Le groupe
Biographie :

Kalopsia est un groupe de death metal américain formé en 1999 et actuellement composé de : Mike Hussey (basse / ex-Dehumanized), Justin Spaeth (batterie / Abacinate, Hammer Fight, Fossilized, Nothing Is Sacred, Slasherthroat, ex-Corpsebanger), Steve Horvath (guitare / Deteriorot, ex-Cyber Christ) et Matt Medeiros (chant, guitare / Fire from the Altar, Ruinous, ex-Funebrarum). Kalopsia sort son premier album, "Exquisite Beauty Of The Defiled", en 2003 chez Think Metal, suivi de "Amongst The Ruins" en Août 2012 chez Think Metal, et de "Angelplague" en Mars 2017 chez Horror Pain Gore Death Productions.

Discographie :

2003 : "Exquisite Beauty Of The Defiled"
2012 : "Amongst The Ruins"
2014 : "Sanguine Epitaph" (EP)
2017 : "Angelplague"


La chronique


Certains groupes sont du genre à inonder leurs fans de messages d'amour et de musique violente, mais d'autres se font plus discrets. C'est entre autres le cas de Kalopsia, formé en 1999 aux Etats-Unis. Menés par Matt Medeiros (guitare / chant, Fire From The Altar, Ruinous et ex-Funebrarum), le groupe se compose de Mike Hussey à la basse (ex-Deshumanized), Justin Spaeth à la batterie (Abacinate, Hammer Fight et Dysentery) ainsi que de Steve Horvath à la deuxième guitare (Deteriorot). Après une première démo en 2000, il faudra attendre trois ans pour le premier album, puis un silence de huit ans pour une deuxième démo et un album l'année suivante. Un EP en 2014, un single en 2015 et... Plus rien, jusqu'à quelques messages il y a quelques mois pour annoncer la sortie d'"Angelplague", leur nouvel album ! Un concentré de death metal pur jus comme les Américains savent si bien le faire. On s'échauffe bien la nuque avant de commencer pour éviter les courbatures...

L'album commencera de la plus belle des manières possible avec le blast d'introduction de "Destined To Return". Les riffs du groupe sont sales, puissants et la voix de Matt Medeiros colle parfaitement à l'univers gore du projet. Le break ralentira un peu le tempo pour permettre la formation d'un wall of death dans la fosse, puis explosera de nouveau jusqu'à "As The Serpent Devours". Un peu plus lente que le premier titre, cette composition est également beaucoup plus lourde. Les musiciens se sont beaucoup investis ces dernières années, et la composition s'en ressent ! Le tempo augmentera au fur et à mesure puis freinera progressivement pour revenir à sa vitesse de base. "Christened Upon The Stab", que l'on connaît donc depuis 2015, voit la naissance d'un son de basse exceptionnel. C'est clairement cet instrument qui mène le titre entier, et les autres qui suivent et renforcent la violence de cette claque monstrueuse. Autre monstre, "Not Peace But Pestilence" a pour but de nous faire comprendre que le groupe n'en est pas à son coup d'essai et qu'ils savent, sans pour autant se reposer sur des clichés du style, écrire des titres tout aussi efficaces que leurs acolytes suédois. Mais c'est avec "Scorched Earth And Blackened Skies" que le mot "brutal" prendra tout son sens. Un chant qui alternera entre un growl caverneux et un scream perçant, puis qui mélangera les deux, c'est évidemment me prendre par les sentiments... Mais ça fonctionne, et c'est mon titre préféré de l'album, qui deviendra de plus en plus épique, avec quelques riffs atmosphériques sur la fin de ces six divines minutes. C'est difficile de sortir d'un titre aussi planant, n'est-ce pas ? Eh bien c'est "Source Of My Evil" qui va s'en charger, en vous envoyant une vague de son en pleine face, avant un passage par des sons plus mélodiques sur "Surge Of Terror". Même si la rythmique reste d'une puissance rare, la guitare lead est clairement inspirée de l'âge d'or du death mélodique d'Europe du Nord ! C'est déjà le dernier titre... "Bitter Sacraments" qui jouera la carte du parpaing pour laisser une trace indélébile dans nos esprits. En effet, le son de ce titre est clairement explosif grâce à Justin Spaeth qui se démène derrière ses fûts, massacrant ses cymbales et abusant de sa double pédale.

Vous pensiez que tous les groupes de death se ressemblent ? Voici de quoi vous démontrer le contraire. Même si la base est commune, l'univers de chacun est différent, et la qualité est au rendez vous chez Kalopsia. Les riffs s'axent clairement sur la violence, mais les musiciens n'hésitent pas à inclure quelques sonorités atmosphériques piochées dans leur âme pour faire de ces huit titres un album à posséder d'urgence !


Matthieu
Mai 2017


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.kalopsia.org