Amis du rock, amis du metal, vous qui aimez quand ça va vite, le gros son, je suis certain que vous avez aussi un côté inconnu, une facette dont vous n’osez pas parler de peur de passer pour quelqu’un d’autre, je le sais car je suis comme ça ! Mais enfin diable, qu’est-ce qu’il t’arrive Vincent ? Je vous rassure, pas d’analyse mais juste un constat, il n’y pas que le metal dans la vie, il y’a le blues rock aussi ! Et donc aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter "Long Road Made Of Gold", le sixième album de la carrière musicale des Suédois de Kamchatka, groupe de blues rock qui voit le jour avec le soutien et le partenariat de Despotz Records.

Comme je le disais, avec Kamchatka on est littéralement plongé dans le blues rock très influencé par les années 60 et 70, un genre que l’on commence à entendre de plus en plus et qui fait, soyons clairs sur ce point, beaucoup de bien. Kamchatka commence à se faire un petit nom, il faut dire que le power trio met à la fois dans sa musique beaucoup d’énergie et d’envie et la qualité est là. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le groupe sorte son sixième album. A l’écoute de "Long Road Made Of Gold", on ressent de façon sensible l’influence de groupes comme Cream, Led Zeppelin, King Crimson ou encore du grand Jimi Hendrix. Je suis certain que vous vous posez une question, Kamchatka qu’est-ce que c’est ? Eh bien le power trio tire son nom d’une péninsule volcanique de 1 250 km de long située en Extrême-Orient russe qui s'avance dans l'océan pacifique, on pourrait penser à un stupéfiant venant de lointaines steppes mais non… !

Pour redevenir un peu sérieux, quand je vous disais un peu plus haut que Kamchatka commençait à se faire un petit nom jugez plutôt : si "Long Road Made Of Gold" a été enregistré dans le studio perso du groupe (le "Kamchatka Shelter"), il a été mixé et masterisé par Russ Russell à qui on doit notamment le son de Napalm Death et Dimmu Borgir et qui a bien dû s’éclater sur cet album (quand je vous disais que l’on a une facette secrète…) Bon, d’accord, "Long Road Made Of Gold" n’est pas l’album du siècle mais il a le grand mérite de démontrer et de faire entendre une réelle énergie positive de la part du power trio suédois qui a mis beaucoup de lui-même dans ce nouvel album.

"Long Road Made Of Gold" reste une très sympathique découverte. Si vous souhaitez en savoir un peu plus, je vous invite à vous rendre sur le site web du groupe, vous y trouverez tout un tas d’informations et vous pourrez écouter et acheter le travail de Kamchatka. Mention spéciale au visuel tout simplement superbe, création de Hippograffix dans la veine des vieux ZZ Top. En conclusion, "Long Road Made Of Gold" saura contenter tous les fans de metal mais pas que, et c’est ça qui est bien !

"The Search Goes On"
Note : 17/20

Le stoner devenant une musique extrêmement à la mode, il est tout naturel que je me retrouve à chroniquer un album de ce style qui me divise. Autant il est vrai que j’adore un "petit" groupe comme Zodiak, autant il est vrai que je me sens distant du phénomène Red Fang ou encore des premières œuvres de Spritual Beggars. Groupe relativement récent (comparé à un Clutch par exemple ou au supergroupe de M.Amott), Kamchatka, dont le nom ravira les spécialistes des plateaux volcaniques russes, sort en ce moment son cinquième album, l’excellent "The Search Goes On", résolument orienté plus rock / blues que psychédélique et avec une production tout sauf ridicule. Power trio, né en 2005 en Suède et très influencé, comme la plupart des groupes de ce genre, par la musique des formations rock blues des années 60 / 70, pond en ce début d’année 2014 un très bon opus frais, riche en très bons solos de guitare (merci Mr Thomas "Junneor" Andersson pour ces quelques instants qui réconcilieront et réuniront à la fois les aficionados de ZZ Top et de Clutch) comme en témoigne le premier morceau "Somedays" qui démarre sur une partie de guitare qui sent bon les frères Gibbons.

Tout en gardant la même ligne cohérente sur l’ensemble de l’album, le power trio de vieux briscards sait alterner les ambiances, la présence de certaines influences et le choix des tempos. Si un "Someday", ouverture d’album, nous plonge dans un stoner "classique", avec un changement de tempo audacieux et un jeu de batterie entraînant, le second titre "The Search Goes On" (titre de l’album, je le rappelle), vire clairement sur un rock 70’s qui ne donne qu’une envie : se remuer (cette remarque est également valable pour "Coast To Coast" et l’incroyable "Son Of The Sea" !) ! Cette chanson est un condensé de talent, de bonne humeur et de guitare ! Ce résultat "bluesistique" s’explique notamment par l’amour d'Andersson pour cette musique qu’il reprend sur le premier album de la formation ("Kamchatka" en l’occurrence) en faisant la reprise de "I Love Everybody" de Johnny Winter. L’ambiance n’est toutefois pas systématiquement guillerette et un bon "Broken Man" est là pour nous faire redescendre de notre euphorie et nous plonger dans une certaine mélancolie plus que bienvenue.

Vous l’aurez surement compris, j’adore cet album qui, par l’intermédiaire du rock old school et du blues avec un grand "B", me noue davantage avec le stoner.

Byclown Janvier 2014