, etc..) au Sterling Sound Studio, à New York, ce qui a donné la touche finale à ce qui devrait bientôt être considéré comme le meilleur premier album produit sorti de ce côté de l’Atlantique. Avec "Dark Matter Energy Noir", Mencea a comme but de rejoindre le mouvement de ces groupes qui vont en avant dans la musique contemporaine extrême comme Gojira, Meshuggah et Opeth, pour en nommer quelques uns…

Discographie :

2008 : "Dark Matter Energy Noir"
2012 : "Pyrophoric"


Les chroniques


"Pyrophoric"
Note : 11/20

"Le blocage de l'écrivain, ("writer's block" en Anglais, parfois appelé "syndrome de la page blanche", ""angoisse de la page blanche" ou "peur de la page blanche") désigne, chez un écrivain, la difficulté parfois rencontrée pour trouver l'inspiration et la créativité au moment d'entamer ou de continuer une œuvre." Voilà donc une situation des plus fâcheuses. Enfin, pour remettre les choses dans leur contexte, il n’est toutefois nullement question de rédiger ici une quelconque œuvre et l’auteur de cette chronique ne remplit aucunement la fonction d’écrivain… Néanmoins, les Grecs de Mencea, avec leur deuxième album simplement intitulé "Pyrophoric" ont sorti là un produit qui provoque justement ce fameux syndrome de la page blanche (autant le dire directement). La galette devant malgré tout être soumise au point de vue de tous, en voilà donc une chronique qui mit du temps à venir au jour.

Graphiquement parlant, Mencea fait toujours dans la sobriété avec cette fois-ci, une pochette représentant un serpent dont s’émane une certaine énergie (notion déjà présente dans l’artwork de leur premier opus, "Dark Matter Energy Noir"). Mais il est temps d’aborder le côté musical, ce qui compte le plus, avant tout. Et là… comment dire… c’est là que le bât blesse.

Car pour parler clairement, bien que la production et le son soient absolument phénoménaux, et que le groupe fasse montre d’une volonté de ne pas sombrer dans l’abus de compositions simplistes… quelque chose manque cruellement à l’appel : le facteur d’accroche. Car "Pyrophoric" est l’exemple parfait d’un album dans lequel tout est excellent pris individuellement (que ce soit le chant profond et aux lignes variées, les riffs recherchés, la batterie percutante et les petits passages catchy) mais dans son ensemble tombe dans la banalité la plus absolue. Ca en devient consternant, car l’auditeur entend aisément que le groupe a mis du sien pour produire un bon album, et dire que l’album est mauvais serait une erreur…. Mais rien n’y fait : il est simplement impossible de se souvenir de quoique ce soit (ou presque) une fois l’écoute du CD terminée.

Oui, presque. Car comme sur "Dark Matter Energy Noir", Mencea a opté pour l’étrange tactique de tout donner sur le premier titre. Plutôt pas mal pour annoncer la couleur des pistes qui vont suivre, mais encore une fois, la suite n’est au final que tellement peu intéressante que cette explosion en ouverture retombe vite.

Pour résumer, malgré une volonté plus que palpable, Mencea ne répond définitivement pas aux attentes pour faire de "Pyrophoric" un album dont on se souviendra. En souhaitant cependant retrouver le facteur d’accroche sur une prochaine de leur composition, bon courage !


Ichigo
Avril 2012




"Dark Matter Energy Noir"
Note : 16/20

Qui a dit que la Grèce ne comptait pas de bons groupes parmi ses rangs ? Outre les Rotting Christ, Septicflesh et Necromantia qu’on ne présente plus, la contrée antique a de bien belles choses à offrir au grand public. Mencea est donc une formation athénienne née en 2004, qui après quatre années de dur labeur nous sort enfin son premier album : "Dark Matter Energy Noir" doté d’une pochette sombre, mystique et d’un très bel effet d’ailleurs. Le disque est constitué de huit morceaux de modern death metal (si l’on peut dire) que l’on sent fortement inspiré par des groupes comme Gojira ou Meshuggah sans pour autant en faire un pur copier-coller. Et c’est avec surprise qu’on découvre la qualité de la musique lorsque le premier titre ("The Passing") débute en force. Surprise car il s’avère que tout est parfaitement mis en place, très travaillé mais tout de même naturel ; et surtout, il y a un petit quelque chose de plus, une pointe d’originalité qui apporte un vent de nouveauté à mes oreilles. Alors, même si on sent que le groupe se cherche encore un peu et fait un peu trop dans l’expérimental par moments, les idées prodiguées elles sont plus que prometteuses ! Oui car chaque piste comporte une structure assez complexe sans malgré tout lorgner vers l’hermétique, de même que les tempos changent, mais d’une manière cohérente. La production et certains riffs eux par contre peuvent faire penser à Septicflesh à la première écoute mais Mencea trouvera le moyen de nous faire oublier cette similitude. En effet, comptez sur une batterie puissante et précise, et sur un chant tout aussi puissant, aux couleurs les plus variées, qui correspond à merveille au support musical que les Grecs nous exécutent dans une ambiance à l’image du titre : sombre, énergique, et mystérieuse, et ce dû aux samples légers et aux émotions transmises via les riffs ("Curse The Damned" et le somptueux "When Strife And Greed Collide" et ses neuf minutes). Avec "Dark Matter Energy Noir", on peut dire que Mencea marque un bon coup d’envoi, et s’ils continuent dans cette voie, l’avenir leur réservera sans aucun doute de bonnes choses !


Ichigo
Février 2009


Conclusion
L'interview : Stamos

Le site officiel : www.myspace.com/mencea