Le groupe
Biographie :

Lyzanxia se forme en 1996. Fondé par les frères Potvin, le groupe enregistre rapidement sa première démo "Rip My Skin", bonne démonstration du potentiel du groupe. En 1997, Lyzanxia sortit en France en autoproduction son album-démo de 11 titres intitulé "Lullaby" que la presse spécialisée et le milieu underground accueillirent chaleureusement. Lyzanxia commença alors à jouer avec des groupes tels que Edge of Sanity, Disfear, Loudblast, No Return... Pour son premier album, "Eden", le groupe s’octroya les services de l’un des producteurs de metal européen les plus en vu : Fredrik Nordström. Le label du groupe, Trepan Records conclut ensuite des accords de licence avec le Japon (Soundholic), l’Italie (Lucretia) et la France (Wagram) où Eden sortit en 2001 et remporta un bon succès, aussi bien auprès des fans que des médias. L’année 2002 voit le groupe enregistrer son deuxième album, "Mindcrimes". Le groupe travailla une fois de plus avec Fredrik Nordström. En Mai 2002, David et Franck s’envolèrent pour Göteborg en Suède afin de mixer les titres avec Fredrik au Studio Fredman et de masteriser l’album avec Goran Finnberg au Mastering Room Studio AB. Le 2 Octobre 2002, le Japon (King Records) fut le premier pays à distribuer "Mindcrimes". "Mindcrimes" sortit en Amérique du Nord le 9 Mars 2004 et peu après dans quelques pays d'Europe. Reality Entertainment décida de monter une tournée Américaine à la rentrée 2004, ce qui permit à Lyzanxia de quadriller toute l'Amérique du nord. L'année 2005 marquera le début d’une nouvelle collaboration puisque Overcome Records a pris la relève de Wagram pour la distribution Française des albums "Eden" et "Mindcrimes". Enfin l'année 2006 voit Lyzanxia signer avec le label Listenable Records. Lyzanxia enregistre et mixe son nouvel album "Unsu" en Janvier et Février 2006 au Studio Fredman en Suède avec Fredrik Nordström assisté de Patrik J. Sten. Les 12 titres sont ensuite masterisés par Peter In De Betou au Tailor Maid Studio.

Discographie :
1996 : "Rip My Skin " (Démo)
1997 : "Lullaby" (Démo)
2000 : "Eden"
2003 : "Mindcrimes"
2006 : "Unsu"
2008 : "Recalling Lullaby" (EP)
2010 : "Locust"


Les chroniques


"Locust"
Note : 14/20

Voici un petit album bien sympatoche que nous ont fait les Lyzanxia. J'ai réellement accroché avec ce groupe sur l'album « Unsu », qui était agressif et mélodique avec un son bien puissant. Ce "Locust" est dans la continuité avec une évolution au niveau des vocaux principalement et ensuite avec un accès à la mélodie plus propice à toucher un maximum de personnes, en élargissant la musique vers un chemin plus accessible .

Encore une fois Alain Trehard a été le maître d'oeuvre de la réalisation de l'artwork. Cette fois-ci c'est vers un trip assez proche de celui de Mortiis époque "The Smell Of Rain" avec un homme momifié et surtout un booklet agrémenté d'images plus rapprochées de cette momie vivante en compagnie de petits cafards ou bien des blattes quelque peu affamées. Entre One-Way Mirror, Phaze I et tout le reste, ils ont trouvé le temps d'aller enregistrer au Dome Studio à domicile et au studio Déclanché pour les batteries qui reste aussi un peu la maison puisque Johann Meyer est le sonorisateur de One Way Mirror en live. A l'arrivée, le son de Lyzanxia est encore plus puissant que sur le prédécesseur. Ce son a été mis à profit sur une musique de plus en plus mélodique, on baigne totalement maintenant dans un esprit thrash mélodique avec des refrains chantés typiques pour amener une ambiance moderne. "Locust" propose des refrains nettement plus accessibles parce que "Separate World", "Light Transition" ou encore "Parasitic Growth" sont des chansons faites pour la grande populace pas forcément habituée au metal. Du rock plus rude que le rock habituel, du metal moins extrême que ce qu'ils ont fait, voici ce qu'est ce nouvel album. Les voix sont aussi plus orientées vers cet axe là, on a plus de vocaux clairs, avec un chant plus proche de celui de Speed de Soilwork et même quelques intonations à la Chester Bennington de Linkin Park. De toute façon on retrouve toujours cette influence de la scène Scandinave chez Lyzanxia qui malgré les nombreux passages mid-tempo, permet de garder un style qui tache et de booster les morceaux.

