Le groupe
Biographie :

Kells, c'est à l'origine un pôle de création trinitaire dont la formation remonte à 2001 : Patrick à la guitare, Fabrice au clavier et Virginie au chant. Les différentes influences et expériences musicales donnent naissance à un son alliant pop, metal, electro et musique classique, qui tape dans l'oeil d'un producteur indépendant (AVFP Production) qui décide de produire leur premier album "Gaïa" (Sortie nationale le 23/11/2005, distribution Adipocere Records). En 2004, le groupe accueille Jérémie à la basse et à la flûte traversière, et Guillaume à la batterie, et prend alors tout son sens sur scène. En un an et demi d'existence sous sa formation actuelle, Kells écume les café-concerts de la région Rhône-Alpes (Lyon, Roanne, Privas...) et décroche de grosses dates. "Lueurs" sort le 20 Février 2009. En 2010, le groupe traversa l’Europe pour 38 concerts dans 15 pays différents, en tête d’affiche de mai à août et ouvrant pour Epica de Septembre à Octobre, et pour Tarja Turunen de Novembre à Décembre. En Mai 2011, Tarja invita Kells sur le With Leaves Eyes Tour en Allemagne et en Suisse, où le groupe rencontra un grand succès. Eté 2011, Kells signera chez Season Of Mist pour la sortie Européenne du troisième album, mixé par Yann Klimezyk (Mypollux) au MS Studio et masterisé par Ted Jensen (Korn, Deftones, Muse...) au Sterling Sound Studio (New York).

Discographie :

2005 : "Gaïa"
2009 : "Lueurs"
2012 : "Anachromie"


Les chroniques


"Anachromie"
Note : 18/20

Voilà un album plein de surprises, j’appréciais les albums précédents de Kells sans pour autant être vraiment fan de leur travail, la situation a légèrement évolué aujourd’hui avec le magnifique "Anachromie". La pochette m’a bien tapé dans l’oeil, très beau design, fluide, léger et correspondant parfaitement à ce troisième opus que nous livre Kells.

Les hostilités commencent avec "Bleu", commençant gentiment mais où la pression monte très vite avant d’atteindre beaucoup de puissance, une réelle amélioration de la voix de Virginie, un sens de l’orchestration très aigu, et là direct je me dis que je kiffe bien, allez je me le remets une seconde fois (à ce rythme là je vais atteindre les 6h d’écoute pour faire le tour d’un 15 titres). "Se Taire", morceau plein de vigueur et de rage mise fortement en contradiction avec la voix sublime de Virginie, un jeu guitare / basse très efficace et le tout est parfaitement équilibré, pour une fois je n’ai pas grand chose à dire sur l’équilibre instrumental. Mon petit préféré, "Illusion D’une Aire" où le rythme saccadé à la guitare de Patrick est excellent, là direct je me dis que je commence de plus en plus à prendre du plaisir à l’écoute et je n'en suis qu’au troisième titre, la rythmique est très bonne, la basse est explosive, le petit break auquel on se s’attend pas, bref du sacré boulot.

J’aime comment Kells arrive à nous faire osciller entre les passages où l’on a envie de tout exploser pour soudainement se sentir apaisé, à l’image de "L’Heure" que le temps va figer avec cette jolie guitare, le groove de batterie qui n’attend qu’une chose : exploser, le tout sous une basse qui met l’ensemble en apesanteur, on retrouve cet effet également sur "Cristal" où l’on jongle une fois de plus dans l’émotion. De la puissance bourrée de sensualité, voici "Emmurés", un défi difficile à atteindre quand on compose, atteindre un paroxysme pour atteindre l’auditeur dans la joie ou la peine, une recette que Kells maîtrise désormais parfaitement, les années passent et Kells a su tirer beaucoup d'expérience, se traduisant par le professionnalisme de leurs compositions. On aime à se perdre sous une pluie de riffs en dent de scie, une batterie qui percute pas mal, une voix réellement ravissante sur "Le Manège Déchanté" avec ce piano donnant un grand plus à ce morceau déjà très complet, le toute monte clairement en puissance, ça en devient presque malsain, plus le titre avance plus la tension monte quand Virginie se met à hurler, c’est réellement volcanique.

Il ne font pas dans la dentelle avec "Addictions", aux riffs bien saccadés comme j’aime, une basse monstrueuse, ils ont décidé de s'énerver un grand coup sur ce morceau, chacun à son tour balance sa sauce avec le riff qui tue, le jeu de de Julien, totalement axé sur ses cymbales, donne beaucoup de force à ce morceau et il n’y a pas à dire mais quand Virginie gueule, elle fait pas semblant. Du gros gros son avec "Nuances", le chant en duo est terrible, autant que chaque morceau écouté jusqu’à présent, sur le coup 15 titres ça calme un peu, on a toujours peur de se lasser au bout d’un moment face à un aspect répétitif désagréable, ici et ce n’est aucunement le cas, pour le moment c’est de surprise en surprise au fil des morceaux... deviendrais-je fan ? Il semblerait que oui...

Voici un album qui risque de ne pas prendre la poussière, Kells aura su me surprendre et me séduire avec "Anachromie", on balance incessamment entre la rage et l’apaisement, "Anachromie" est un tourbillon d’émotions que je recommande très fortement, encore bravo.


