Le groupe
Biographie :

Manimal est un groupe de power / heavy metal suédois formé en 2001 et actuellement composé de : Kenny Boufadene (basse / ex-One Without, ex-The Deliverance, ex-The Deafening Silence, We Are The Catalyst), André Holmqvist (batterie / Ice Age, ex-Zero Illusions, ex-Pain And Passion), Henrik "Hank" Stenroos (guitare) et Samuel "Sam" Nyman (chant). Manimal sort son premier album, "The Darkest Room", en Février 2009 chez MMM, suivi de "Trapped In The Shadows" en Novembre 2015 chez AFM Records, de "Purgatorio" en Septembre 2018, et de "Armageddon" en Décembre 2021.

Discographie :

2009 : "The Darkest Room"
2015 : "Trapped In The Shadows"
2018 : "Purgatorio"
2021 : "Armageddon"


Les chroniques


"Armageddon"
Note : 16/20

À mon humble avis, il existe une scission dans le monde du power metal qui divise le style en deux groupes : celui plus kitsch, hop la joie, ultra mélodique à la Helloween, et celui plus sombre, plus agressif, des Nocturnal Rites, Brainstorm et autres. Manimal se veut pour moi de la deuxième catégorie. C’est d’ailleurs ce que pense également Samuel Nyman, chanteur du groupe, qui comprend la catégorisation de Manimal dans le moule du power metal, mais qui considère que son groupe offre plus que cela.

De ce constat, l’on peut dire que ce "Armageddon", quatrième album complet de la formation suédoise, se veut puissant, plus souvent dans les tempos médians, avec une production profonde et agressive, surtout au niveau de la basse et des grosses caisses. Cette section rythmique vient appuyer des guitares acérées bien mise de l’avant et une voix boostée à l’hélium. Cela veut également dire que contrairement au power metal plus mélodique, "Armageddon" souffre un peu au niveau de la diversité, les morceaux étant le plus souvent linéaires dans leur approche. Il serait de mauvaise foi par contre de prétendre que l’album est ennuyant, bien que les refrains soient plutôt monotones, puisqu’il existe des moments venant casser le rythme comme la mélodique "Evil Soul" ou bien la progressive "Path To The Unknown".

Petite particularité, j’aime toujours entendre des growls dans le power metal, car d'un, ça me fait rire de penser que les purs et durs du genre seront insultés et de deux, car je trouve que cela ajoute un niveau de diversité supérieur. Dans l’ensemble, Manimal a réussi avec "Armageddon" à produire un puissant album dans un genre qui semble souvent avoir déjà tout donné. Sans jamais cacher ses influences, le groupe offre aux amateurs du genre dix robustes morceaux de power metal intelligent.


Mathieu
Janvier 2022




"Purgatorio"
Note : 16/20

Malgré plus de 30 années à suivre la scène metal, il m’arrive encore de découvrir de nouvelles formations. Manimal est présent dans le giron du power metal depuis près de sept ans et je ne les connaissais ni d’Ève ni d’Adam. Et à voir dans quel cercle de formations ils sont inclus (Judas Priest, Brainstorm et Primal Fear en tête de liste), clairement nous avons affaire ici, sur papier du moins, à un solide groupe. AFM Records est reconnu pour ses sorties à quitte ou double… Pour autant de bonnes trouvailles, il existe son penchant de médiocrité.

Quand est-il justement avec "Purgatorio", le troisième album complet des Suédois ? Dès les premières notes de la pièce "Black Plague", mi-tempo, mélodique et agressive à la fois, accompagnée à la voix par un solide Samuel "Sam" Nyman, l’on comprend pourquoi Manimal est comparé aux groupes ci-haut mentionnés. En effet, les Suédois évoluent dans un power metal de bonne facture, intelligent et aucunement kitsch. Et dès le deuxième morceau, "Purgatorio", avec son tempo plus rapide et ses claviers, il devient tentant de pousser le jeu des comparaisons un peu plus loin, et d’inclure dans le lot Angel Dust et Nocturnal Rites.

Malgré que l’emphase soit clairement mise sur le chant, les autres musiciens ne sont pas en reste, avec une solide section rythmique ainsi qu’une guitare dynamique, apportant son lot de riffs et de solos bien sentis. Le tout servi d’une production claire, active et riche. Petit bémol par contre, autant les efforts de produire un album varié et intelligent sont présents, autant l’ensemble peut paraître linéaire, et ce même suivant de multiples écoutes. Là où parfois certains albums se laissent découvrir avec le temps, ici la tendance penche plus du côté du désintérêt, non pas que la musique de Manimal soit ennuyeuse, mais plutôt que les moments mémorables se font plus rares. Difficile de différencier certaines pièces les unes des autres.

Ce n’est pas la dernière fois que l’on entendra parler de Manimal, et au prochain album, je tendrai l’oreille avec une avide curiosité.


Mathieu
Décembre 2018


Conclusion
Le site officiel : www.manimal.nu