Le groupe
Biographie :

Kaotik est un groupe de death-metal québécois formé en 2007 et actuellement composé de : Alexis Goulet-Bouchard (basse / Tales Of Destiny), Jeff Tremblay (batterie), Fred Tremblay (guitare, chant / Outre-Tombe, ex-A Death For Every Sin, ex-War Command), Samuel Paré (guitare / Tales Of Destiny) et Pierre-Luc Simard (chant). Après un premier EP ("New Born Khaos") sorti en 2007, le premier album ("Starving Death") voit le jour en Octobre 2012 chez Massacre Records.

Discographie :

2009 : "New Born Khaos" (EP)
2012 : "Starving Death"


La chronique


Le premier contact qu'on a avec les Québécois de Kaotik annonce la couleur, c'est le cas de le dire puisque la contact en question c'est la pochette, très old school et un poil kitsch avec ses zombies décharnés et son logo typiquement d'époque. Et à l'époque on ne retrouve rien de plus moderne, les amateurs de death old school devraient apprécier ce petit retour à l'époque glorieuse du genre.

Mais si vous savez, cette époque où Obituary faisait encore de bons albums par exemple (ah merde j'avais dit que j'arrêtais de vanner) ! Eh bien ce "Starving Death" nous y renvoie, et il remonte assez loin puisqu'on croirait entendre du "Slowly We Rot" version années 2000 avec gros son (mixé et masterisé par Dan Swanö) et rythme un poil moins lent. Mais globalement Kaotik nous délivre ce genre de death dénué de blast et de surenchère technique que l'on appréciait tant en ces temps reculés. Alors certes on pourrait me répondre que l'intérêt de sortir un album de cette trempe est nul puisqu'on peut toujours réécouter les anciens dont il inspire. C'est pas faux, mais bon ça permet d'avoir un peu d'air frais de temps en temps et puis cet album est quand même plutôt sympa dans le genre. Alors bien entendu il n'invente rien du tout, c'est du repiquage de formule pur et dur, ici on respecte la tradition et il n'est pas question de la dénaturer. Toujours est-il que ça fonctionne encore, ce type de death est propice au headbanging sauvage et ça fait du bien de réussir à suivre le rythme de temps en temps aussi (allez headbanger en rythme sur du Cryptopsy tiens, on va rigoler 5 minutes).

Bon à la limite le problème c'est que les albums d'Obituary auxquels je faisais référence dépassaient à peine la demi-heure en général, là où Kaotik a décidé de s'étaler sur une cinquantaine de minutes. En dehors des ultras du death old school, ça peut devenir lassant à la longue, c'est bien fait et les riffs sont bons mais c'est tellement linéaire qu'on peut ressentir l'envie de passer à autre chose en fin d'album. En dehors de ça on ne peut pas reprocher grand chose au groupe, c'est en place, ça sonne bien et ça colle on ne peut mieux à ce qui se faisait à l'époque. Même les titres des morceaux sont en plein dedans avec des "Lobotomy", "Pesticide Shower", "Carnivorous Madness" et autres joyeusetés en dentelles. En tout cas pour un premier album, une autoproduction à la base qui plus est, c'est plutôt pas mal et on sent qu'il y a de la sincérité dans la démarche. Je conseillerais juste soit de varier légèrement les plaisirs, soit de raccourcir un peu la durée des morceaux histoire de gagner en impact. Sinon histoire d'éveiller la curiosité, on note une apparition de Luc Lemay de Gorguts sur "War At The Door" et "Bad Awakening".

Si vous êtes un inconditionnel du style et que vous vous en envoyez du matin au soir dans les esgourdes ça le fera, comme je le disais en dehors de sa linéarité et de sa longueur, ce "Starving Death" n'a pas grand chose à se reprocher. On va attendre un deuxième album pour voir le potentiel se développer, Kaotik en a assez sous le pied pour nous sortir une bonne petite bombe de derrière les fagots. Encore deux ou trois petits réglages à peaufiner et ça devrait faire des dégâts.


Murderworks
Février 2013


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.kaotikmetal.com