Phenix
Janvier 2012




"Lueurs"
Note : 14/20

L’un des groupes Français à chant féminin les plus reconnus depuis quelques années est irrémédiablement Kells, dont le premier album Gaïa avait suscité des réactions soit excellentes, soit plutôt critiques bien qu’une note d’encouragement leur était toujours administrée. En 2009, le combo de Rhône-Alpes décide de nous larguer son second bébé, conçu, materné avec soin, et baptisé "Lueurs". Vêtu de magnifiques atours d’un vert pâle, sertis de nénuphars à tout va, le nourrisson se compose de treize pistes de néo metal aux teintures et textures symphoniques.

Bon, il était de notoriété plus ou moins connue que je n’étais point la plus grande fan de Kells et de leur premier effort, mais j’avoue que dès l’intro "Réminiscence" et sa mélodie si mélancolique, qui enchaînera rapidement avec un "Avant Que Tu…" très puissant et catchy à souhait, cela est loin de me déranger… au contraire, cela me plaît même plutôt bien, comme quoi ! Tout d’abord, la production est excellente et propose un son très clean mettant la voix en avant juste ce qu’il faut pour ne pas laisser les instruments "abandonnés". Ensuite, même si le groupe fait toujours du néo et que par conséquent, les compositions ne sont pas toujours des plus complexes et que certains riffs demeurent assez gras (mais comme il le faut), on peut constater une certaine recherche au niveau des structures, notamment grâce au côté symphonique ("Sans Teint", "La Sphère") qui donne tout de suite à la musique une autre dimension. Virginie quant à elle a également très bien progressé dans sa manière de chanter et surtout de respirer : là où on l’entendait reprendre son souffle de manière plus saccadée et audible auparavant, il n’en reste qu’une infime trace à présent. Par ailleurs, la demoiselle mise beaucoup sur la puissance, à l’occasion de "Délivre-Moi", "Avant Que Tu…" par exemple. Cette technique nouvelle en ravira plus d’un par sa hargne mais pourrait également agacer les oreilles d’autres, question de sensibilité. Par contre, un poil de diction en plus ne serait pas superflu car les paroles sont loin d’êtres toujours compréhensibles. Mais Virginie n’est pas la seule vocaliste sur ce CD, tout d’abord, Jean la seconde en plus de son rôle à la batterie lors de "Le Ciel" (d’ailleurs cela s’entend qu’il n’est pas chanteur "à plein temps", et d’ailleurs les paroles sont un peu trop cliché) ; mais aussi, et je ne vous apprends rien, Candice partage la vedette avec elle sur "La Sphère"… bon morceau, mais qui fait un peu trop penser à Eths malgré tout au niveau des riffs.

Kells s’est donc débrouillé pour nous sortir un second album bien meilleur que "Gaïa" mais qui présente malgré tout son lot d’imperfections. En tout cas, c’est une belle progression que nous avons là et nous ne pouvons qu’espérer que le groupe continuera comme ça !


Ichigo
Août 2009




"Gaïa"
Note : 16/20

A l'heure où les groupes de metal mélodique à chant féminin commencent à se faire une place petit à petit sur le paysage musical Français grâce au ras de marée "Evanescence", ce nouvel élan profite à des formations sorties de nulle part qui arrivent à pondre un album de qualité et à se forger une place dans les pages de nos magazines préférés. C'est le cas de Kells, groupe formé dans la région Lyonnaise, qui existe dans sa formation actuelle depuis tout juste 2 ans. Sorti en Novembre 2005, "Gaïa" a été réalisé par Stéphane Piot, connu pour avoir été nominé aux Victoires de la Musique pour Blankass et Daran Et Les Chaises. Emballé dans un digipack à la fois sobre et esthétique, cet album renferme 11 compos (dont une intro) de metal rock mélodique bénéficiant d'une très bonne production et que l'on pourrait situer dans la sphère des Evanescence, Lacuna Coil, Within Temptation pour les plus connus. Kells se détache néanmoins du lot tout d'abord par la force de ses textes en Français et par la douceur ambiante des chansons. A commencer par la voix de Virginie qui est toujours très douce, parfois à la limite du chuchotement et d'autres fois un peu plus puissante sur les refrains et sur les passages où les guitares se font lourdes mais toujours dans cet esprit de douceur, de bien-être pour nos petites oreilles. Kells sait aussi pondre des tubes en puissance, comme "Gaïa", le très joli "E-Mobile" qui flirte avec la pop rock, "Miroir" qui est un peu l'équivalent de "My Immortal" pour Evanescence ou encore mon préféré "A L'aube" qui est plutôt bien représentatif du groupe... des passages tout en légèreté, un refrain on ne peut plus accrocheur soutenu discrètement par un backing vocal masculin, une guitare et une basse lourdes et des choeurs qui arrivent au bon moment pour aérer le morceau et nous emmener dans une autre dimension, celle de Kells ? Je citerai également "Etat D'arme" dans une moindre mesure, avec des sonorités très néo metal et le titre final, "Le Vide", qui nous emmène quelque part en Irlande, pas très loin des terres des Corrs. Un album somme toute varié, jamais lassant et de très bonne qualité. Bravo pour ce premier essai, on attend la confirmation !


Petebull
Janvier 2006


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.kellsofficial.com