Aujourd’hui ce ne sont pas des boules quies que tu vas mettre dans tes oreilles, mais bien des tampons… oui tu as bien entendu, des tampons, parce que ça va saigner ! Malgré un artwork sobre et plutôt sage, N’attendez aucune tendresse de la part de cet album qui commence avec "Paradoxal Sight", du gros son qui tache d’entrée de jeu. Des fois je me dis que ça pourrait être pas mal un message préventif sur certains albums qui commence direct "attention, pas de préliminaires".
Douze titres donc qui se poursuivent avec « Devotees », qui nous montrent que parfois LSP sait desserrer un peu les dents et planer un peu plus grâce à des mélodies hargneuses certes, mais toujours moins brutales que le reste. On retrouve ce même principe sur "Infinite Necropolis" car oui ces Suisses diffusent une musique brutale au sens strict du terme c’est ce que nous démontrent par exemple des morceaux comme "Post Tenebra Chao", "Dreams Are Gone" ou encore "Idyllic Disaster", "Apathy" à grand coup de blasts, et de gorge déployée. N’oublions pas que le groupe sévit dans un style grindcore et ce n’est pas la ténébreuse voix qui va apaiser tout ce déluge. Ceci dit Lost Sphere Project est capable de lever le pied (un peu), c’est ce qu’on remarque notamment avec "Ice Mike" qui est bien plus dansant par exemple. Notons que les titres s’enchaînent très vite et que le passage d’un titre à l’autre peu parfois passer inaperçu. Les deux premiers tiers du skeud sont déjà passés et nous en sommes à "Behold The Scorn" qui ne déroge pas à la règle, LSP ça ne s’écoute pas, ça s’encaisse. Heureusement qu’on arrive sur la fin car le sentiment de "déjà entendu" arrive avec "Vultures Of Conscience" et "Vaginal Excavation". Intelligemment, les Suisses bouclent l’album sur "Cetaceans Rippers", un remix bien mené de Velociraptor, ce qui permet d’interpeler l’auditeur une dernière fois avant l’arrêt du disque.
Trente minutes, c’est bien, plus aurait été lassant. Pourtant le groupe parvient incontestablement à s’extirper un peu d’un grindcore de base. Un album pas tout public donc, mais toutefois abordable. A écouter sans réfléchir.
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