Le groupe
Biographie :

John Lowery aka John 5, né le 31 Juillet 1971 dans le Michigan est l'une des plus grandes figures emblématiques dans le genre guitariste soliste. La majeure partie du monde l'avait découvert en 1998 via le groupe Marilyn Manson où il a hérité de son surnom (cinquième changement de musicien au sein du groupe) et où il a gratté jusqu'en 2004 (une séparation due à quelques soit disant accrochages avec Brian Hugh Warner aka Marilyn Manson). Mais John Lowery ne s'arrêtera pas là ; pour notre plus grand bonheur, il se lance dans une carriere solo où il joue le guitar hero avec des solos à n'en plus finir, et il est en parallèle leader du groupe Loser, qui malheureusement ne marquera pas les esprits et partira rapidement aux oubliettes. Tout au long de son périple musical, John Lowery participera aux albums de grands groupes comme Rob Zombie ("Educated Horses"), Scorpions ("Humanity Hour 1"), Static-X ("Cannibal"), Meat Loaf ("Bat Out Of Hell 3") etc...

Discographie :

2004 : "Vertigo"
2005 : "Songs For Sanity"
2007 : "The Devil Knows My Name"
2008 : "Requiem"
2012 : "God Told Me To"
2014 : "Careful With That Axe"


Les chroniques


"Careful With That Axe"
Note : 18/20

Qui peut se vanter d’avoir collaboré avec David Lee Roth, Rob Zombie, Marylin Manson, Lynyrd Skynyrd, Lita Ford, Scorpions, Paul Stanley… ? John 5, l’unique. Impressionnant n’est-ce pas ? Ce n’est pas finit. Il est temps de se pencher sur sa carrière solo, qui s’est agrandie il y a peu avec un huitième album : "Careful With That Axe".

Comme le prouve ce redoutable C.V, ce musicien fait d’une guitare ce qu’il veut. Il s’exprime tellement bien avec son joujou que chant et paroles ne manquent pas à ses compositions : ce sont de véritables histoires qu’il raconte et de vrais sentiments qu’il transmet avec ses solos déjantés. Effectivement, bien qu’instrumentaux, les dix titres de cet album s’enchainent sans lasser. Au contraire, ils fascinent. On a presque mal aux doigts pour lui à la fin de l’album… Quant au style, bien qu’il soit catalogué "guitariste de metal", il joue du John 5 : difficile de confondre ce jeu et ce son qui lui sont propres. Et ce, malgré ses délires schizoïdes : John 5, le fou furieux qui enchaîne sans scrupule un titre aussi heavy que "This Is My Rifle" avec un morceau purement country tel que "Jerry’s Breakdown", avant de revenir plus tard au metal avec "Portrait Of Sidney Sloan" et enquiller de nouveau de la country avec "Jiffy Jam". Il ne s’agit pas de fusionner deux styles qui n’ont rien à voir, mais bien de jongler avec : surprenant, mais jamais décevant. Sans oublier entre temps "Villisca", un de mes moments préférés de l’album, moi qui, sensible au son d’une guitare, avait déjà été marquée lorsque je l’avais vu jouer ce solo bien identifiable avec Rob Zombie. Je prédis donc que les fans de mister Zombie seront plutôt enchantés de retrouver ce morceau ailleurs que sur scène. Aussi, on avait déjà constaté ses prouesses de musicien éclectique, ouvert et complet, offrant un travail profondément riche, intéressant et unique, sur ses albums précédents : "God Told Me To" sorti deux ans plus tôt, était déjà composé de pépites country "Asland Bump", ou aux sonorités hispaniques "Noche Acosador", et même d’une reprise de Michael Jackson "Beat It"… Fidèle à ses prédécesseurs, "Careful With That Axe" fait voyager l’auditeur d’un titre au suivant. Car avant de clôturer l’album comme il l’a commencé, avec un titre bien Metal comme "The Dream Slayer", John 5 nous kidnappe sur son tapis volant et nous conduit au cœur d’une fraîche soirée en Espagne avec "El Cucuy", joli moment au son clair.

