Le groupe
Biographie :

Le groupe originaire de Lorraine s’est formé en 2001 sous le nom de O-Zone. Le groupe enchaîne alors de nombreux concerts dans sa région et se crée ainsi un nom dans la scène heavy metal locale. Rebaptisé Kryzees en 2004 et après quelques changements de line-up, le groupe enregistre une première démo. Leur réputation grandissant, ils sortiront leur premier album "The Wheel Of Fate" fin 2008. Kryzees a déjà effectué des concerts en compagnie de groupes de renommée tels que BlackRain, Vulcain, Revenge, Seyminhol ou encore X-Vision. Le groupe a également été présent lors sur le scène off lors du Sonisphere 2011. Depuis Octobre 2011, le nouvel album "Unchained" est disponible et prêt à prouver ses valeurs sur scène.

Discographie :

2008 : "The Wheel Of Fate"
2011 : "Unchained"


Les chroniques


"Unchained"
Note : 13,9/20

Ha ha, excellent artwork que voici !!!! ça sent le old school à plein nez, dans un esprit visuel très punko / crossover, j'ai trouvé cela vachement sympa d'entrée. La pochette de cet album réalisée par Genghis Kahn (vous trouverez ses œuvres sur Genghiskhan-artwork.com), m'a fait penser au départ à l'homme au masque de fer et plus précisément aux pochettes de Quiet Riot, vieux groupe de heavy Américain qui existe depuis les années 70's... Mais ce qui est intéressant c'est que la couleur dominante qui est le vert, donne un aspect totalement frais et écolo à l'intégralité de l'artwork et le dessin style BD des membres du groupe est tout simplement fabuleux. Donc un grand coup de chapeau bas pour avoir opté pour cet illustrateur, car c'est réussi.

Kryzees c'est un groupe originaire de Metz, et "Unchained" est le fruit de leur travail, celui-ci étant leur second album. Je le dis immédiatement Kryzees est un groupe de heavy traditionnel avec quelque bons passages presque heavy thrash, alors les amateurs de gros son avec des riffs qui tuent, saupoudrés par de la syncope psychotique, vous pouvez déjà aller dans la cour d'à côté, parce qu'ici on va causer bikerz, blouson noir, bourbon qui sent la pisse, clopes et baston autour du comptoir. Ouais ça existe encore les groupes de heavy à l'ancienne ; fondé depuis plus de dix ans, mais stabilisé vraiment depuis cinq/six ans Kryzees a sorti un premier album dont je n'ai vu ni la couleur, ni le son, il n'y aura alors pas de comparaison dans ces lignes, d'autant plus que leur présence au Sonisphere 2011 ne me rappelle rien. Il faut dire aussi que je n'ai vu que le second jour et qui plus est surtout le Big Four et Loudblast... Bref passons, on s'en branle de mes goûts musicaux...

Kryzees nous offre aujourd'hui un album fait maison, composé de huit morceaux d'un heavy metal, comme on le disait typiquement traditionnel au riff près, mais qui malgré tout puise quelques bonnes idées plus actuelles. Fait maison parce que c'est de l'autoproduit aux manettes un nommé Vincent Marion aux KZAS Studio, et masterisé par Yann Klimezyk au Mon Studio  à Nancy. Au final, bonne prod', sans rature, et sans puissance exceptionnelle, c'est propre en tous les cas.

Autant le dire tout de suite, pas mal de monde pourra être rebuté par le style de chant clair de Laurent Fabisz, qui se place pas mal dans celles qu'on avait pu avoir dans les années 80's au niveau des groupes Français. Je parle notamment d'une identité vocale proche de groupes tels que Blaspheme, Warning, les vieux ADX, mais aussi coupé avec des trucs presque nasillards comme celle de Mustaine ou encore celle de Living Death. Attention je n'ai pas dit que c'était mal chanté, mais c'est pas mal au perché, sans fausseté, mais avec cette particularité que tout le monde n'apprécie pas particulièrement, surtout que par moments il va chercher loin la note à la manière d'un King Diamond. Après plusieurs écoutes, je m'y suis fait et au final on aime bien, parce que ça va vraiment avec le style du groupe. De plus c'est un peu l'homme à tout faire, quasi tous les morceaux ayant été écrits par lui et forcément arrangés par le groupe.

Un style qui donne principalement la priorité à la bonne humeur et la bonne ambiance. On retrouve comme ça des idées mélangées, car tantôt ça m'a donné l'impression d'aller puiser leur heavy vers un thrash à la cool, presque crossover comme Suicidal Tendencies, très groovy, catchy ou encore un vieux groupe méconnu portant le nom de Mx Machine dont j'adore l'album "Manic Panic" sorti en 1988. On sent ça notamment sur le titre "Are You Ready". C'est une bonne entrée en matière que ce titre car il pose le décor qui veut que Kryzees soit heavy et groovy, mais qui aime la mélodie endiablée, sans jamais se reposer.