Les onze titres s'écoutent sans aucune difficulté, on se prend de la bonne dynamite nitroglycérinée dans la face, la technique est là, les riffs sont sans équivoque, mais il faut faire gaffe à ne pas être trop gnan gan, trop commercial sur certains passages faciles, qui auraient tendance à faire un peu pop metal. Dans l'ensemble ça groove, c'est catchy, mais l'agressivité pure a été remplacée par une accroche un peu pompeuse par endroits. Si au départ de l'écoute on se prend une bonne baffe avec "Prime Thrill", à la fin de l'album , et de la chanson "Father Râ", on se dit que peut-être malgré l'excellent son, malgré ses vocaux variés d'une qualité croissante, malgré ces guitares harmonisées, cette basse vrombissante, un peu plus d'agressivité sur les morceaux aurait donné plus de niaque à l'ensemble plutôt que d'étaler une tartine de miel sur l'album. Ça reste un bon album, je n'en doute pas, mais, car il y a toujours un mais, à partir du moment où l'on reste ancré dans le monde du metal, il ne faut pas perdre de vue que l'auditeur veut de l'agressivité plus présente, tandis que l'amateur de rock se satisfera du gros son des guitares pourvu qu'elles ne virent pas trop à l'extrême. Or ici il est question de metal...


Arch Gros Barbare
Septembre 2010




"Recalling Lullaby"
Note : 16/20

Back in 2008, sombre période pour beaucoup de gens mais riche en sentiments de tous genres. Deux ans après la sortie de leur dernier album en date (très bon d’ailleurs), "Unsu", l’un des piliers de la scène Française resurgit de l’ombre avec "Recalling Lullaby" pour fêter plus que dignement ses dix ans d’existence. Vous l’aurez compris, il s’agit bien évidemment de Lyzanxia, qui a décidé de marquer le coup en réenregistrant et réarrangeant ses quatre titres préférés de la toute première démo "Lullaby" et d’en faire un EP uniquement disponible via MySpace. Alors, comme le "track by track" est assez pompeux et lassant à lire dans toute situation, nous résumerons donc en disant que "Trepan", "My Prisoner", "Hurricane" et "Slave Cross" sont les morceaux choisis à cette occasion et que pour chacun d’entre eux, il est difficile de croire qu’ils ont été écrits il y a tant de temps. En effet, tout présente déjà les signes d’une excellente technique et d’une énorme dose de professionnalisme, cette dernière qualité pouvant être à présent multipliée par dix grâce au nouvel enregistrement et autres arrangements, qui nous offrent donc des pistes avec un bon son et des structures déjà bien travaillées : l’alternance de passages plus lourds et péchus avec d’autres plus catchy et mélodique se fait déjà fortement sentir, les soli sont là où ils doivent être et ne s’éternisent pas ; et comme vous vous en doutez, le chant est ce qui a le plus évolué depuis, variant toujours autant, mais avec de l’aisance et de l’expérience en plus pour un résultat dément ! Alors même si bien sûr, les albums les plus récents renferment des compositions d’un niveau bien supérieur, celui de notre EP n’est certes pas à négliger et recèle un potentiel que le groupe a parfaitement su exploiter au fil des ans. Aux amateurs de Lyzanxia, faites un tour sur leur MySpace et écoutez "Recalling Lullaby" : leur premier son remis au goût du jour devrait vous plaire assurément !


Ichigo
Avril 2009




"Unsu"
Note : 17/20

Même un an et demi après sa sortie, il y a des albums comme ça qui restent dans la "mouvance" et qui ne prennent pas un début de ride. Sorti en Octobre 2006, "Unsu" est le troisième album des Angevins et a été, comme ses prédécesseurs, enregistré par Fredrik Nordström (producteur Suédois qui a vu passer des groupes tels que At The Gates, Arch Enemy, Dark Tranquillity, In Flames, Soilwork, excusez du peu !). La production est à la hauteur de ces pointures Européennes : dantesque ! Lyzanxia fait partie de ces groupes Français qui sont davantage reconnus hors de nos frontières que dans notre propre pays, en effet le groupe a déjà bénéficié de distributions Japonnaise et Américaine par le passé. D'ailleurs, à l'écoute de l'album, on se demande vraiment si Lyzanxia n'est pas un énième groupe issu de la scène Scandinave. Oscillant entre thrash et death mélodique, les 12 compos vous feront inévitablement penser aux groupes pré-cités... pour ma part je rapprocherais volontiers Lyzanxia d'un bon Soilwork, mon jugement étant sans doute renforcé par la similitude dans le chant avec Björn "Speed" Strid (alternance de chant criard et clair). A noter que le chant ici est assuré par un binôme, évitant ainsi toute monotonie. "Unsu" n'est pas qu'une machine à headbang pour chevelus, un titre comme "Strenght Core" mêle à la perfection le côté "thrashy" et le côté "catchy". Le boulot d'écriture et de composition assuré par les frères Potvin est des plus efficaces, un morceau comme "Answer Fields" en est l'illustration, on y retrouve tous les éléments d'un metal moderne parfaitement écrit et réalisé. Seul petit bémol, les dernières pistes de l'album paraîssent un peu "poussives" dans le sens où, une fois l'effet de surprise passé, on semble avoir déjà fait le tour de la question. Une fin davantage atmosphérique, voire acoustique, n'aurait pas été pour me déplaire et aurait constitué une bien belle conclusion. Lyzanxia frappe assurément un grand coup avec cet album et prouve une fois de plus que la France n'a pas à rougir face à ses voisins Européenns, et peut même leur tenir la dragée haute. Espérons simplement qu'à l'avenir le groupe soit reconnu à sa juste valeur sur ses terres.


Petebull
Mai 2008


Conclusion
A écouter : Path Blade (2007)

L'interview : Franck

Le site officiel : www.lyzanxia.com