Le groupe
Biographie :

Créé en 2012 à Los Angeles, Light The Torch fit ses premières armes sous le nom de Devil You Know et se révéla tout d’abord comme le nouveau projet d’Howard Jones (ex-Killswitch Engage). Rapidement signé chez Nuclear Blast, le groupe sort son premier album, "The Beauty Of Destruction", en 2014. Premier opus suivi de près par le second, "They Bleed Red" sortant moins d’un an après son prédécesseur. Light The Torch se compose actuellement d’Howard Jones au chant, de Francesco Artusato à la guitare, de Ryan Wombacher à la basse ainsi que de Alex Rüdinger à la batterie. En 2018, Light The Torch propose son premier album sous son nouveau nom : "Revival". "You Will Be The Death Of Me" suit en Juin 2021.

Discographie :

2018 : "Revival"
2021 : "You Will Be The Death Of Me"


Les chroniques


"You Will Be The Death Of Me"
Note : 18/20

C'est le second album pour les Californiens et immédiatement on reconnaît la tessiture de voix du chanteur, ce qui apporte tout de suite une vraie identité tant il est reconnaissable (Howard Jones, anciennement Killswitch Engage). Mélodique et bien équilibré, cet album est un plaisir.

La qualité technique au niveau de la voix de Howard Jones permet les variations entre superbe chant clair et grosses parties biens grasses amenant de la densité et la variété dans les morceaux. Les compositions sont également riches et variées et sont construites avec de bons riffs de guitares qui sont, elles, la véritable clef de voûte de l'ensemble. Les rythmiques délicieuses, la maturité des morceaux, tout est parfait. Tout, absolument tout est bien pensé. Les enchaînements se fondent les uns dans les autres, avec une préférence pour le morceau "Living With The Ghost". Juste avant, on a déjà un aperçu avec "Wilting in the Light" et son intro entêtante, et les riffs qui suivront serviront de base au chant de Howard Jones. La palette est large et la batterie se veut à la fois entêtante, puissante et précise. Le point fort, dans n'importe quelle condition et n'importe quel moment, est cette volonté des musiciens de faire de la musique, de rechercher des mélodies et de donner des variations à l'ensemble.

La production, de très haut niveau, soignée et irréprochable, rend hommage à l'ensemble avec un juste équilibre entre les différents instruments et une justesse de tous les instants. Light The Torch propose un album de douze titres d'une durée moyenne entre trois et quatre minutes, ce qui rend le tout Le chant de Howard Jones sublime chaque morceau de par la tessiture de sa voix et de par les aménagements qu'il amène dans les morceaux pour surprendre et braver les temps morts. L'électronique prend grandement sa place avec de nombreux samples ici et là, servant de base aux morceaux. Les douze titres s'enchaînent comme une lettre à la poste et le groupe offre ainsi un album complet qui risque de faire très mal en live, satisfaisant à coup sûr ses aficionados.

C'est probablement mon coup de coeur depuis longtemps. "You Will Be The Death Of Me" est moins violent que ce à quoi je m'attendais, étant plutôt adepte du chant saturé, mais l'équilibre, les mélodies, les respirations, les temps morts et les reprises ont fait le reste. Bravo.


Sam
Novembre 2022




"Revival"
Note : 18/20

Pour retracer un tantinet l’Histoire, il faut dire qu’après son départ (plus ou moins) volontaire de Killswitch Engage notamment en raison de quelques addictions ou dépendances et soucis suicidaires, Howard Jones (le chanteur et pas son homonyme qui tombe à pic) a vite repris du poil de la bête en chassant ses vieux démons et se lançant dans l’aventure Devil You Know. Aventure désormais muée en Light The Torch. En même temps, il faut dire que Devil You Know s’appelle désormais Light The Torch, que Light The Torch a également le même line-up que Devil You Know (mis à part John Sankey remplacé par Mike Sciulara derrière les fûts). Alors, prends-toi pour Indiana Jones et sors ta torche, on va découvrir un bon truc, ce ne sera pas le crâne de cristal (tabarnak !) mais ça sera déjà pas mal et ça va faire mal...

D’ailleurs, pour citer l’illustre Marsault : "Breum, breum, breum salope ! Prends-toi ça dans les dents et remercie ta mâchoire pour moi"... Il faut dire que la recette proposée est donc exactement la même que celle sous l’appellation Devil You Know mais en mieux. En d’autres termes, "Revival" c’est la période "They Bleed Red" améliorée sur une dizaine de points. Déjà les refrains sont bien plus percutants ("Die Alone" ou "Calm Before The Storm" pour ne citer que les singles de "Revival"), la production est bien plus abrupte et rend parfaitement justice aux variations dans le son de Light The Torch ("Raise The Dead", "The God I Deserve") mais surtout, avec "Revival", Light The Torch (Devil You Know pour les durs de la feuille ou les nostalgiques) arbore une palette bien plus diversifiée que sur les sorties précédentes ("The Sound Of Violence", "Virus"). Une nouvelle fois, Howard Jones balance cette espèce de metal(core) relativement mainstream qui se plaît à régaler les main stages des festivals spécialisés. Niveau lyrics, le registre puise inlassablement dans des thèmes déjà explorés par la bande, à savoir : la société, les démons personnels, la corruption ou encore la quête de rédemption. Bien évidemment, formation californienne oblige, le rendu est plus que chaud et renifle le soleil, la plage et la chaleur à des miles à la ronde, même quand les réflexions portées se veulent relativement sombres ("The Safety Of Disbelief", "The Great Divide"). D’ailleurs, la plume d’Howard Jones n’hésite pas à se montrer très personnelle, posant par-ci ou par-là des questions existentielles ou autres regrets de son auteur ("Pull My Heart Out", "Lost In The Fire"). Quoi qu’il en soit, en définitive, après un "The Beauty Of Destruction" qui ne cherchait qu’à montrer que le sieur Jones était encore vivant en 2014, un "They Bleed Red" qui se voulait un poil plus recherché en 2015, "Revival" est enfin la sortie qui montre que Devil You Know ou plutôt Light The Torch a une âme lui étant propre et que même si la formation s’exprime par la voix de son frontman, elle ne se limite pas à une pâle copie du glorieux passé de ce dernier. Au contraire, "Revival" est une sorte de renaissance pour lui...

Après avoir côtoyé le démon que tu connaissais, Howard Jones allume désormais la torche pour (re)mettre en lumière un son que tu connais déjà mais dont la formule est certainement plus efficace que jamais. A l’instar de ce qu’ils proposaient sous Devil You Know, les quatre de Light The Torch propose une sorte de metalcore sauce catcheur de la WWE. Quoi qu’il en soit, c’est désormais sûr et H. Jones est le premier à le clamer : il est libéré des fantômes qui le hantaient, il ne s’en porte que mieux et la musique qu’il produit aussi. D’ailleurs, très honnêtement, il n’aurait pas pu mieux s’entourer pour pondre "Revival". C’est donc assez easy listening, assez bien foutu et franchement efficace. Un très bon album qui trouvera preneur chez pas mal de tympans (à condition d’aimer CM Punk) !


Rm.RCZ
Mai 2018


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/lightthetorchofficial