Le groupe
Biographie :

Magic Kingdom est un groupe de power metal belge formé en 1998 et actuellement composé de : Vasiliy Molchanov (basse / Iron Mask, ex-Cryme, ex-Shah, ex-Kings Of Spades), Michael Brush (batterie / Celestial Wish, ex-Hellbastard, ex-Merciless Terror), Dushan Petrossi (guitare / Arms Of War, Iron Mask) et Michael Vescera (chant / Death Keepers, Dramatica, Fatal Force, Killing Machine, Michael Vescera, MVP, Obsession, Sovereign, Vescera, Warrion, Roland Grapow, Stygia, ex-Palace Of Black, ex-The Reign Of Terror,ex-Dr. Sin, ex-Loudness, ex-Yngwie J. Malmsteen, ex-Safe Haven, ex-Theatre). Magic Kingdom sort son premier album, "The Arrival", en 1999 chez Mausoleum Records, suivi de "Metallic Tragedy" en Mars 2004 chez Limb Music, de "Symphony Of War" en Octobre 2010 chez Limb Music, de "Savage Requiem" en Mars 2015 chez AFM Records, et de "MetAlmighty" en Novembre 2019.

Discographie :

1999 : "The Arrival"
2004 : "Metallic Tragedy"
2010 : "Symphony Of War"
2015 : "Savage Requiem"
2019 : "MetAlmighty"


Les chroniques


"MetAlmighty"
Note : 16/20

Magic Kingdom n’est pas un groupe hommage à Walt Disney, quoique la méga entreprise pourrait fournir en costumes la prochaine tournée de la formation. En effet, nul besoin de chercher de midi à quatorze heures pour décrire le style musical de Magic Kingdom. Sévissant sur la scène metal depuis 1998, le groupe en est seulement à son cinquième album, qui plus est en ayant connu son lot de changements de personnel.

Évoluant donc dans un power metal convenu, rappelant au passage un certain Stratovarius de la bonne époque, Magic Kingdom livre, pièce après pièce, un nombre impressionnant de clichés du genre, incluant de la vitesse à outrance, des refrains sirupeux et des solos de guitare mur à mur. Dushan Petrossi, guitariste et membre original du groupe, s’acquitte de cette tâche avec brio, y allant d’une approche néo-classique fort intéressante. Malheureusement, la section rythmique est beaucoup trop robotique, et sans enlever au talent de Michael Brush à la batterie, disons seulement qu’une drum machine  aurait peut-être eu plus d’âme dans son interprétation. Magic Kingdom parvient tout de même à briser la monotonie ressentie tout au long de l’album avec certaines pièces comme "In The Den Of The Mountain Troll", qui aurait très bien pu figurer sur un album d’Elvenking ou bien Nocturnal Rites. D’ailleurs, la voix de Mike Vescera, connue du milieu, s’approche beaucoup de celle de NR. Elle sied à merveille à la musique du groupe, avec son parfait équilibre entre agressivité et mélodie. Outre cet aparté folk metal, n’en demeure pas moins que Magic Kingdom ne prend vraiment aucun risque et livre plutôt une performance sans trop d’éclat. Est-ce une mauvaise chose en soi ? Je n’irais pas jusque là, car justement, n’est-ce pas le devoir même d’un groupe de plaire à ses amateurs ? Combien de formations ont pris le risque de drastiquement changer leur son pour perdre au final leur identité propre ?

Bon, mes plus avides lecteurs, s’ils existent, pourraient dire que je suis de mauvaise foi, puisque je ne cesse de critiquer les formations power metal d’antan comme étant aujourd’hui pour la plupart des transfuges. Je concède qu’au-delà du manque flagrant d’originalité de Magic Kingdom, "MetAlmighty", paradoxalement avec sa splendeur et son côté mièvre, m’a plu énormément, et demeure un bel hommage au power metal traditionnel.


Mathieu
Février 2020




"Savage Requiem"
Note : 18/20

Rien qu'en regardant le visuel de cette superbe pochette, on pourrait presque croire que le groupe fait tout pour que son album soit rangé auprès des aventures de Bilbo Le Hobbit ou bien la série du jeu vidéo Heroes Of Might And Magic. J'oublie également les bandes dessinées fantastiques mais là, mon répertoire culturel est plutôt limité. Cependant, si l'album est bien rangé dans le rayon CD musique metal (je ne vois pas d'ailleurs dans quel autre genre musical on aurait pu le classer), il n'y aura pas de réelles difficultés pour deviner que Magic Kingdom joue du power epic metal (même le nom du groupe vous tend la perche). Il est vrai que depuis ma chronique du dernier groupe de power metal (Orden Ogan et son album "Ravenhead"), je me suis laissé penser que ce style semblait un peu trop se stabiliser sans réelles innovations.

Eh bien non, le power n'est pas en voie d'extinction surtout quand on rajoute une bonne grosse dose d'epic qui déboîte tout sur son passage. Plus que destiné aux passionnés de Rhapsody Of Fire, Fairyland ou bien Blind Guardian, Magic Kingdom sait quand même se différencier avec une énorme mise en valeur des guitares. En effet, le groupe nous balance des mélodies ou des accords qui déboîtent tout sur leur passage. Il est bien ressenti quelques passages se rapprochant de la musique classique (si vous n'avez pas reconnu le solo joué sur les notes empruntées à "l'Ode à la joie", je ne peux rien faire pour vous, désolé).

Là où l'on rentre vraiment dans l'ambiance, c'est à partir de la troisième piste "Rivals Forever", le groupe y montre tout son potentiel, notamment le chant au niveau du refrain facile à retenir et qui prend aux tripes. Pour résumer : c'est LA piste qui vous fera aimer cet album. Ce que je salue également est le travail apporté à chacune des compositions ne donnant pas cette notion de répétitivité ou bien de ressemblance avec d'autres groupes de power epic metal. Magic Kingdom possède bien son style qui pourrait bien donner l'envie à un public non-metal d'écouter l'album. Pareillement pour la qualité du son, les Belges (et oui, on aurait pu croire que c'était une nationalité plus germanique) envoient une musique qui ne nous salit pas les tympans. Un réel plaisir d'écoute.

Pour conclure, l'album "Savage Requiem" peut être qualifié sans problème de vraie référence power epic metal. A écouter sans modération, surtout quand l'inspiration du fantastique s'impare de vous.


JU
Mars 2015


Conclusion
Le site officiel : www.magic-kingdom.be