Le groupe
Biographie :

Formé dans le New Jersey (USA) en 2008, Lifeless propose un hardcore sombre et assez puissant. Assez réputé au sein de la scène hardcore de la côte Est, le groupe enflamme les planches aux côtés de nombreuses pointures telles que H2O, CDC, Bane, Crown Of Thornz... et participe au fameux fest "This Is Hardcore Fest" de Philadelphie. A leur actif, un premier album en 2011, "No Love For The World", un EP "If I Could Be Anyone But Me" sorti en 2013, et un nouvel album "Dream" sorti chez Fast Break Records en Mars 2015.

Discographie :

2011 : "No Love For The World"
2013 : "If I Could Be Anyone But Me" (EP)
2015 : "Dream"


La chronique


C'est avec une énergie débordante que Lifeless nous livre "Dream", composé de douze titres remplis d'attaques colériques à l'effet de coups de massue. Le combo séduit par ces rythmiques vives et efficaces. Une bonne tuerie dès les premiers titres et la production sur ce skeud fait bien ressortir l'ensemble instrumental de la formation. Une galette croustillante et métallique remplie de rainures.

On assiste à un véritable déchaînement, aussi bien de violence que de groove. On peut les assimiler à d'autres groupes dans la veine de Merauder. Le chanteur pose un flow efficace et rageux avec quelques lignes chantées parfois mais toujours avec cette voix grésillante et pleine de haine. On retrouve des lignes mélodiques, tantôt hardcore, tantôt teintées de metal à l'ancienne assez dark d'ailleurs (sûrement dû au fait d'avoir écouté beaucoup de Behemoth), et aussi des bonnes phases qui redonnent un coup de fouet avec les choeurs posés où il faut et comme il faut. La batterie démarque bien toutes les variantes et appuie sur les bonnes phases. Le batteur est d'ailleurs bien déchaîné. Il s'en dégage une force et une constance dans les mesures. Une bonne diversification dans l'ensemble mais avec, ceci-dit, quelques petits bémols dans le placement de certaines chansons dans l'album. Elles auraient peut-être dû être placées différemment, un coup une qui booste et la suivante plus sombre et négative... mais bon, mis à part ce petit détail qui n'a sans doute pas d'importance pour d'autres, je ne peux qu’apprécier. Tout n'est pas 100% hardcore à la mode (ouf !) car il y a beaucoup d'influences de groupes de metal "lourd" ou même black, ce qui donne cette diversification et cet engouement pour ce combo productif et plein de hargne. Les titres ne sont ni longs ni trop courts donc on ne se lasse pas, et la patate est tellement présente que l'on peut les réécouter sans problème. Le dernier titre se découpe en trois parties : une qui tabasse avec une double pédale de folie sur des riffs en palm mute, une qui repart sur l'intro du premier titre "Never" un peu comme dans Le Bon, la Brute et le Truand avec des sifflements, et puis une dernière partie un peu déglingée que je ne saurais vous décrire mais c'était bien tripant !

Les gars de Lifeless ont mis leur album en libre écoute avant sa sortie car ils veulent garder cet esprit traditionnel HxC et en faire profiter les auditeurs. Ils restent assez simples et honnêtes dans leurs pensées et leur attitude. Les textes parlent de la drogue, de société, d'échec social. L'album "Dream" a été fabriqué en CD mais également en vinyle. La pochette (réalisée par Matt Sielawa) représente l'ensemble des forces autoritaires (médecine, politique, religion...) et plus bas, il y a un homme seul, victime de cet abus de pouvoir et abandonné à son sort. Une bonne découverte en puissance pour ce groupe qui booste bien les tympans.


Jenny
Avril 2015


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.lifeless.stereokiller.com