Je plains les amateurs de musique qui s’accrochent à leurs préjugés, comme quoi les musiques instrumentales sont ennuyeuses. Cette opinion plus que répandue est un obstacle que ce musicien extrêmement talentueux a choisi d’affronter, fidèle à ce qu’il a dans les tripes plutôt qu’à la facilité. Parce que quand j’écoute "Careful With The Axe", je n’entends pas de la démo mais des histoires, racontées par des notes. Faites-en l’expérience : chaque morceau est tellement à part qu’il y a forcément un moment où vous serez personnellement touché et où vous vous laisserez embarquer…


Gabba Gabba Hey
Septembre 2014




"God Told Me To"
Note : 18/20

Il y a certains albums qu’il est difficile de chroniquer que ce soit par manque de matières, linéarité de l’opus, mauvaise approche, etc. Bref les raisons sont nombreuses. Mais heureusement ce n’est absolument pas le cas du dernier bébé de l’un des meilleurs (si ce n’est le meilleur) guitaristes du moment : John5. Il nous revient cette année avec un petit bijou du genre, "God Told Me To". Un album qui englobe à lui seul tous les superlatifs connus : fabuleux, merveilleux, incroyable…

Avant de parler de la musique proprement dite, l’artwork est tout simplement sublime ; entre la peinture et le manga, la pochette résume parfaitement le personnage complexe qu’est John. Mais ceci n’est qu’un début. Le premier titre de l’album s’intitule tout simplement "Welcome To Violence", un titre 100% metal comportant les seuls paroles de tout l’opus en intro. Le guitariste nous plonge directement dans un univers brutal avec une guitare rapide et efficace. Le headbang est quasi obligatoire sur ce titre. Puis vient la reprise de "Beat It" de Michael Jackson ; un brin plus rock mais respectant bien l’originale. La gratte remplace parfaitement les voix. Après un petit passage country et un peu punk avec les deux morceaux suivants, arrive THE perle de l’album : "The Castle" ! Un titre entièrement fait à la guitare sèche et au banjo, avec pour seules percussions les mains de l’artiste frappant la caisse de la gratte pour en sortir un son profond ; ainsi que le bruit des cordes jouées à l’archer pour remplacer le violon. Et que dire de "Noche Acosador" single sorti en 2011, un morceau jonglant entre la guitare gitane espagnole et les grands airs d’Amérique latine. L’album se termine en beauté sur une ballade triste mais superbe, "Creepy Crowler". Elle sonne tel un au revoir donnant à cet opus l’apothéose qu’il mérite. Etant déjà bien gâté avec tout ça, John 5 en remet une couche avec un DVD bonus composé d’extraits de concerts, de clips, de séances d’enregistrement plus tout un tas de surprises. Mais je n’en dis pas plus, celles et ceux qui achèteront "God Told Me To" auront l’honneur de découvrir de quoi il retourne.

En résumé, voilà l’album parfait, rien ne manque, rien est en trop, il y en a pour tous les goûts, c’est accessible à tous et à proprement parler envoûtant, voire hypnotique. Un album qu'on se doit d’avoir chez soi car il vous révélera bien plus que ce que je vous ai déjà dit. Une pure merveille.


Killheart
Octobre 2012




"Requiem"
Note : 16/20

"Requiem", le dernier opus de John 5 est une merveille en soi, avec ses gros riffs bien lourds comme les albums précédents et toujours accompagné de solos pêchus à souhait. Cet album a bizarrement, par rapport aux anciens albums, laissé de côté le style country pour donner dans un genre metal "salace" comme John 5 sait si bien le faire. La touche rock 'n' roll blues, est elle, toujours présente ; il n'a quand même pas tout changé. On remarque de même une petite, voire pour certaines personnes, une énorme sonorité Rob Zombie dans cet album ; mais cet avis est personnel. Encore une fois, John 5 a réussi à faire un album digne de ce nom. Malheureusement, petite critique il y a : la musique de John 5 reste du John 5, on retrouve énormément de sonorités des albums précédents et aussi certains riffs (comme tout les groupes me direz-vous, sauf qu'il n'y a là que du solo ; et de retrouver un solo qui se trouve déjà dans un autre album, c'est beaucoup plus choquant qu'un simple riff de base), mais cela n'entâche pas la grandissime qualité de cet album et des précédents. Si vous ne connaissez pas John 5 je vous le conseille, et si vous n'aimez pas les groupes de guitaristes solistes vous n'avez qu'à bien vous pencher sur du John 5 parce que la guitare chante à la place de la voix, tel "Welcome To The Jungle" des Guns N' Roses que John 5 a repris dans son album "The Devil Know My Name". Un maître dans son genre, de la perfection à l'état pur, tout simplement du "John 5".


Chris
Mars 2009


Conclusion
Le site officiel : www.john-5.com