Le groupe
Biographie :

Jesus Cröst est un duo de grindcore hollandais originaire de Rotterdam et formé en 1997. Il ne lui faut que deux ans pour sortir son premier album, "Feeding Of The Party Pönks", en 1999. Suivront les albums "Fehlentscheidung" en 2005, "ToT" en 2008 et "010" en 2010, entrcoupés de nombreux EPs, splits et tournées. L'album "1986" sort en 2014 chez Bones Brigade Records. "Die Tonmeisterei Sessions" sort en 2017 chez Give Praise Records.

Discographie :

1999 : "Feeding Of The Party Pönks"
2005 : "Fehlentscheidung"
2008 : "TöT"
2010 : "010"
2014 : "1986"
2017 : "Die Tonmeisterei Sessions" (Compilation)


Les chroniques


"Die Tonmeisterei Sessions"
Note : 17/20

Encore un putain de groupe totalement What The Fuck qui me débarque dans les oreilles là ! Rien que le nom ferait mouiller une vieille peau toute desséchée : Jesus Cröst. Quand on sait en plus que ses deux membres viennent des Pays-Bas, on a raison de s’attendre au pire, dans la catégorie "grindcore bien suintant qui ne laisse pas ton caleçon indemne". Oui, ça ne va pas transpirer l’intelligence, on peut le dire tout de suite.

Après plus de vingt ans d’existence, voilà qu’ils nous pondent un genre de discographie qui regroupe une bonne grosse quantité d’infâmes titres (71 morceaux, rien que ça…), sortis chez Bones Brigade Records (Chiens, Dispose You, Fucking Invincible, Warfuck, Evisorax…) et Rodel Records. Bon, que vaut donc ce "Die Tonmeisterei Sessions" ? Je crois que je vais bêtement reprendre ce qu’ils en disent en retenant principalement un seul et unique mot : POWERVIOLENCE. Voilà, c’est ce qui résume le mieux ces nombreuses pistes qui s’enchaînent à une vitesse folle. C’est violent et puissant, point. Leurs influences passent par Jig-Ai, Ulcerrhoea, Phobia, Magrudergrind, PLF, Progeria, Yacopsae, Y, Mesrine, Rompeprop… Personnellement, j’ai surtout pensé à du bon gros Nasum ou Napalm Death, en plus sauvage (si si, c’est possible).

L’idée est claire, ça tamponne non stop, le rythme change très peu, zéro ralentissement, et je peux vous dire qu’après deux heures d’écoute, j’ai clairement l’impression que ma tête va exploser. Nos hooligans de Rotterdam foncent en ligne droite, directement dans le mur du blast, en hurlant et en nous balançant des pig squeals aussi nombreux que torturés. C’est vraiment du bon gros pipi-caca-vomi comme on l’aime, sans se prendre la tête, sans chercher quoi que ce soit de plus que de nous briser les tympans, et dans ce domaine, on peut sans souci affirmer qu’on est tombé face à des champions de la discipline. Bon courage pour tout écouter…


Grouge
Août 2017




"1986"
Note : 16/20

Ce disque est une grosse dédicace au football, moi qui suis un fan absolu de ce sport je suis comblé, car j’adore me gratter les couilles dans mon plus vieux survet’ gris, tellement vieux d'ailleurs qu'il laisse dépasser ma pine qui vient se déposer sur le canap' à chaque fois que je me pose dessus. Le trou énorme dans les vieux survet' c'est vachement utile ! Pour parfaire le tableau j'ai la biere à la main, et il faut savoir que je ne regarde pas un match sans avoir bien sûr les pieds sur la table basse, et de préférence ils trempent dans le ramequin de cacahuètes. La situation est claire ? Je suis prêt à rentrer sur le terrain, en boîtant bien sûr, car un bon joueur de foot se doit de boîter constamment, même s'il joue en amateur ou en fana du dimanche matin. Le foot et moi, ça doit bien faire 20 ans qu’on s’est pas croisés. Ah, l’arbitre vient de siffler la mise en jeu, je me précipite sur le premier morceau, ça tombe bien, c’est le gardien Rinat Dasaev ! J’ai oublié de préciser que chaque titre, il y en a 22, porte le nom d’un joueur de foutreball. C'est plutôt original comme concept !

"Horst Hrubesch", célèbre joueur allemand qui adorait marquer de la tête, est sur le terrain en ce moment, il déplace des montagnes avec sa grosse carcasse de chleuh, il "crust to the core" et produit un jeu de milieu de terrain. Il temporise, et lance le ballon comme un nonos à "Butragueno" qui accélère le tempo de façon considérable, ses pas martèlent le pelouse à une bonne vitesse, puis il breake d’un coup, pour passer le nonos à "Francescoli", ce fameux Uruguayen au nez d’aigle. En bon roublard, il produit un jeu rapide, tellement rapide qu’il ne touche la balle que 20 secondes. Le gros chevelu blondinet "Valderama" ne touche pas le ballon plus longtemps que son équipier, mais les dribles ont été rapides, et foudroyants. Les passes s’enchaînent et plusieurs joueurs font mumuse de bien belle façon. L’arbitre siffle, mais d’où je suis, je n’entends presque que des pig squeals ! Le rouquin polonais "Boniek" ne touche pas le ballon plus longtemps que les autres, c’est-à-dire une vingtaine de secondes. C’est limite du foutage de gueule ! À croire que l’équipe ne veut pas jouer, ils craignent la fatigue ou quoi ces minables ?? Mais mange-le ton pain bordel de merde !!!! Enfoiré !!! Replace-toi !! T'es hors jeu !!! Replace-toi !!!! Le tempo oscille entre rapidité (grind / crust) et crust tout simplement. L’équipe des 22 joueurs fait dans le funball, chacun touche le morceau de cuir gonflé entre 20 secondes et 1 minute. Si je ne devais citer que quelques bons joueurs, je penserais de suite à "Tardelli", "Protasov", "Burruchaga"… ils ont un style "Brutal Truth" qui me plaît énormément. Le maillot de l’équipe est superbe et résume bien ce à quoi ils sont prêts sur le terrain ! Leur jeu est plutôt bien construit, il alterne phases de jeu rapide et phases plus modérées, de toute façon, vu l’équipe qu’il y a sur le papier, tout est possible !

Le coup de sifflet final vient de retentir, et comme prévu l’Ivoirien Drogba a vu clair dans mon jeu et m’a fait encaisser le seul but du match, je me suis relevé de cet affront en boîtant comme il se doit pour regagner mon canapé, en pétant comme un soudard, décidément les cacahuètes, c’est pas pour moi ! Comme le foot ! Superbe match quand même, une partie originale comme je les aime. Fan des années 80, fan de foot jusqu'au bout des seins... Quoi ??? Carton rouge ???


Davidnonoise
Août 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/jesuscrostgrindcore