La Suède ! Ce pays qui a vu naître des groupes énormissimes comme In Flames, Soilwork, Meshuggah, At The Gates, Opeth, Marduk ou Dark Tranquility qui sont, à ce jour, connus comme des pointures dans le vaste monde du metal. Ce pays connaît aussi la révélation de certains O.V.N.I.S comme l’est le groupe Marionette. Avec un nom comme celui-ci, on est en droit de se demander quelle substance les membres du groupe ont pris en intraveineuse avant de lécher 3 fois de suite le cul du chat. Et bien non ! C’est totalement voulu. Le look des musiciens tient une place de choix dans le marketing de Marionette : les Tokio Hotel n’ont qu’a bien se tenir, il y a de la concurrence ! La mode Niponne du Visual Kei a fortement inspiré les lascars, un peu trop à mon gout mais c’est clairement pour cibler une certaine population que tout ça est mis en place. Devant ce look fortement discutable, le bon vieux dicton : "L’habit de fait pas le moine" prend là tout son sens. Les Marionette envoient sacrément la purée et font transpirer une rage bien sentie. Le groupe produit un deathcore de qualité, avec un très gros son digne des meilleures productions du moment. "The Swine" annonce la couleur.

Du gros death technique pour démarrer l’album, quoi de mieux ? Très vite le deathcore bien mélodique reprend le dessus avec des belles nappes de voix très proche d’un registre black, assurées par Axel et Aron. La frustration apparait quand de longues parties de synthé envahissent le tout. Cela rajoute une atmosphère certes sympathique, mais ça gâche affreusement la hargne que les gars ce sont tués à produire dans chacun de leurs titres. "Stench Of The Herd" dénonce clairement les influences patriotiques du groupe qui sont en l’occurrence In Flames (post "Clayman") et Soilwork. Un rythme de batterie quasi tribal nous envoûte lors du refrain, les guitares sont sympathiquement agencées. On peut reprocher une certaine lassitude qui apparait au fur et à mesure de l’écoute, tant les titres s’enchaînent en innovant un minimum. La voix reste malheureusement trop dans son registre sans varier d’un poil, néanmoins, force est de constater son efficacité lors des passages les plus burnés. A noter, la très sympathique "The Lie" alternant astucieusement la guitare sèche (rappelant "Everlost Part. II" du groupe de Göteborg) et les blast-beats mid tempo où nous pouvons écouter avec plaisir l’association des deux chanteurs.  Je dois avouer qu’habituellement le deathcore m’interpelle peu (voire pas du tout). Mais Marionette à su créer une sorte de pied de nez, alliant un accoutrement douteux à une musique extrême et surtout extrêmement bien jouée et produite. C’est carrément frustrant ! Reste que, malgré tout, l’ensemble ne sort pas assez du lot musicalement pour aller jusqu’au bout de la démarche du groupe et force est de constater qu’il est difficile de se renouveler dans le vaste monde du deathcore. Jettez-y tout de même une oreille attentive et ne vous fiez pas à l’emballage !