Le groupe
Biographie :

Le groupe Allemand Mandrake est né à la fin des années 90, dans le Nord de l’Allemagne, grâce à l’initiative de Lutz de Putter (guitare). En 1998 est enregistré "Forever", un premier album totalement autoproduit. Celui-ci a présenté le groupe comme un mix de death metal lancinant et d’éléments gothiques. A ce moment, le chant féminin était rare, et effectué par une simple invitée. En 1999, Birgit Lau a rejoint Mandrake, et son rôle au sein du groupe n’a jamais cessé de gagner en importance. Après quelques démos, en 2003, Mandrake a signé chez le label Greyfall Records. Le premier album à sortir sur ce label fut "Calm The Seas", en 2003, l’année de la signature. Ce fut le premier album où s’est tenu le line-up actuel, avec Garvin Bösch à la basse et Jörg Uken à la batterie. Julius Martinek, à la base au poste de claviériste durant les concerts, a également rejoint le groupe, mais a rapidement délaissé ses claviers au profit d’une guitare électrique. La musique de Mandrake est voluptueuse, parfois épique, parfois fragile, et soutenue par la voix de Birgit. Après "The Balance Of Blue", sorti en 2005, et "Mary Celeste", sorti en 2007, Mandrake revient en 2010 avec son nouvel album, "Innocence Weakness", annoncé comme plus doom, et comprenant davantage de vocaux agressifs que par le passé.

Discographie :

1999 : "Forever"
2003 : "Calm The Seas"
2005 : "The Balance Of Blue"
2007 : "Mary Celeste"
2010 : "Innocence Weakness"


La chronique


Mandrake. Même du temps où les groupes privilégiant les voix féminines étaient largement majoritaires dans mes playlists journalières, voilà bien un groupe qui n’a jamais été capable d’éveiller en moi beaucoup d’intérêt. Non pas que le gothic metal des Allemands soit désagréable ou que sais-je, mais simplement parce que le groupe ne possédait pas d’identité propre, ce qui le rendait similaire à bien trop d’autres. L’ennui pointant le bout de son nez, je me suis toujours rapidement effacée afin de passer à quelque chose d’autre. Pourtant, c’est aujourd’hui à moi que revient l’exercice de la chronique d’"Innocence Weakness", le nouvel et cinquième album de la formation. Pourquoi ? Je ne sais pas exactement. L’envie de me repencher sur leur cas m’a juste prise, par hasard. De plus, étant donné qu’il était annoncé que les grunts prendraient davantage de place sur cet opus, je me disais que le rendu avait des chances de paraître (au moins un peu) moins gentillet qu’auparavant. Quoique… Tout bien réfléchi, il est vrai aussi que le côté "doom" devait apparemment être plus poussé qu’auparavant. On peut être doom tout en se montrant agressif, j’en suis bien consciente. Mais, de la part de Mandrake et de son gothic metal classique, permettez-moi tout de même de douter un minimum de la chose ! "Wait n’see", comme disent nos amis anglophones.

Inutile de faire durer le suspense plus longtemps : comme ses prédécesseurs, "Innocence Weakness" ne passera pas plus de temps que nécessaire dans mon lecteur. Oh non, l’album n’est pas mauvais. Pas mauvais, mais linéaire. Oui, effectivement, les grunts sont plus présents, ce qui n’est d’ailleurs pas pour me déplaire ! L’interlude instrumentale m’a séduite de part son côté aérien et relaxant, qualité que possède également les deux autres pistes instrumentales, en tête ("Prelude") et en fin ("Weakness") de l’album. La lourdeur des guitares tranche particulièrement avec la voix très douce de Birgit Lau : chez Mandrake, la fragilité et la ‘rudesse’ ont toujours eu l’habitude de bien se marier : "Innocence Weakness" n’est pas une exception. Malgré ces quelques bons points, arrivée en fin d’album, ce n’est pas l’envie d’écouter à nouveau le disque qui m’a démangée. Malgré l’un ou l’autre morceau sortant réellement du lot ("Among The Demons", où la voix de Birgit prend une profondeur et une gravité peu courantes, et l’excellent "Coma", unique titre où le chant masculin est majoritaire), dans sa longueur, ce cinquième album de Mandrake peine à capter l’attention jusqu’au bout. Le problème principal n’a pas changé : malgré que ses ambiances se soient alourdies et endurcies, Mandrake est et reste un groupe que l’on écoute sans qu’il ne parvienne à marquer. Sympathique, mais de passage. Les fans apprécieront ; les autres se lasseront.


Gloomy
Mai 2010


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.myspace.com/mandrakemetal