Le groupe
Biographie :

J.C. est un artiste originaire de la Haute-Savoie et actif dans la scène locale depuis bientôt dix ans. Après avoir participé ou créé de nombreux projets ou groupes de styles variés, il se lance en solo sous le nom de JC Jess Il réalise son premier album au Savern' Studio dont il est le propriétaire, puis s'occupe de mettre sur pieds une formation pour jouer en live. La musique se veut résolument heavy mais la diversité des influences et la personnalité des compos lui donnent un caractère bien particulier, et les retombées des premiers concerts ainsi que la réaction du public sont incroyables, et très encourageantes.

Discographie :

2007 : "Matter In Your Hand"
2008 : "Wake Of The Dead"
2010 : "Extratime" (EP)
2011 : "Battlefront"
2013 : "Broken Bones"


Les chroniques


"Broken Bones"
Note : 17/20

Quand j'ai commencé à écouter JC Jess avec leur album "Battlefront", j'avais trouvé leur musique correcte malgré un chant en anglais manquant de panache. Mais ça, c'était avant. Autant vous dire que je me suis vraiment bien réconcilié avec le groupe grâce leur album "Broken Bones" et leur rock metal qui ne cache pas des influences d'outre-Atlantique ainsi que d'un certain groupe danois appelé Volbeat. En effet, on rentre dans un style vraiment pêchu tout au long des chansons dont le mot "varié" ne peut être que cité. Entre le côté rentre-dedans de la piste "Broken Bones", le bon heavy metal de "Walk With Us", le morceau rock 'n' roll de "Don't Stand" la ballade d'"Irreversible Damages" et "Feelings " qui aurait pu rendre jaloux le groupe Green Day, JC Jess arrive à nous faire voyager dans différents rythmes avec un chant au niveau bien élevé. L'écoute entière de l'album est vraiment entraînante et les amateurs de rock heavy metal sauront s'y retrouver d'autant plus que la qualité de son ajoute un vrai plus.

Et si vos proches vous demandent de couper ce son complètement saturé auquel ils ne comprennent rien du tout (eh oui, ce genre de personnes existe), vous pourrez relativiser avec aisance car le groupe JC Jess a produit une deuxième galette pour ce même album en version acoustique. Vous pourrez reconnaître entre autres les chansons "Don't Stand" et "Feelings" se trouvant en version saturée sur le premier CD. Et en écoutant cet album "Broken Bones" acoustique tout simplement nommé sur le CD "Acoustic Album", j'ai vraiment reçu une impression de zen attitude par delà ces accords dégageant des rythmiques chaudes et prenantes. On pourra dire que l'"Acoustic Album" est le côté relax auquel on prend autant de plaisir que le côté saturé du premier CD. Entre le saturé et l'acoustique, les sensations d'écoute sont évidemment différentes tels que le côté mélancolique de "Remember" (alors que la version saturée ne donne pas la même impression) ou le côté rock 'n' roll toujours là mais qui sera classé au niveau soft, ce qui donne une vraie identité groupe sur tous les fronts.

Au final, le groupe JC Jess a vraiment su se réorienter vers un style musical qui saura agrandir sans peine sa popularité que ce soit dans le hard ou bien le rock havy metal. Une vraie référence qui saura s'imposer sans souci au niveau studio comme au niveau live.


JU
Avril 2014




"Battlefront"
Note : 14,5/20

Bon ça rigole plus chez JC Jess, le nouvel album "Battlefront" vient confirmer la volonté de Jean-Christophe Lefevre, guitariste de Nightmare, de faire partie du paysage musical heavy Français. En effet c'est avec un troisième album en quatre ans, sans compter un mini "Extratime" sorti l'an dernier, que le sieur a décidé d'enfoncer le clou, pour faire connaître ce projet solo au départ qui est devenu une entité à plusieurs âmes par la suite. Le heavy metal du guitariste semble toujours plus chaud et rock 'n' roll à chaque sortie de CD. Alors ne nous y méprenons pas, si la pochette peut légitimement nous rappeler celle de de S.O.D "Speak English Or Die", c'est peut-être parce que la chaleur qui se dégage du heavy metal de JC Jess, est devenue un peu plus rentre dedans, mais nous ne sommes pas encore au thrash crossover que les compères Ian, Milano et consorts nous envoient dans la patate depuis des années. Il y a encore une très large distance...

