Le groupe
Biographie :

Formé par des membres venant de différents groupes et courants musicaux de la scène bordelaise (Asgard, Nihil, Oversoul, Bristol Meyer Squibb…), Jenx voit le jour en Janvier 2002. Dès le départ, les influences sont très éclectiques mais le but est unique : Créer une identité propre au sein d’un projet complet. Au fur et a mesure des compositions, le groupe élabore un metal énergique, lourd et puissant, teinté de sonorités industrielles grâce aux samples et batteries électroniques. Jenx n’est pas simplement un projet musical mais un concept artistique dans lequel se mélangent peintres graphistes, webmasters, vidéastes ainsi qu’un grand nombre de personnes qui se sont investis dans ce projet et qui lui permettent de prendre son essor. Appuyé par des structures émergeantes comme PMA Productions ou Bud Records, le groupe à pu enregistrer un CD et fonder un bureau lui permettant de travailler le développement du groupe. Jenx sort d'abord le maxi "Unusual", enregistré à Bud Records par Mathieu Déron et Mixé par El Mobo au studio El Mobo. "Fuseless", premier album du groupe, sort en Février 2007 chez SL Works / Season Of Mist. "Enuma Elish", sort dans les bacs le 11 Mai 2012 (Klonsphere / Season Of Mist). "Drift" sort chez M-Tronic Records le 4 Février 2014.

Discographie :

2004 : "Unusual"
2007 : "Fuseless"
2012 : "Enuma Elish"
2014 : "Drift" (Remix)


Les chroniques


"Drift"
Note : 18/20

Jenx déjà de retour après l'excellent "Enuma Elish" sorti en 2012 ? Oui et non, car même si ça y ressemble beaucoup, "Drift"n'est pas un nouvel album, ni un EP et encore moins un simple disque de remixes, il s'agit de bien plus que ça.

"Drift" est le résultat des expérimentations sonores de Lynnk, l'homme aux machines de Jenx. Celui-ci a décidé de pousser jusqu'au bout les idées qu'il avait amenées sur "Enuma Elish", en reprenant à son compte, quasiment l'ensemble de l'album. Comme dit plus haut, il ne s'agit pas ici d'un simple album de remixes, mais d'une relecture totale d'un album, et d'une vision alternative d'un artiste sur l'une de ses œuvres. Les structures des morceaux sont ici totalement repensées, et les guitares, malgré le fait qu'elles ne soient pas éclipsées, cèdent leur place aux machines. La construction même de l'album original s'en trouve totalement bouleversée, en témoigne le titre qui ouvre cet album, "Inner View", long de 11 minutes, et regroupant dans un long trip jubilatoire et electro / industriel, les moments forts de "Enuma Elish".

Tout est fait pour déstabiliser le consommateur "lambda" de metal indus : point de remix dancefloor bidonné ici, en effet aucun clavier bontempi ne vient polluer nos oreilles, les effets trance ou dark electro, commun au genre ont été ici totalement mis à l'écart ! Idem pour le gros dubstep tendance qui tache, et qui fait jumper les spring-breakers (et les cyber-goths 2.0 en mal de sensation) ! L'électronique ici est, tout en étant omniprésente, plus recherchée, les rythmiques y sont déstructurées, les bidouillages divers et variés flirtent plus du côté des productions electro / indus de chez Ant-Zen, le dubstep (mais le bon cette fois), celui des Aanglais Kode9, Burial ou Scorn, voire même vers l'IDM façon Aphex Twin ou Pan Sonic. Et que dire du tracklisting ? Six titres au total, mais des morceaux longs, renouant avec la tradion du rock progressif, où le climat et les ambiances prennent le pas sur les structures couplet / refrain habituelles.

Bon du coup, avec les termes comme "rock pProg", "déstructuré", "Aphex Twin"... vous êtes en droit d'avoir peur et de vous dire : "Bordel, de la branlette musicale ! Il doit étre chiant comme la mort ce disque !". Eh ben non ! Au contraire ! Lynnk de Jenx prouve ici qu'on peut proposer quelque chose de carré et efficace, voir de tubesque (l'efficace "Chains Of Labor", ici remanié en devient un véritable hit !), tout en suivant des chemins électroniques sinueux, et sans à avoir à utiliser les chemins putassiers empruntés habituellement par les remixeurs du dimanche.

