Le groupe
Biographie :

Lie In Ruins est un groupe de death metal finlandais formé en 1993 sous le nom de Dissected avant de se reformer en 2012 sous un nouveau nom. Le groupe est actuellement composé de : Tuomas K. (guitare, chant / Perdition Winds, Supreme Court), Roni S. (chant / Desolate Shrine, Perdition Winds), Roni Ä. (guitare / Neutron Hammer, Perdition Winds, ex-Clockwork Spirit, ex-Amarantine) et Jussi-Pekka Manner (batterie / Corpsessed, ex-BeDimmed). Lie In Ruins sort son premier album, "Swallowed By The Void", en Octobre 2009 chez Spinefarm Records, suivi de "Towards Divine Death" en Février 2014 chez Dark Descent Records, et de "Floating In Timeless Streams" en Novembre 2020.

Discographie :

2008 : "Architecture Of The Dead" (EP)
2009 : "Swallowed By The Void"
2014 : "Towards Divine Death"
2018 : "Demise" (EP)
2020 : "Floating In Timeless Streams"


Les chroniques


"Floating In Timeless Streams"
Note : 18/20

Vous connaissez Lie In Ruins ? Parfait, moi non plus, ça nous fait un point commun ! Créé en 1993 en Finlande sous le nom de Dissected, nous perdons trace du groupe jusqu’en 2002, où il se reforme sous son nom actuel grâce à Tuomas K. (guitare, Corpsessed, Perdition Winds, Supreme Court). Au fil du temps, le line-up actuel prend forme, avec Roni S. (batterie puis chant, Desolate Shrine, Perdition Winds, Sargeist), Roni Ä. (guitare, Perdition Winds) et Jussi-Pekka Manner (batterie, Corpsessed).

C’est donc "Floating In Timeless Streams", leur troisième album, que les Finlandais nous proposent en cette fin d’année 2020. C’est cliché, certes, mais après avoir observé ce logo torturé, on sent que c’est dans le death metal que Lie In Ruins a fait ses armes, et le son nous le confirme bien rapidement. Les rythmiques sont lourdes, puissantes et saturées au possible avec des influences glaciales comme seuls les Finlandais savent les créer. Dix titres dont deux interludes pour nous permettre de respirer entre ces riffs pesants.

Si la rapidité est de mise avec "Earth Shall Mourn" et "Spectral Realms Of Fornication", on sent que ("Becoming) One With the Aether" commence à mettre l’accent sur la une lourdeur infernale. "Drowned" reprend de la vitesse tout en restant sur cette touche old school grasse et morbide. Les harmoniques mélancoliques prennent le dessus sur "The Path", un morceau de pur doom / death qui nous plonge dans une atmosphère étouffante, irrespirable, mais également entêtante et prenante. Reprise de la noirceur avec "Descending Further", une composition aux lourds accents black et au break enchanteur, mais aussi avec la perçante "Suffocating Darkness", qui porte bien son nom. L’album s’achève avec "Where Mountains Sleep", un titre massif, après le deuxième interlude. Préparez-vous à être ensevelis sous cette avalanche de puissance.

Le death old school est le maître-mot de Lie In Ruins. Le groupe allie avec facilité ces ambiances sombres et cette touche finlandaise sur "Floating In Timeless Streams", nous laissant penser qu’ils ont fait ça toute leur vie !


Matthieu
Décembre 2020




"Towards Divine Death"
Note : 16/20

Il y a toujours des chroniques qui paraissent difficiles à pondre, et c’est souvent à cause de notre état d’esprit du moment. A la première écoute de "Towards Divine Death" du groupe finlandais Lie In Ruins, je me suis dis qu’il faudrait que le chanteur se rapproche du micro ou qu’il sorte de sa caverne... Honte sur moi, pour des centaines de générations, je devais être dans la "bad mood" d’une journée moyenne… A la seconde écoute, je me suis senti plus proche de l’univers de ces vétérans du metal finlandais (formation du groupe en 1993 sous le nom de Dissected et qui, par la même occasion, a enfilé quelques démos avant de devenir Lie In Ruins). Troisième écoute, c’est pour dire si cet album n'est pas super facile d’accès de par le chant, très bon, mais produit de sorte à ce qu’il semble venir de loin, au final il ressemble à une incantation glaciale qui englobe toute la durée de la galette.

9 morceaux pour se plonger dans l’univers ultra malsain, et quand je dis malsain, c’est vraiment ce qui ressort de cet album. Ca oscille entre black metal et death metal, on y retrouve la touche finlandaise bien évidemment, ça c'est dans le contrat. Cette production franchement old school pourrait faire penser à du Mayhem (bonne époque), ce qui n’est pas rien. Donc passé le choc de cette voix lointaine, la plongée vers les abysses infernales de Lie In Ruins se fait corps et âme. Les guitares bourdonnent comme sur le premier Entombed, le chant sort littéralement d’outre-tombe, la batterie martèle sans finesse, ça bourrine en mid tempo et ça plonge dans le doom des plus pesants, avec cette touche "satanique" qui revient sans cesse. "Endless Void", "Charred Walls", "Blood Of The Dead" et ainsi de suite, les neuf titres viennent titiller nos oreilles d’amateurs avertis, et usées par des années de brutalité. La production est très orientée old school comme je l’ai dit, un peu comme si le groupe avait cherché à remonter le temps pour faire l’album démoniaque qu'il n’a jamais réussi à faire, car Lie In Ruins n’a sorti que deux albums, celui-ci compris. "Swallowed In The Void", leur précédent album, est complètement anecdotique et mal produit, l’affront est lavé désormais.

Pour terminer, je dirais qu’il y a vraiment des albums pas faciles à chroniquer pour plein de raisons, il y a aussi des albums où, si on les décortique trop, le mystère qui les entoure disparaît instantanément. C’est pour ça que je pense qu’il ne faut pas trop en dire sur Lie In Ruins qui, pour moi, a réussi à me faire revivre le black / death des années 90, ce n’était pas gagné à la première écoute, eh bien je suis conquis car au final, le côté obscur du groupe a réussi à m’emporter avec eux dans les mille tourments de l'écoute en boucle.


Davidnonoise
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/lieinruins