Le groupe
Biographie :

Luca Turilli's Rhapsody est un groupe de metal symphonique italien formé autour du guitariste Luca Turilli en 2011 à la suite de sa séparation avec les membres du groupe Rhapsody Of Fire. Le groupe se définit lui-même comme jouant du "cinematic metal", chaque album peut donc s'écouter comme une bande originale de film. Le premier album, "Ascending To Infinity", est sorti en 2012 chez Nuclear Blast. "Prometheus, Symphonia Ignis Divinus" sort quant à lui en Juin 2015 chez Nuclear Blast.

Discographie :

2012 : "Ascending To Infinity"
2015 : "Prometheus, Symphonia Ignis Divinus"


La chronique


Le Rhapsody de Luca Turilli est enfin de retour pour un autre album qui sent bon le chef d’œuvre ! En effet, après un premier album, "Ascending To Infinity", en 2012 qui a été un succès, les Italiens reviennent en force avec "Prometheus, Symphonia Ignis Divinus" chez Nuclear Blast.

Luca Turilli, qui avait choisi de poursuivre la musique de Rhapsody mais quelque peu différemment par rapport à l’autre groupe avec Alex Staropoli, continue sur la même lancée avec des sujets complétement opposés tels que la métaphysique, le paranormal, les démentions parallèles, des questionnements sur l’univers et la naissance des religions ou plus globalement la science. La musique se retrouve donc forcément teintée de modernité ressemblant à un film de science-fiction comme le morceau d’introduction "Nova Genesis" qui nous fait penser au film Le 5ème Elément. On retrouve ce côté futuriste un peu partout dans l’opus surtout avec les sonorités électroniques du synthé nous rappelant l’ex-projet pourtant prometeur de Luca : Dreamquest. Dans le superbe et dynamique "Rosenkreuz (The Rose And The Cross)" ou dans le plus direct et efficace "Prometheus", cette modernité est très affirmée. Mais il y a aussi des titres qui nous rappellent les anciens Rhapsody comme "One Ring To Rule Them All", qui, inspiré du Seigneur Des Anneaux, est plus terre à terre et épique ou la légère "Yggsrasil" avec sa fin folk.

La modernité en plus, Luca Turilli’s Rhapsody est resté fidèle aux racines du groupe est propose toujours du power symphonique néo-classique. On retrouve donc tous les ingrédients tels que les envolées épiques, les chorus très présents, dramatiques et entraînants, les solos endiablés, les orchestrations omniprésentes ou encore ce côté gargantuesque. Comme pour la musique, le chant et la technicité d’Alessandro ne semblent avoir aucune limite et donne l’impression de se mouvoir à volonté sans omettre l’émotion comme dans "Anahata" qui est un titre excellent et touchant avec de réelles prouesses vocales ! Sa voix va également de pair avec les nombreux passages profonds de chorus ou en duo avec la talentueuse soprano française Emilie Ragni dans la ballade "Notturno", majestueuse et pleine de fougue. On retrouve d’ailleurs la diva avec son chant pur et ensorceleur, n’en faisant jamais trop, dans pratiquement tous les morceaux de l’album pour notre plus grand bonheur car elle apporte vraiment un plus !

En ce qui concerne le mix, on n’a qu’un seul mot à la bouche : parfait ! C’est simple, on entend tout, même la basse, avec des passages bien sympathique d’ailleurs. Les orchestrations sont parfois en avant comme dans le grandiose et oriental "King Solomon And The 72 Names Of God", mais uniquement lorsque que c’est justifié, sinon le reste du temps chaque instrument est à sa place, ce qui n’est pas aisé à mixer lorsqu’il y en a beaucoup comme ici ! Ils s’en sont donc sortis comme des chefs !

Si on devait chercher la petite bête dans cet album de qualité, on pourrait dire que le léger et un peu niais "Il Cigno Nero" et le festif "Il Tempo Degli Dei" sont légèrement moins intéressants mais sont tout de même agréables. Et puis à la fin de l’écoute, on ne peut qu’être conquis avec les 18 minutes tantôt futuristes, épiques, symphoniques, progressives et assez cinématographiques de "Of Michael The Archangel And Lucifers Fall Part II: Codex Nemesis" qui est la suite de la première partie se trouvant dans l’album précédent. L’opus se termine donc en beauté avec une démonstration de grande musique !

Vous l’aurez compris, ce "Prometheus, Symphonia Ignis Divinus" est une bombe et c’est sans doute l’un des meilleurs albums de tous les Rhapsody réunis. Il y a plus de travail que sur le premier, "Ascending To Infinity", et il est également plus varié et extrêmement vivant ! On ne s’ennuie même pas une seconde, même pendant les titres plus posés. Les morceaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas, le tout avec beaucoup de dynamisme, de richesse et surprises ! Magnifique, inspiré, puissant, musical…


Nymphadora
Juillet 2015


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.ltrhapsody.com