Et le metal dans tout ça ? Il va bien, il se porte très bien même ! Ca reste du Jenx ! Les riffs tuent toujours autant et la voix de Xav Jenx est toujours aussi puissante. En gros ça gueule et ça envoie avec toujours autant de panache ! Sauf que là, Jenx et Lynnk viennent clairement de passer un cap, "Drift" est bien plus qu'un simple disque de metal industriel , et risque d'en déboussoler plus d'un (du moins ceux pour qui metal indus = Rammstein), car là, l'indicatif "industriel" n'est pas uniquement là pour faire de la figuration. "Drift" est un véritable caviar pour tout fan de crossover exigeant, un disque rare et courageux, une véritable remise en question artistique, en plus d’être une réussite totale sur tout les points.


Duvelpower
Janvier 2014




"Enuma Elish"
Note : 17/20

Et une deuxième galette pour nos Bordelais de Jenx, du son metal indus mais pas n'importe lequel, Jenx est habile dans le maniement de riffs bourrins entremêlés d'ambiance électronique. Ce second opus commencera sur "The Flood", bon morceau sans être réellement transcendant, malgré les très bons riffs indus apportés par Lyynk, un grand plus il faut le reconnaître dans la musique de Jenx. Je serai déjà bien plus surpris par "Chains Of Labor" avec cette intro “électro” sous le jeu aux fûts de Tiko qui se fait bien plaisir, la voix de Xav est toujours des plus appréciables par ce timbre particulier dont lui seul a le secret, mêler puissance, profondeur et maîtrise n'est pas donné à tous et on ressent le travail fournit en amont. Les Jenx s'amusent vraiment à la composition, ils se jouent des riffs à l'image de "RFID" qui se veut méchamment puissant au niveau des guitares de Jessy et Max. Ce morceau marque des pauses indus avec Lyynk aux commandes qui s'éclate comme un petit fou : elles ne s'intercalent pas comme des césures soudaines qui casseraient vilainement le rythme ! Non, le tout coule de source et c'est un des points forts de Jenx, le changement de rythme et d'ambiance mené de main de maître. On aura droit à une bonne dose de brutalité sur le morceau éponyme "Enuma Elish", une dominante electro sur "Nibiru", ce qui aura le don de satisfaire divers auditeurs de la diversité du son de Jenx. Deux très bons morceaux sur cette galette, "Sycamore" Part I et Part II qui clôturent "Enuma Elish", ces deux morceaux sont comme une représentation de la musique de Jenx, la première partie axera sur une dominante metal, avec des riffs accrocheurs et brutaux, la seconde sur une dominante electro bourrée d'ambiances diverses passant de moments sombres à d'autres plus éclairés. Jenx aura su, une fois de plus, défendre le faire-valoir de sa musique, un savant mélange metal indus qui ne peut laisser indifférent.


Phenix
Juin 2012




"Fuseless"
Note : 17/20

Après avoir fait parler de lui aussi bien auprès de la presse nationale qu'auprès du public grâce à son maxi 4 titres sorti en 2004, Jenx attaque l'année 2007 avec la sortie tant attendue de son premier album. Enregistré et mixé au Conkrete Studio chez Monsieur "Gros Son" Elmobo puis masterisé à l'Autre Studio de Monsieur Bouquet, "Fuseless" bénéficie d'un son digne d'une bonne production internationale. Si Jenx était une plante, ce serait un OGM conçu à base de Fear Factory, de Machine Head, de Static-X et de quelques gènes de Sepultura époque Max Cavalera. Vous l'aurez vite compris, cet album sent bon le gros metal indus Américain mais pas seulement. Jenx joue à merveille avec l'utilisation de ses samples et de ses percussions pour créer des ambiances assez uniques, sombres et pesantes. Autre constat, les compos semblent plus posées que sur le maxi. Je veux dire par là que le côté "martelage industriel intensif" a laissé place à des titres plus lents, plus riches musicalement parlant et plus "froids" comme en atteste l'interlude musical "Mute". Le chant écorché de Xav accentue ce sentiment de souffrance, de torture, de douleur que peuvent laisser transparaître les compos. A noter que le titre "Unusual", présent sur le maxi, est ici proposé dans une nouvelle version dans laquelle sont conviées les percussions des Tambours Du Bronx, le résultat est excellent ! On se prend au jeu en frappant sur ce qui se trouve sous nos mains. "Fuseless" est une des bonnes surprises de ce début d'année et Jenx n'a pas fait les choses à moitié. Cet opus devrait lui permettre d'accéder au rang des grosses cylindrées du metal Français !


