Le groupe
Biographie :

Jørn Lande est un chanteur norvégien de metal. Il a entre autres fait partie des groupes Ark et Masterplan et a collaboré avec Yngwie Malmsteen. Il a également formé son propre projet, Jorn, actif depuis 2000 avec l'album "Starfire".

Discographie :

2000 : "Starfire"
2001 : "Worldchanger"
2004 : "Out To Every Nation"
2006 : "The Duke"
2007 : "The Gathering" (Compilation)
2007 : "Unlocking The Past"
2007 : "Live In America !" (Live)
2008 : "Lonely Are The Brave"
2009 : "Spirit Black"
2010 : "Dio"
2012 : "Bring Heavy Rock To The Land"
2013 : "Traveller"
2016 : "Heavy Rock Radio" (Compilation)
2017 : "Life On Death Road"


Les chroniques


"Life On Death Road"
Note : 17/20

Essayez de ne pas vous sentir étourdis à la lecture de l’ensemble des collaborations de Jørn Lande au fil des années depuis 2000. Que ce soit au sein de Ark, de Between Twillight, de Masterplan ou en duo avec Sir Allen, Jorn sévit sur la scène metal depuis près de 17 ans. Et la liste des membres qui forment son groupe est d’autant plus étourdissante : Mat Sinner à la basse, Alex Beyrodt à la guitare, pour ne nommer que ceux-ci, que des grands noms du genre. La plupart du temps, les "supergroupes" déçoivent. Comme quoi autant de talent n’est pas toujours garant de succès ou de qualité de la musique. Rien de tel avec Jorn.

On a affaire ici à du pur heavy metal aux tendances AOR, sans dénigrer pour autant une approche plus progressive comme dans l’excellent morceau "Love Is The Remedy" qui pourrait laisser sous-entendre une insipide ballade. Combien un titre de chanson pourrait être aussi trompeur que celui-ci, car cette chanson est l’exemple parfait de ce que Jorn peut apporter de mieux : du solide rock à l’état pur, une batterie délirante, des riffs de guitare puissants et un refrain à faire sourire les plus difficiles d’entre vous.

Et lorsque que le groupe se laisser tenter par une approche plus hard rock, jamais elle ne médise les différentes influences provenant des membres du groupe. Que ce soit des saveurs power metal à la Primal Fear ou des moments plus progressifs à la Silent Force, clairement rien n'a été tenté pour diminuer ou censurer la provenance de chacun de ces musiciens professionnels, passés maîtres de leur art. Cet album respire le professionnalisme à plein nez. Un son immense, un soin particulier apporté à l’écriture des chansons, une diversité évitant l’ennui ou le copier-coller, tout est présent pour donner une solide leçon de heavy metal à tout aspirant voulant prétendre à une place dans le domaine.

Toute l’étendue de la qualité de la production de cet album est démontrée dans le morceau suivant, "Dreamwalker", avec comme accompagnement pour la sublime voix de Lande, une guitare acoustique cristalline, directement d’un autre monde, suivie de guitares électriques parfaitement mixées dans un amalgame moderne et puissant. Ce produit d’exception est l’œuvre d'Alessandro Del Vecchio, à la feuille de route tout aussi impressionnante que ses collègues musiciens au sein de Jorn. Agissant à titre de claviériste autant que de producteur, Del Vecchio s’est assuré de donner à cet album le son qui lui était dû.

La biographie accompagnant cet album mentionne le désir de Lande de ne pas produire qu’un autre album de Jorn, mais bien le meilleur album possible. On peut dire sans problème que cela est mission accomplie et vient du même coup confirmer ce que l’on sait tous déjà : Jørn Lande est un des plus grands chanteurs du monde metal.


Mathieu
Juillet 2017




"Traveller"
Note : 15,5/20

A peine une année écoulée depuis "Bring Heavy Rock To The Land" et voilà que l’extraordinaire chanteur norvégien remet le couvert avec un nouvel opus nommé "Traveller". Enregistrant dans son line-up l’arrivée d’un nouveau guitariste en la personne de rond Holter, plus connu pour avoir officié dans le groupe de glam Wig Wam, que peut-on attendre de cet énième album de Sir Lande ?

