Le groupe
Biographie :

Formé en 2009, Lies s'est rapidement fait un nom dans la scène rock-metal en imposant un style original mêlant mélodie et puissance, faisant graviter de nombreuses influences telles que le metal, la musique progressive des années 70, la musique électronique, la pop, tout cela autour d'un rock solide et technique. Leur musique a su conquérir un public varié en France comme à l'étranger lors notamment d'une tournée européenne avec le mythique Stuck Mojo. Fin 2010, commence une collaboration entre Lies et Lord Nelson (chanteur de Stuck Mojo), ce qui aboutira à la sortie d'un album "Fight" sous le nom de "Lord Nelson Feat Lies", suivi de quelques concerts en France notamment avec Skindred (organisés par Garance Production) et en Espagne, en attendant une tournée en Europe et aux Etats-Unis qui est actuellement en préparation. Le premier album de Lies, distribué par le label M&O, reçu un très bon accueil de la part des critiques comme en témoignent de nombreux articles et chroniques. Après une année d'audition afin de trouver le chanteur idéal, Lies revient en 2013 avec son deuxième album, signé chez le label indépendant Send The Wood Music. Certains titres ont déjà été rodés sur scène lors d'une tournée avec Sybreed.

Discographie :

2010 : "Lies"
2013 : "From The Ashes Of Our World"


Les chroniques


"From The Ashes Of Our World"
Note : 16/20

Après un premier album, Lies remet le couvert avec un CD de 11 titres bien foutu. Répondant aux douces normes d’une renaissance métallique, Lies replace une barre très haut dans un style qui a eu ses heures de gloire il y a quelques années déjà. Flashback. Cet ensemble qu’est le néo metal bat son plein et propose beaucoup de très bons groupes de très bonne qualité, avec ces grosses guitares, ce chant écorché, et profond à la fois… Les références sont nombreuses, la mode est passée et c’est à cet instant que la France profonde (et moins profonde) du metal français se réveille, proposant nombre d’excellents groupes, Lies en fait partie. Après un premier CD réussi, ils reviennent avec un frontman très bon qui n’est autre que celui des Leaving Paris également. Avec son morceau phare "Reborn", Lies, dès le départ, se positionne très clairement sur une pente revendicatrice avec la volonté de se ré-inventer.

Forts d’une partie musicale très forte avec une basse très présente, ainsi que des compositions plus qu’intéressantes, variées, puissantes autant que mélodiques, les musiciens proposent sans cesse de nouvelles façons d’aborder les choses, de composer et d’amener les morceaux. Chacun de ceux-ci est une redécouverte. Autant plus énervés au début de la galette, ils ont tendance à être plus calmes au fur et à mesure de l’album sans être pour autant dans le plaintif. L’inclusion de samples électroniques et synthé en fond est fait d'une façon bien sentie. L’ajout de chœurs discrets renforce également une certaine profondeur de l’ensemble. Le groupe Lies a décidé de faire la part belle aux influences, avec au fil des morceaux des incursions dont on reconnaîtra sans peine leurs origines. Piochant ici et là, le groupe commence très fort pour calmer l’intensité par la suite, mais propose dans son ensemble un très très bon album de néo metal qui se fera sans aucun doute une place dans votre collection de CDs.

"From The Ashes Of Our World" peut se résumer à un chant prenant, des compositions variées et bien amenées, de solides références, des ajouts de chœurs et autres parties électroniques permettant une profondeur supplémentaire aux différentes compositions. Lies a la bonne idée de pouvoir balayer toute la palette musicale du genre avec des passages calmes, d'autres plus énervés, une basse très présente et des riffs incisifs. Un chant marquant, à la fois par sa qualité lui permettant d’avoir une variation dans toutes les différentes tessitures et genres de voix, et par une présence assez impressionante. Très bien produit, ce "From The Ashes Of Our World" place ou replace la barre assez haut dans le genre, s’attribuant le titre de nouveau fer de lance du néo metal à la française, mais, n’est-il déjà pas trop tard ? Plaisir gustatif pour les oreilles, Lies est une véritable bonne découverte ou redécouverte. Certes le style n’est plus forcément d’actualité, mais cet album vaut le détour sans hésitation.


Sam
Mai 2013




"Lies"
Note : 11,5/20

On ne sait rien au sujet de Lies et ce n'est pas moi qui le dis... Alors finalement tant mieux... Sortie prévue pour la fin de l'année, cet album éponyme n'est pas à proprement parlé un album de metal, loin de là, c'est plutôt une alchimie entre du rock , du néo et de la musique ouverte au grand public. Peut-être ne suis-je pas la personne la mieux placée pour parler alors de cet album éponyme. Ce sont de grosses rythmiques sur fond de "metal", mais surtout et je dis bien surtout de rock, qui viennent se mélanger à des sonorisations proches de la musique electro-indus inspirée par des groupes tels que Wumpscut.