Petebull
Mars 2007




"Unusual"
Note : 17/20

Formation récente composée de musiciens issus de divers combos de la scène bordelaise (Asgard, Psalm, Nihil, Oversoul pour Xav' ; Voracious Gangrene, Bristol Meyer Squibb pour Jessy ; Witchcraft et Needs pour Gérald ; Heresia pour Niko), Jenx vient de signer chez Mono-Emotional Records avec sa démo "Unusual" et un album à venir au printemps 2005. Ils ont récemment ouvert pour Gojira et Loudblast au théatre Barbey à Bordeaux. C'est parti pour l'écoute…

Entrée en la matière avec "Demonhead". D'emblée, ce morceau ravageur nous donne un avant goût de la marque de fabrique de Jenx. Rythmes rapides, riffs efficaces, samples jungle et autres nous indiquent qu'il s'agit clairement d'un indus-metal qui se pose là. Il se dégage une énergie mécanique qui rappelle le "Burning inside" de Ministry, mais en plus couillu. Le 2ème extrait "Remember" nous plonge dans une toute autre ambiance. En effet, cette compo mid-tempo très bien menée nous prend aux tripes tant les émotions sont présentes, voire pesantes. Il s'agit plus de sentiments nostalgiques ici. Xav' nous livre un chant véritablement poignant qui ne fait que renforcer la beauté de ce morceau. "Unusual" balance un tempo lent, haché et lourd. L'influence Reznor que l'on ressent bien, sublime littéralement ce fantastique extrait aux ambiances presque gothiques dans le dernier tiers. Enfin, "Compromise" le petit dernier vient marteler efficacement nos oreilles avec bonheur. C'est net, carré, rien à enlever ni à ajouter. Une fois cette délicieuse écoute terminée, concernant l'ensemble, notons que la batterie triggée très bien utilisée ne fait que renforcer la puissance rythmique des morceaux, ce qui avec l'utilisation des samples constitue une très bonne recette contribuant indéniablement à l'identité indus du groupe. Produite, mixée et masterisée au Conkrete Studio par Elmobo, cette démo nous déballe un son monstrueusement pro qui d'emblée, il faut bien le dire, troue le cul.

En résumé, Jenx nous ballade avec ce 4 titres d'une grande qualité dans son univers bio-mécanique où les sentiments humains se mêlent à la froideur des machines. Les paroles sont un concentré d'émotions que chacun peut interpréter à sa façon en fonction de son propre vécu, et il ne fait aucun doute qu'on tient là un groupe qui sait faire parler un concept. A l'écoute de cette galette, on pense à des pointures telles que Nine Inch Nails, Ministry ou encore Static-X (oui madame…). Et avec son chant puissant et mélodique, Xav' se fait une jolie place aux côtés de vocalistes de la trempe de Lars-Göran Petrov (Entombed) entre autres. Enfin, ici a lieu une rencontre exceptionnelle. Cet indus metal précieux démontre qu'on a affaire à une formation qui a déjà trouvé ses marques et qui fait preuve d'une grande maturité artistique. A suivre donc de très près en attendant l'album…


Sab
Juin 2004


Conclusion
A écouter : Demonhead (2004)

L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.jenxnoise.com