Le groupe
Biographie :

Klymt est un groupe de post-punk fondé courant 2002 en Normandie (Rouen). Une première démo sort en 2004 suivi d’un LP en 2005 et d’un Ep en 2007. Après ce départ très productif, le groupe reviendra seulement en 2013 avec "Hear The Chief Moo Downtown" et se met à nouveau à enchaîner les sorties comme les concerts agissant sous la forme d’un trio depuis 2015. En 2019, le groupe proposerant un split avec Orchidée Cosmique.

Discographie :

2004 : "Here Comes Young Gods" (Démo)
2005 : "Klymt"
2007 : "The Comfort In Being Lost Part I" (EP)
2013 : "Hear The Chief Moo Downtown"
2016 : "What I Owe To Savages"
2018 : "Prehistoric Future"


La chronique


La vie est, parfois, souvent même, surprenante. Chaque matin, on se réveille en se demandant ce qui va bien pouvoir nous arriver aujourd’hui et si ce n’est pas le cas dans ton quotidien, pauvre de toi. Suite à la chronique de Bärlin que j’ai adoré, des souvenirs d’un groupe qui m’a bercé il y a de ça 15 ans refont surface. Je pianote sur le Web, trouve un groupe qui correspond mais rien dans la discographie, je leur écris, c’est bien eux. A croire qu’ils assument pas leurs débuts et c’est bien dommage. Bref, les mecs, sympas, me disent que leur dernier album est sûrement celui qui se rapproche le plus en termes d’univers que celui qui m’a fait les adorer. Et alors qu’est-ce que je fais ? Je partage !

Autant vous dire que j’ai beau être objectif au possible, c’est surement raté d’avance. Dès les premières notes, je retrouve cette ambiance qui m’a tant marqué à l’époque et cette voix incroyable, ces rythmiques, ces claviers, ces résonances si typiques et cette habile manière de jouer avec les sons électroniques… Il y a quelque chose chez Klymt de Klimt (et avant qu’on me traîne sur le bûcher pour ça, lisez ce qui suit). Tout y paraît érotique, savoureux. Il y a aussi quelque chose de mystique dans la forme, dans les chants qui souvent paraissent lointains, soutenus par des claviers aux sensations très spirituelles. Toute cette facette du groupe me symbolise la naissance, le renouveau, en tout cas quelque chose de doux et très poétique bien qu’indéfinissable. En face, il y a quelque de tout à fait opposé mais tellement complémentaire à la fois. Une musique plus brute, à la batterie plus percutante, au chant plus tiraillé mêlé aux distorsions des guitares. Cette facette post-punk (le groupe se définit lui-même en ces termes) est bien plus présente aujourd’hui même si en ré-écoutant leur musique d’il y a 15 ans, tout était déjà là, caché sous la croûte. Il n’y a pas, ici, de surenchère dans la production. Juste ce qu’il faut pour transmettre les émotions denses et souvent difficiles à expliquer.

J’écoute, sur le dos, je ferme les yeux et me laisse transporter. Je me mets à rêver. L’album passe à une vitesse éclair. je reprends mes esprits et m’interroge. Comment ai-je pu arrêter à un moment de suivre le mouvement et d’écouter leurs nouvelles sorties ? Eh bien parce que j’étais jeune et con et que je faisais partie de ceux capables de bloquer sur un album, d’un groupe, et de l’écouter en boucle de crainte que l’album d’après soit décevant. D’ailleurs, mention spéciale pour le titre "Addictive Action", très belle ré-intéprétation de leur LP de 2005. Voilà que j’ai un peu plus de la moitié de ma vie à rattraper rien que sur ces artistes. Voilà qui va me transporter loin depuis mon sofa.


Kévin
Mai 2020


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : https://www.facebook.com/weareklymt