Si l’offrande de l’année dernière n’était pas mauvaise en soi mais demeurait dispensable dans la discographie des Norvégiens, "Traveller" a contrario est composé de pistes plus inspirées rendant un contenu de très bonne facture. Peut-être est-ce dû à l’arrivée de  Trond Holter. Il faut bien dire que le gratteur a vraiment du talent à revendre, en tout cas il y a bien longtemps que le combo ne nous avez pas pondu un opus aussi sympathique ! Et pratiquement du début à la fin on prend notre pied. Avec "Overload" et "Cancer Demon", pistes assez lourdes caractérisant la marque de fabrique des Scandinaves, on sent déjà que la bande est prête à en découdre ! Avec toujours un Jørn Lande au sommet de ses cordes, ces deux premières compositions sont solides et abouties. Il en est de même avec le titre éponyme "Traveller" et son refrain bien compact. Cette première partie d’écoute est bien ficelée et demeure vraiment ancrée dans l’univers du combo, la seconde partie par contre s’avère plus intéressante avec une certaine originalité dans les compos. Ainsi "Legend Man" fait belle figure de par son introduction au synthé et par son rythme effréné. Le tout ponctué d’un refrain entêtant pour une piste fraîche et excellente. Sans aucun doute ma track favorite. "Carry The Black" détient quant à elle une atmosphère planante sur un fond quelque peu horrifique, elle fait énormément penser à l’univers de  Black Sabbath dans les années 70, piste très convaincante. Pour ce qui est de "Rev On" et "Monsoon", la troupe s’aventure dans un très bon rock faisant penser à des groupes tels que les Guns N' Roses par exemple de par la floppée de riffs tranchants et de par les solos dévastateurs. A travers ces deux offrandes, on sent que l’ex-guitariste de Wig Wam a bien pris ses marques dans son nouveau groupe. Ce nouvel opus se termine par "The Man Who Was King", énième hommage au regretté Ronnie James Dio, avec un début acoustique très bon relayé par une partie plus heavy, où Jørn Lande fait passer ses émotions, un bel hommage en somme.

Avant d’écouter "Traveller", j’étais assez sceptique car les derniers albums de Jorn ne m’avaient pas plus conquis que ça ! Et je vais vous dire en toute franchise : ça fait bien longtemps que la troupe n’avait pas sorti une fresque aussi attachante ! Est-ce dû peut-être à la collaboration du nouveau guitariste ? En tout cas c’est du bon heavy que l’on prend plaisir à écouter. De bonne augure pour la suite.


Vince
Février 2014




"Bring Heavy Rock To The Land"
Note : 13/20

Jørn Lande, chanteur norvégien ayant officié pour Ark ou Masterplan, commence à avoir une carrière solo bien remplie. En effet, douze années se sont écoulées depuis le premier album "Starfire", et voilà que notre emblématique vocaliste remet le couvert cette année avec "Bring Heavy Rock To The Land".

Pour son septième album solo, Jorn nous délivre une musique très heavy, comme à son habitude. Un premier titre, "My Road", calme et assez émouvant, ouvre les hostilités. Une super entrée en matière où on ne peut qu’apprécier le talent de Mr Lande et de sa voix sulfureuse. Après nous avons droit à un heavy solide, appliqué, muni d’un refrain surpuissant et accrocheur à en faire headbanguer plus d’un, en témoigne le titre éponyme "Bring Heavy Rock To The Land" ou l’excellent "A Thousand Cuts" taillés sur mesure pour le live. Les morceaux plus speed "Chains Around You" et "Ride To The Guns" affolent et revigorent la setlist par son dynamisme. La ballade plutôt bluesy et réussie "Black Morning" démontre que le combo puise dans toutes ses influences. Passons aux deux reprises concoctées par la troupe : la première, "Ride Like The Wind" de Chritopher Cross, déjà revisitée par Saxon en 1988, est vraiment bien retranscrite. Moins speed que ces prédécesseurs je vous la conseille vivement. Puis la deuxième il s’agit de "Time To Be King" de Masterplan, ancien groupe de Jørn Lande, qui n’apporte finalement pas grand vu sa similarité avec l’originale. Pourquoi le choix de reprise pour celle-ci ? Le reproche général que l’on peut faire sur cet album est incontestablement le manque de prise de risque. Jorn fait du "Jorn", rien de plus, rien de moins. On a droit tout au long de la tracklist à des riffs maintes et maintes foisexploités sonnant très Dio ou Iron Maiden des années 80. De ce fait "Bring Heavy Rock To The Land" ne révolutionnera pas le genre.

Un album à classer dans la discographie de Jorn pourrait-on dire car même s'il est très agréable à l’écoute, il risque au bout d’un certain temps de squatter le range CD pour des lustres car une certaine lassitude risque de vous emparer. Les fans seront aux anges et pourront headbanguer à tout va devant la chaîne hifi. Pour le reste, prêtez-y l’oreille si vous souhaitez trouver refuge auprès d’un bon son heavy de cette année !


Romain
Novembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.jornlande.com