Le groupe
Biographie :

Né des cendres de Misery dHope, Mechanical Decay trouve sa voie en offrant une musique teintée de diverses influences passant par le death, le hardcore et le thrash. Composé alors de Théo et Seb aux guitares, Nico à la basse, Andréas à la batterie et enfin Clem au chant, le groupe offre un metal puissant et énergique. Officiant depuis 2005 sur la scène française, Mechanical Decay a déjà partagé des dates avec des groupes tels que Destinity, Blazing War Machine, Addicted, Slit, Iboigaine, My Own Vision, ainsi que de nombreux groupes locaux. En 2008, le quintette entre chez Spit Core (label associatif) et enregistre son premier album "45 Minutes After The End Of Times" au Feedback Studio (Marseille), le mix et le mastering sont confiés au Freaky Dog Studio (None Shall Be Saved, Sonny Red...). Après une période d'errance et de travail acharné, c'est avec la solidité de sa nouvelle formation, que le groupe nous propose aujourd'hui sa nouvelle vision. L'album "Chapter II : Dolorem Ex Machina" sort en Avril 2014.

Discographie :

2009 : "45 Minutes After The End Of Times"
2014 : "Chapter II : Dolorem Ex Machina"


Les chroniques


"Chapter II : Dolorem Ex Machina"
Note : 16,5/20

Les Marseillais de Mechanical Decay nous reviennent enfin avec un nouvel album intitulé "Chapter II : Dolorem Ex Machina". Mais attention, ce deuxième chapitre signe l'évolution du groupe et non sa continuité. En effet, le groupe a musicalement évolué et se tourne désormais vers des sonorités plus electro et surtout plus mélodiques. Le groupe se serait-il enfin trouvé !?

Déjà en termes d'entrée en matière, la bande marseillaise nous propose une intro fracassante. A la fois futuriste et pesante, elle offre un climat de tension optimal. Il n'y a plus qu'à espérer que la suite soit aussi surprenante que plaisante. Et je dois dire que ça commence bien avec le premier morceau, "The Other Side", qui conserve en arrière-plan ce côté musical et mélodique qui a fait la force de l'intro. Le groupe reste dans le thème et est donc en adéquation avec ce qu'il propose. Détail important qui se retrouve dans quasiment toutes les chansons. Les riffs sont également plus teintés rock, notamment sur le titre "Above The Sky", ce qui donne un style un peu plus rock'n'roll, ou encore "Semper Fidelis", s'éloignant distinctement de leur style initial. Eh oui, le groupe en a parcouru du chemin. Toutefois, c'est quand même les parties mélodiques qui marquent toute la différence. Ces parties font la force de certains morceaux, et je pense surtout à "Toward The Light", elles soutiennent le titre et lui donnent un petit plus. Ca change et en même temps c'est génial. Ca permet de conquérir un plus large public et d'attirer davantage la curiosité. C'est plaisant et mine de rien ça a du charme. Après l'intro qui n'a pas laissé indifférent, laissons place au premier interlude nommé "Acte 2" qui reprend plus ou moins l'idée dans un style très contemporain. Avant d'enchainer avec "Blow" qui est d'ailleurs un morceau qui a fait office d'un clip officiel. Côté chant, celui-ci est plus guttural, plus maîtrisé. Toutefois, il a tendance à être un peu trop fade et faible par moments, notamment lors de fin de longues phrases. C'est dommage parce qu'il aurait pu apporter un peu plus de peps. Fort heureusement, l'instrumental et les arrangements mélodiques reboostent les morceaux et leur donnent de l'éclat.

Il y a quand même du potentiel au sein de ce groupe et à force de persévérer, ils ne pourront que briller. Maintenant qu'ils ont trouvé leur voie, ils ont déjà fait un tiers du chemin. Et mon petit doigt me dit que le prochain album nous réservera de belles surprises !


Cassie
Août 2014




"45 Minutes After The End Of Times"
Note : 15/20

Mechanical Decay, ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose, c'était le titre du dernier CD de Misery dHope, formation Marseillaise que vous aviez pu découvrir sur notre compilation "Entre ciel et terre..." en 2006, mais également dans nos pages. Il se trouve justement que derrière Mechanical Decay se cachent les ex-Misery dHope, auxquels se sont greffés un nouveau bassiste et un second guitariste. Le quintette propose ici son premier album inititulé "45 Minutes After The End Of Times", enregistré courant 2008 en autoproduction au Feedback Studio (studio du guitariste), puis mixé le masterisé au Freaky Dog Studio de Thomas Tiberi (ex-guitariste de Sonny Red). Il contient neuf pistes, plus une cachée sur laquelle je reviendrai plus tard.

Oubliez ce que vous aviez connu à l'époque de Misery dHope, ce premier album de Mechanical Decay est autrement plus réfléchi et travaillé, et bénéficie d'une production digne de ce nom ! Musicalement, les Marseillais naviguent entre le metalcore et le metal moderne, empruntant ici et là des sonorités sombres de Chimaira, des riffs tout aussi agressifs que mélodieux comme sait si bien le faire Lamb Of God, des breaks assasins dignes de Hatebreed ou Caliban, tout en y incorporant quelques petites touches de thrash et de death. Les compos sont globalement assez longues, certaines dépassant les cinq minutes, mais elles sont suffisamment bien construites au niveau de leur structure pour ne pas paraître interminables, à l'image de "1985" qui s'achève tout en acoutique suite à un solo, ou encore du final de "Hope You Die" qui va assurément casser des vertèbres. Quelques soli supplémentaires n'auraient cependant pas été de trop dans certains morceaux, afin de renforcer le côté mélodique. Vocalement, on alterne entre le chant guttural, le chant hurlé/vomi façon hardcore, voire le "gruik gruik" propre au deathcore, aucune monotonie à relever à ce niveau-là et c'est tant mieux. L'album se termine, comme je le disais, sur une piste cachée, entièrement acoustique, sur laquelle se pose un chant mi-étouffé mi-écorché. Serait-ce un hommage aux fameux "Hysteron-Proteron" de Nostromo sorti en 2004 ? Ca y ressemble fortement en tout cas !

A noter le joli artwork signé Julien Henri (déjà auteur des pochettes de nos compilations "A l'orée d'une nouvelle ère" et "Hors des sentiers battus"), une sorte de remake des Oiseaux d'Hitchcock en plein chaos urbain. Pas forcément très original mais joliment réalisé. "45 Minutes After The End Of Times" est donc un condensé de metal sombre et puissant, bien pensé, bien réalisé et très bien produit, que je ne peux que vous conseiller !


Petebull
Octobre 2009


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.mechanicaldecay.bandcamp.com