Mystique, c’est l’adjectif qui définirait le mieux l’artwork qu’arbore le second effort de Light Deflection. Bon, la formule on la connaît, des cercles, des triangles (ou presque), quelques signes incompréhensibles et le tour est joué. N’empêche que ça fait toujours son petit effet.

Quand les premières notes de "Monsters" commencent à résonner, la pochette obtient toute sa légitimité. La musique du groupe est limpide, aérienne, inspirée, et résolument rock. Le groupe n’hésite pas à injecter dans son premier (et son dernier) morceau une trompette du plus bel effet. Seulement trois titres pour environ quinze minutes de musique, mais toutes les femmes vous le diront, il vaut mieux une petite qui passe partout qu’une grosse qui reste à la porte… euh non, ça c’est les mecs. Correction, il vaut mieux privilégier la quantité à la qualité ou l’inverse, je sais plus, on s’en branle. Toujours est-il que le trio n’a pas lésiné sur les moyens et la qualité de l’enregistrement s’en ressent, les trois titres ayant été enregistrés au Boss Hog Studio par Clément Decrock (General Lee, The Prestige). La composition et les ambiances sont parfaitement retranscrites et c’est un délice auditif. Si on s’attarde un peu sur le chant, les avis (comme souvent) divergeront puisque là où je l’ai trouvé juste mais relativement neutre, un ami a, lui, entendu quelque chose se rapprochant (de près ou de loin) de Muse. Pour des mecs se disant influencés par The Dillinger Escape Plan et autre The Ocean, on est un peu loin là, non ?

Toujours est-il que ce trois titres est frais et j’ai pris un malin plaisir à le découvrir. Reste à voir, vu que le groupe paraît avoir trouvé sa voie, jusqu’où il approfondiront les choses. Allez les gars, on prend sa gratte, ses baguettes, et on creuse, bordel !