Le groupe
Biographie :

Love And Death est un groupe formé par l'ancien guitariste de Korn, Brian "Head" Welch en 2009. Initialement le projet solo de "Head", le groupe prend officiellement le nom de "Love And Death" en Février 2012. Un premier EP ("Chemicals") sort au mois d'Avril 2012, suivi du premier album, "Between Here & Lost", en Janvier 2013 chez Tooth & Nail, et d'un second, "Perfectly Preserved", en Février 2021 chez Earache[. Les autres musiciens sont JR Bareis (guitare / chant), Jasen Rauch (basse) et Isaiah Perez (batterie).

Discographie :

2012 : "Chemicals" (EP)
2013 : "Between Here & Lost"
2021 : "Perfectly Preserved"


Les chroniques


"Perfectly Preserved"
Note : 14/20

Après une introduction lascive au piano, Brian "Head" Welsh, pour son second album, déroule une partition qu’il connaît. Un "Infamy" tout en douceur au piano donc, puis un enchaînement sur "Tragedy", mitigé, même si l’entrée des guitares puissantes et d’une grosse rythmique nous fait pensé à... Korn.

La voix est plus compliquée à appréhender sur ce titre avec un chant relativement clair bardé d’effets sur une rythmique omniprésente pour repartir sur quelque chose de plus conventionnel et un retrain plus dynamique où le chant clair se mêle à des parties gutturales. On est sur un rock / metal mélodique avec des relents pop. On enchaîne sur "Down", avec une voix toujours bardée d’effets, et uniquement de la voix, puis rentrent en scène les instrumentals et là.... on a clairement l’impression d’être dans un morceau de Korn sur des rythmiques hachés. On poursuit avec un chant puissant, guttural qui est vraiment le point fort. Viendra ensuite "Let Me Love You", une reprise bien connue en version entre pop et metal, plus ou moins réussie. Je ne m’attarderai pas dessus, et même si le chant clair pour Brian est bien foutu, on reste sur un mélange des genre qui passe plus ou moins bien. Après cet interlude, intermède ou ce que l’on veut, on enchaine sur le morceau "Death Of Us" avec encore une fois un univers très Korn avec de grosses rythmiques pour continuer sur un chant clair et des effets.

Cette alternance de guttural et de grosses rythmiques restera une constante du groupe, comme ce chant clair avec des effets et des rythmiques fortes, puissantes, et un chant plus typé metal. Les parties electro sont ultra présentes dans cet album, on en trouve des plus ou moins subtiles suivant les moments mais c’est le fil conducteur des morceaux. "The Hunter" revêt un côté plus noir et sombre au départ pour enchaîner sur, encore une fois, des envolées et un chant clair. Le moins qu’on puisse dire c'est que, à défaut de basculer dans des morceaux d’une violence et d'une puissance inouïes, Brian reste un formidable chanteur "Affliction" restera probablement le morceau le plus puissant, le plus violent du groupe. Au bout de 35 minutes et 10 titres, l’album se clôture par un morceau lui aussi assez violent. Ce qu’il restera de cet album ? Quelque chose de construit, avec des arrangements puissants, des variations, un chant omniprésent, des effets comme clef de voûte, des nappes prenant quelquefois (souvent même...) le pas sur les guitares.

Je reste mitigé, surtout sur la reprise d’un (très) connu morceau. Tout s’enchaîne sur un style bien précis, on flirte soit avec un pop rock, soit avec un metal couillu. Ca s’écoute plutôt pas mal, il faut le dire, c’est un peu court également, 35 minutes seulement, mais il est sûr que pour créer un environnement, une ambiance, être un très bon frontman avec une large palette, et un très bon songwriting, Brian Welsh n’a pas son pareil. La production, très, voire trop propre peut-être pour certains, est ultra calibrée, rien à dire là-dessus. On accroche ou pas mais dans tous les cas cela vaut le coup d'y jeter une oreille attentive.


Sam
Septembre 2021




"Between Here & Lost"
Note : 16/20

Voilà quelques années déjà que Brian "Head" Welsh a eu cette révélation, cette lumière l’emmenant sous d’autres cieux. Bon, en tant que tel ce n’était pas totalement mauvais, avec des idées se consacrant aux œuvres charitatives et la croix sur les drogues. Good job boy ! Un EP puis, le silence et la pénitence. Puis le revoici en 2013 avec un album, "Between Here & Lost".

Alors force est de constater qu’outre ces discussions avec les voix du seigneur, Brian est toujours un très bon compositeur, un musicien et s'il ne manquait que cela, c’est également un bon frontman, menant son bout de chemin entre un son "à la Korn" ou encore quelques parties très Audioslave...Bon ok, l’ensemble est du "nu metal" ( au contraire du metal habillé). N’est pas humoriste qui veut. Cela dit, c’est un bon album, dans une veine que l’on a déjà entendue il y a quelques années avec, tiens, étrange, Korn. Retrouver ces sonorités, ces idées, ce metal, est d’autant plus jouissif que c’est bien fait, alors certes ce n’est pas l’ultime révolution mais quelque chose de musicalement intéressant, sortant des choses préconcues et des choses trop molles (cf. le dernier CD de Stone Sour intitulé "on-se-fout-de-votre-gueule") mais c’est véritablement plaisant à l’écoute, musical grâce à la capacité de composition du leader, à ces capacités d’arrangements et à certaines parties bien pêchues, et d’autres plus musicales. Oscillant et alternant entre chant guttural et chant plus mélodique, le frontman s’en sort très bien, proposant une large palette vocale et musicale pour le CD. Il n’est pas rare de faire des similitudes et rapports avec Korn de la grande époque (Introduction de "Fading Away", dites moi de quoi ça vient !). Les musiciens sont largement à la hauteur, la production les mettant en valeur et mettant en avant leurs compétences. Une basse présente et un son de guitare bien puissant avec forcément un peu d’effets sur une voix qui reste somme toute assez puissante et superbe.

Le nu metal par définition se veut assez prévisible mais il faut dire que les morceaux sont bien amenés et superbes dans la composition générale, créant un monde se rapprochant quelques fois d’un Korn, avec moins de basse tout de même. L’ensemble de cet album est cohérent, on reprochera quelques formules qui font mouche mais qui sont reprises un peu trop souvent. Cependant, un album pêchu, métal, à découvrir et à écouter. Reste à savoir et à voir ce que cette belle petite galette donnera sur scène. A voir ce que le charisme et la manière de composer de Brian Welsh donneront sur scène.


Sam
Avril 2013


Conclusion
Le site officiel : www.loveanddeathmusic.com