C'est en tous les cas la sensation que l'on a à l'écoute du premier titre "World Of Lies", certainement un des titres les plus intéressants de l'album. Quelque part entre Wumpscut, Ministry et le rock de la radio Française, ce morceau part agressivement pour arriver sur un refrain digne de la new wave des années 80's. L'accent Anglais du chanteur laisse quelque peu des trainées franchouillardes, qui sans nuire à l'ensemble, rappelle que l'opportunité d'exporter sa musique au monde entier n'empêche pas la prononciation d'être travaillée un peu plus pour éviter la reconnaissance immédiate de l'origine d'un groupe... Enfin, si ce petit côté indus était plaisant au cours du premier titre, les rythmiques hip-hop opportunistes à la Limp Bizkit ou encore Linkin Park montrent des influences plus qu'évidentes de la scène néo emo ado... Alors à partir de là, on sent que Lies veut orienter sa musique vers des influences sans limites, puisque effectivement la patte Limp Bizkit se ressent aux accords de guitares, tandis que les lignes vocales flirtent avec celle de Chester Bennington... Les morceaux de l'album jonglent avec des riffs syncopés tirés de la nouvelle scène "core" dont les headbangings se comptent au nombre de rythmiques saccadées que propose la musique. Cet album va plaire à plein de jeunes gens en mal de rock 'n' roll c'est plus que certain. Malgré ce côté actuel, Lies n'en n'oublie pas les règles de base et nous gratifie malgré tous de bons solos comme le veut la tradition qu'elle soit rock ou metal ("777").

Pour encore dérouter l'auditeur, "Escape" change de cap une nouvelle fois avec dans un même morceau des passages plus mélancoliques, en début de celui-ci, avec des guitares spleenantes, pour poursuivre dans un mode trip-hop et terminer vers de la new age reposante oldfieldienne par les guitares, au feeling de mark Knopfler également et à la voix de Daft Punk... Que dire devant autant de diversification versatile... Lies ne reste pas dans un état stationnaire, c'est une espèce de SDF de la musique qui ne veut pas se cantonner à balancer un album uniforme... Est-ce que cela sert ou dessert la musique de Lies, le public en fera ce qu'il voudra...

Que les chansons soient rock percutant aux allures néo ("Pornography") ou ballade new age synthétisée ("Panzer's Paradise"), Lies veut montrer qu'on peut voyager dans son bus hivernal à la musique glaciale et à l'atmosphère futuriste, en repoussant au maximum les limites de la musique electro "metal". Et ce sera une des dernières fois où j'insèrerai le terme "metal" au profit de Lies. On voyage indubitablement avec cet album pour finalement terminer sur une touche un peu goth où sur "S" quelques passages nous rappellent les moments gothico-new age de Paradise Lost... Sans doute la plus belle chanson de l'album et la plus inspirée, "S" mène sa barque pendant dix minutes. On entre dans un sas encore non visité par Lies avec ce titre et c'est la plus agréable sensation de l'album. Sans doute, seule cette chanson aurait été nécessaire à Lies, oubliant tout le reste jusque ici... La fin, "Live Fast, Die Young"  est faite pour les dancefloors, entre techno goth et electro rock, ceci n'a plus rien de m... En plus un long blanc nous amène vers un morceau fantôme qui n'est pas sans nous rappeler Cubanate... Mais reconnaissons que ce dernier morceau nous fait hocher la tête...

J'ai failli mettre 10/20 pour les 6 premiers titres, et heureusement que les trois derniers ont permis de relever la note. Pas que ce soit bidon, mais c'est les Inrockuptibles ou un autre mag à grand spectre pop qui devrait chroniquer ce genre de musique, car le metal tel qu'on le pense ne rentre pas en ligne de compte dans le style de Lies et il ne suffit pas de dire qu'on a quelques guitares saturées pour dire qu'on fait du metal. Personne ne détient la définition du metal mais jusqu'à preuve du contraire même si les profanes mettent Tokyo Hotel dans ce rayon (pardonne leur Seigneur car ils ont pêché), on n'a jamais dit que cette vague musicale pouvait être utilisée à toutes les sauces. Alors en prenant en considération ceci, il est autorisé de dire que Lies, fera beaucoup d'émules dans les foyers rock, emo et néo. Mais il est autorisé de penser subjectivement, personnellement et égoïstement comme je le fais si injustement maintenant, que je n'aime pas. Jetez vous dessus , jeunes affamés de sonorités de votre génération et je passerai mon chemin tout seul comme un vieil ermite...


Arch Gros Barbare
Novembre 2010


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.lies-music.com