Le groupe
Biographie :

Make Me A Donut se forme en Janvier 2010 sur l'impulsion de Joan, Marc et Fabien, ancien clavieriste et sont vite rejoints par Nathan, Xavier et Isaïe. Une première démo, des premiers lives et tout de suite un EP signé Johann Meyer qui les fera connaître en Suisse et en France voisine. En 2012, le rythme s'enchaîne et c'est après 2 ans à peine qu'ils se trouvent déjà au Greenfield Festival et sortent une nouvelle demo remarquée. Plusieurs changements de line-up avec le départ forcé de Fabien en Janvier 2011, le départ de Xavier remplacé par Manu en 2011 et ensuite le changement de Manu pour Julien Toscini en 2012 permettent au groupe d'avoir un line-up solide pour composer son premier album, signé par Vladimir Cochet et qui sort sur Tenacity Music en Octobre 2013. Cette sortie est accompagnée de plusieurs tournées européennes et voir le retour de Xavier à la guitare dans les rangs de MMAD. Le deuxième album, "Bright Side", sort deux ans plus tard, en Octobre 2015, toujours chez Tenacity Music.

Discographie :

2011 : "Make Me A Donut" (EP)
2013 : "Olson"
2015 : "Bright Side"


Les chroniques


"Bright Side"
Note : 15/20

Make Me A Donut brille enfin ! Après un départ bancal, Make Me A Donut a enfin trouvé son style et nous dévoile sa plus belle facette. A l’image de son nom, les débuts de Make Me A Donut sur la scène core furent une blague ; les premièrs EP / démos n’étaient encore que théâtre d’une formation qui se cherche. Chose positive, en enchaînant les bonnes dates (Betraying The Martyrs, Promethee…), les Suisses ont su se faire connaitre sur la toile ; une bonne base pour promouvoir ce "Bright Side" très convaincant.

De ce constant encourageant ressort la question suivante : comment MMAD est-il devenu si bon ? Réponse : en arrêtant de faire n’importe quoi et en jouant du djent de qualité. C’est quoi du djent du qualité ? Je développe. Il faut avouer, l’essence même de cette musique tient dans un mouchoir de poche : du groove, des rythmes volontairement compliquées, des palm-mutes, des guitares sous-accordées, du mid tempo, et voilà le tour est joué. Beaucoup de groupe rajoutent des touches de progressif pour se donner un genre élitiste (Periphery, Tesseract, Monuments), car, et il faut appeler un chat un chat, être élitiste est l’une des seules identités à laquelle le djent peut se rattacher. A contrario, on peut se rapprocher du hardcore (Bermuda, Structures, Heart Of A Coward), dans le but de dire qu’on est droit au but et qu’on aime la baston en live.

Ok, je caricature, mais le but est de vous expliquer que "Bright Side" joue sur les deux tableaux : progressif / agressif ; un peu comme Vildhjarta, l’une des sources principales d’inspiration des Suisses. Ne semblant pas d’humeur dépressif et mélancolique, à l’instar de la musique de Vildhjarta, les Helvètes préfèrent se contenter de la hargne des riffs tortueux et mystérieux de leurs maîtres suédois (le meilleur titre "Nominatus Padre", "Bright Side" ou encore "I Awareness").

A côté de ceci, la formation danse sur son pied progressif avec des morceaux comme "Knowledge" ou encore "Imagination". Ici, le groupe use de rythmiques aérées et déstructurées sur fond de solos expressifs, tantôt distordus et clean, rappelant quelque peu, des passages jazz / prog’ d’Opeth. C’est sur ce dernier point que MMAD forge l’essentiel de son originalité, et allant même jusqu’à frôler la world-music à grands coups de djembé sur "Between" et "I Awareness".

En résumé, MMAD cherche clairement à élever le débat et place la barre haut sur l’échelle de l’exigence ; on en oublierait presque leur nom loufoque. Heureusement, ils ne vont pas pousser le bouchon jusqu’au point de pondre des morceaux de 10 minutes ; cette légèreté, il l’a préserve afin d’aller droit au but et d’extraire tout le fun du djent. Les trucs d’élitistes, de révolution musicale et d’élévation des consciences, ça c’est pour les autres. MMAD n’est pas là pour jouer dans la même cours que Periphery ou Vildjarta ; eux ils veulent se faire plaisir, créer des riffs cool et foutre des branlées en live. La force de "Bright Side" est que rien ne sonne bas de gamme, les riffs s’enchaînent de façon cohérente et aérée, malgré une moitié d’album pas franchement bouleversante.


Vinny
Octobre 2015




"Olson"
Note : 16/20

Après quelques passages en France ayant marqué les esprits, les Make Me A Donut, ou MMAD pour les intimes, explosent brutalement la frontière franco-suisse avec "Olson", un premier album mêlant groove et lourdeur.

L’album intrigue, dès l’annonce de sa sortie, présentant un univers mystérieux, aussi bien par son visuel que par son nom. Les Suisses restent discrets mais nous préparent un gros bazar, c’est certain, mais sans pour autant nous dévoiler à quoi nous pouvons nous attendre. Réjouissant les impatients (comme moi, et visiblement comme eux !), le rideau est subitement levé quelques jours avant la sortie officielle, où l’album est diffusé en écoute libre ! Première claque mettant l’eau à la bouche avant la release party. Le premier titre, "Baseness", annonce d’emblé la couleur. C’est glauque, lourd, très lourd, et surtout, ça groove ! "Du deathcore et du djent ? Si c’est possible ! Et ça avoine grave !" L’album est fluide est les 32 minutes s’enchaînent plus vite qu’on ne le pense. La prod' est bonne, chaque instrument a parfaitement trouvé sa place, et je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu un claquant de basse comme celui-là depuis un bon moment ! La technique est là, c’est carré, et les sceptiques pourront le constater en live. Les samplers marquent un côté dark et un univers atmosphérique malsain pouvant effrayer les plus sensibles, appuyant quelques breakdowns de berceuses pour enfant décédé (oui c’est dégueulasse).

Ce 8 titres (seulement) est violent, bien produit, bien construit, et ne s’écoute pas sans laisser échapper quelques mouvement de tête. A écouter seul, entre amis ou en famille autour d’un verre (ou d’une bouteille) de Jäger. Jusque là discrets dans notre bonne vieille France, les MMAD vont faire parler d’eux avec ce bulldozer venu tout droit de l’autre côté des montagnes !


Steve
Novembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/makemeadonut