Après c'est dans l'ensemble des chansons très heavy qui viennent taquiner le bout de la queue de Iron Maiden, avec des harmonies très dirigées dans cette direction comme le duo basse / solo de "Missing Time" ou celles de "Big Mak Attack" qui parlent d'elle mêmes. Maintenant c'est de l'influ, pas du plagiat, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit. Kryzees veut que ça bouge sans être brutal, mais il est suffisamment rock et dynamique pour tenter d'accrocher l'oreille, des morceaux comme "Metal Is My Game" qui part plus vers le heavy speed des 80's le montrent. Mais la douceur est également là avec "The Tale Of The Beast" qui fait office de ballade rock en début de titre, où la sensation que la voix de Laurent s'approche lorsqu'elle est suave dans la première partie du morceau, dans le timbre d'un Andy Deris inspiré. Mais je vous rassure, sur le reste de la chanson le poil repousse.

Sur l'écoute entière de l'album, il se peut que vous en préfériez les dernières chansons, parce que avec "Dark Passenger", "Enchained" on passe une étape vers un mouvement plus puissant dans la profondeur, vraiment plus axé vers le heavy thrash dont les muses des vieux Metallica ou Megadeth sont passées par là. Alors voilà, avec Kryzees on n'a pas quelque chose de fédérateur, puisque c'est un album qui s'adresse principalement aux amateurs de tournures musicales des années 80's, dans le heavy et le thrash. Mais c'est quand même un album qui fait passer un petit moment agréable, et quelque part ce n'est pas l'objectif d'un album ? C'est écrit correctement, c'est bien produit, le visuel est génial et jusqu'au bout avec "My Meditation", Kryzees maintient la pression. Ils terminent en beauté car ce titre qui vient clore l'album, est composé en plusieurs temps, douceur / violence / mélodie / mélancolie, et l'on découvre que sur celui-ci ils se sont lâchés véritablement la basse est totalement présente, les harmonies guitares mais également vocales sont très bien pensées... C'est certainement le meilleur titre de l'album à mon sens, car il propose un panel varié d'émotions, et les sensations sont décuplées... Pour un second album, il est donc juste de dire que "Unchained" peut intéresser quelques uns d'entre vous. Maintenant il ne tient qu'à soi de faire parler sa curiosité...


Arch Gros Barbare
Décembre 2011




"The Wheel Of Fate"
Note : 09/20

"The Wheel Of Fate", premier album du groupe Kryzees, est annoncé comme s’inspirant de la nouvelle vague heavy metal… Le CD entre les mains, je jette donc un œil sur la pochette, sur l’artwork et les titres. Le tout à l’air assez sympathique et attrayant, avec un aspect cartoon macabre plutôt original. La première écoute est pourtant un choc, car si les premières riffs de "Bleeding Life" sonnent comme il faut, l’apparition du chant fait dégringoler l’espoir d’avoir un album acceptable.

Un metal qui se veut heavy old school, des lyrics simplissimes voir ridicules : "Baby in the air, and parents who cry, then the life is good, everything’s alright" pour "Bleeding Life", alors que la deuxième piste "Headbangers" scande "Headbangers alright, you're a headbanger all night" qui s’apparenterait plus à une hymne de pom pom girls prépubères. Le chant est largement mis en avant sur cet album, ce qui est assez déstabilisant, de même que ces chœurs abominables qui en rajoute sur les refrains déjà assez massacrés comme ça. La lead guitare s’entend clairement, tandis que la rythmique est trop en back. Quelques élans de voix sont à revoir car ils ne sont pas crédibles un seul instant. L’idée n’est pourtant mauvaise, jouer un metal qui sonne nouveau en s’inspirant de deux grands groupes, pour faire un album thrash et heavy. Ouais, mais là il manque quand même quelques trucs. Non pas grand-chose, juste un chant qui soit plus crédible sur les élans à la Bruce Dickinson et des paroles plus fournies, parce que c’est vraiment ce qui fait défaut à cet album. Musicalement ça va, c’est cintré, pas très évolutif, à la limite on ajoute de la gratte rythmique pour donner plus de "volume". On cherche tout de même un peu un filon à suivre dans cet album, qui fait scinder en deux, avec d’un côté le thrash et heavy et de l’autre des couplets ou refrains rock pseudo metal. Ce qui fait que des passages sont ennuyants, comme le premier titre qui dure plus de cinq minutes alors que les paroles tiennent pour 1m30 à tout casser. "Destiny" sonne quant à lui carrément pop rock US à la Offspring. Les fausses notes de chant s’enchaînent et se ressemblent et la répétition assomme. Fort heureusement pour eux, il m’aura fallu de nombreuses écoutes pour arriver à faire l’impasse sur ce chant étrange et trouver des côtés attachants et sympathiques à ce petit "The Wheel Of Fate". C’est loin d’être le cas pour l’ensemble des titres, certes.

Kryzees est un groupe qui dit tirer son inspiration d’Iron Maiden et Metallica, certains passages (souvent instrumentaux) rendent hommage au genre heavy et thrash comme "Bleeding Life", "Kryzees Rocks", "Back To My Life" ou bien "The Believer". Mention spéciale en tout cas pour "Trick Or Treats", un titre bon, et surprise, les cris aigus sont poussés à l’extrême, et ça sonne bien ! Ca vaut le coup d’oreille ! Je crois que finalement cet album peut laisser difficilement indifférent. Allez les gars au boulot, un deuxième album plus fourni, il manque pourtant pas grand-chose ! "Kryzees rocks, Kryzees never gonna die".


Dark Virgin
Mars 2009


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/kryzees