Il est vrai que l'artwork de du premier album de Lao-Koon est un régal, visuel crée d'ailleurs par Pierrick, le guitariste du groupe ; la pochette est attractive et les instruments joués par les différents membres de Lao-Koon le sont encore plus : didjeridoo, percus, thérémine, violoncelle... Je m'attendais vraiment à un metal éclectique et original. J'ai donc été très déçue à la première écoute, destabilisée par le chant qui prend déjà beaucoup trop d'importance dans les morceaux, les autres écoutes m'ont un peu réconfortée, mais le chant de Jenny peine à me convaincre, la voix est trop fragile, parfois presque fausse et les paroles manquent désespérement de brutalité et d'inspiration. Le groupe abordant des thèmes bateau du metal comme la depression, l'isolement... Fichtre, c'est plat, les thèmes abordés se rapprochant fortement du style d'Aqme ! La chanson "Enola" est ainsi formée, musicalement sympa, mais les paroles ne mettent pas du tout l'originalité du groupe en valeur. Lao-Koon s'est donc essayé à l'album de metal chanté en Français, et comme dans la plupart des cas, c'est à mon goût plutôt un échec. Après le groupe présente de nombreux atouts, les compositions sont sympa, ce sont dans l'ensemble des chansons à texte mais le style du groupe les rapproche nettement d'un metal atmosphérique de bonne facture. Je me suis donc attachée aux compositions des chansons, aux guitaristes et au batteur qui sont excellents et à la très bonne production de l'album, le groupe ayant été en studio aux côtés d'Axel Wursthorn (Carnival In Coal). Au final, un album attractif du côté du design et des perfomances instrumentales mais qui l'est beaucoup moins au niveau du chant Français et des paroles. Dommage que "le fruit de leurs entrailles" (dixit le groupe) ne m'ait pas plus touchée que cela.