Le groupe
Biographie :

Mammoth Storm est un groupe de stoner / doom metal suédois formé en 2012 et actuellement composé de : Daniel Arvidsson (basse, chant / Draconian, Scorched, ex-Nibdem, ex-Entity Of Fire), Emil Ahlman (batterie / orgue) et Christer Ström (guitare). Mammoth Storm sort son premier album, "Fornjot", en Novembre 2015 chez Napalm Records, suivi de "Alruna" en Juin 2019 chez Argonauta Records.

Discographie :

2014 : "Rite Of Ascension" (EP)
2015 : "Fornjot"
2019 : "Alruna"


Les chroniques


"Alruna"
Note : 16,5/20

Après un premier opus en 2015 qui avait tenu toutes ses promesses, le trio pachydermique est de retour ! Eh oui, Mammoth Storm nous présente son nouvel album nommé "Alruna" et comme tout bon mammouth qui se respecte, il ne passe pas inaperçu. En effet, les cinq morceaux, d'une longueur normalement longue pour du doom, font leur effet.

Il y a tout d'abord un coup de coeur pour "Giants" qui retourne le cerveau avec un riff qui piétine tout sur son passage. Froid et brutal, il nous donne de sacrés frissons ! Le chant de Daniel Arvidsson, qui est peu présent ici, colle toujours aussi bien avec la musique. Il reste assez rare sur ce titre, ce qui laisse de grands passages instrumentaux qui ont pour effet de totalement nous hypnotiser.

Les deux pistes suivantes sont différentes avec beaucoup plus de parties chantées, ce qui est assez dommage. Attention, c'est loin d’être mauvais,au contraire, mais il y a des groupes comme ça que l'on imagine plus instrumental et c'est le cas de Mammoth Storm. Ainsi, "Alruna" et "Shores Of The Dead" se trouve être moins captivants et moins immersifs, ce qui n'est absolument pas le cas de "Raven Void" qui nous réveille d'un coup ! On a juste l'impression de se faire charger par une bande de gros mammouths sans pitié. Enfin, l'album se termine avec les gros riffs lugubres de "Atra Mors" qui font un bien fou.

Même avec deux titres un peu en dessous, ce nouvel opus reste vraiment bon. Il nous donne de quoi voyager dans une dimension froide et peu sécurisante. Ainsi, nous pouvons compter sur les Suédois pour passer encore un bon moment.


Nymphadora
Août 2019




"Fornjot"
Note : 16/20

On retrouve un Daniel Arvidsson bien différent de Draconian (où il est guitariste) dans son nouveau et autre groupe, Mammoth Storm. Dans celui-ci, il tient d’ailleurs le rôle de bassiste et chanteur. Pour ce faire, il s’est entouré de Christer Strom aux guitares et du batteur Emil Ahlman. Bien que Daniel soit resté dans la branche "doom", Mammoth Storm est bien différent de Draconian ! Ici, on a affaire à un doom / stoner à 1000 lieux du gothique / doom parfois un peu death. Et c’est donc avec son premier album "Fornjot" (nom d’un géant de la mythologie nordique) que le trio suédois fait ses preuves après un EP en 2014 et une démo en 2013.

Dès les premières secondes du premier titre, "Augurs Echo", pas de doute, ce n’est pas du Draconian ! En effet, il s’agit ici d’un doom d’une lourdeur extrême, pachydermique même, nous démontrant à quel point le nom du groupe colle à la musique. "Horns Of Jura" est également un bon condensé. La lenteur est elle aussi au rendez-vous, surtout dans "Hekla" qui est un peu plus funeral en restant très stoner. On respire un peu avec l’intermède arabisant "Sumerian Cry" et c’est reparti pour une autre couche de gros riffs gras et lourds créant une ambiance pesante et glaciale. Certains riffs plus clairs et mélodiques contrebalancent avec ce poids et nous emmènent loin. Ils sont entêtants au possible, pleins de fougue et de maléfices.

Daniel s’en sort plutôt bien au chant clair, bien typé stoner, il y met de la force et de l’énergie. Bien qu’ils soient de qualité, nous sommes heureux de constater que les passages au chant ne sont pas si nombreux que ça tout au long de ces longs morceaux, cela permet d’aérer le tout et de mieux vivre la musique. Les meilleurs morceaux de cet opus sont d’ailleurs planants et hypnotisants ("Fornjot"), enivrants, occultes et plus accrocheurs ("Vultures Prey").

C’est une bonne galette bien compacte qui ne laisse aucun répit à l’auditeur mais qui se digère plutôt facilement. Ca groove, c’est vivant, mélodique et froid. Bref, vous l’aurez compris, ce premier opus de Mammoth Storm ne passe pas inaperçu (normal, pour un mammouth...).


Nymphadora
Décembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.mammothstorm.bandcamp.com