Cependant, le grain qui ressort de la production de ce "Battlefront", donne à l'album un attrait plus probant que les compositions elles-mêmes. La production, le son des chansons qui composent cet album est d'une redoutable efficacité. Le truc c'est qu'avec cet album on se balade un petit peu en terres multiples dans le heavy metal et c'est ici que le manque de cohésion véritable, d'homogénéité fait défaut. Si certains titres, comme "Saviour" ou "Soldier", se la jouent carrément burnés, avec des idées proches de Fight, le projet parallèle de Rob Halford, ou encore des vagues à la "Slave To The Grind" de Skid Row, dans les rythmiques, on observe quand même sur les autres compositions des différences majeures... Oui, c'est assez impressionnant de constater que JC Jess sait devenir relativement brutal sur les deux morceaux cités plus haut, mais le groupe a tendance à trop vouloir explorer tous les styles de heavy metal. C'est ainsi que "Walk With Us" sera nettement plus rock 'n' roll à la manière des Guns ou Slash, alors que des titres comme "Deads Are All Great", l'excellente "Remember" ou encore "Prepare Aim Fire" sont beaucoup plus typées heavy speed mélodique ou même heavy traditionnel à la Accept...

Après est-ce que la diversité est un mal en soi ? Ce n'est pas à moi d'en juger mais plutôt à vous. D'autant plus que malgré tout c'est le groove qui ressort comme dénominateur commun sur tous les titres, un groove à faire bouger un mort. Mais on s'aperçoit de tout ça qu'après de nombreuses écoutes. Ce qui fait qu'au départ on a la sensation que l'album est en fait rentre-dedans avec des rythmiques brutasses et épaisses, mais on ne discerne pas immédiatement leur subtilité. C'est ce qu'il s'est passé pour moi en tous les cas. J'ai eu du mal à entrer totalement dans celui-ci, il aura fallu plusieurs écoutes pour me dire que ce n'est pas aussi stérile qu'il n'y paraissait au commencement de l'écoute. Et en fait passé le cap de la simple écoute autoguidée, on discerne petit à petit des mélodies cachées et foutrement bien branlées. Il n'y a qu'à écouter "Crappy Day", on sent vraiment les tempos endiablés, brûlants où même le solo est venu de lui-même poser ses lèvres chaudes sur notre corps transi d'excitation. C'est carrément la deuxième partie de l'album, sur les 14 titres avec aussi un "Requiem" merveilleusement divin ou un "First Time I Was Born" qui fait la différence sur cet album.

Ce qui est aussi sympa, c'est que JC Jess n'a pas dérogé à la règle du heavy metal, en nous glissant subrepticement la ballade officielle d'un album de heavy. Et ici c'est "Irreversible Damages" qui vient apporter la bouffée d'air frais, le temps de la romance, le temps de l'amour, le moment où les oiseaux chantent et où le ciel est bleu se reflétant dans l'infini beauté et la profondeur indescriptible des yeux de l'être aimé que l'on regarde intensément... ça va l'émotion était-elle assez forte pour décrire le morceau ? Et que ceux qui pensent que cette ballade n'a rien à foutre là, c'est qu'il n'ont jamais écouté un album de heavy, de hard rock, car même W.A.S.P., même Skid Row, même Pretty Maids, ou encore Shakra, Guns et tellement d'autres ont toujours écrit des ballades bordel !!! D'autant que celle-ci me rappelle sur la fin du morceau, celle de "November Rain".

Bon, pour finir, en plus de ça, on a un petit bonus DVD en deuxième CD,  qui met bien en avant la chaleur scénique du groupe avec des morceaux , neuf si j'ai bien compté, tirés du la Roche N Roll Fest. Et c'est dans un ambiance très festive qu'on peut découvrir la capacité live de JC Jess... Alors, je dis un grand oui pour cet album...


Arch Gros Barbare
Juin 2011




"Extratime"
Note : 13,5/20

Bon, ce n'est pas parce que l'été approche que je vais devenir gentil, c'est pas mon style, un barbare c'est là pour saigner, pour trancher dans le vif, pour découper des têtes de troll et manger du korrigan... Alors ouais, je serai encore avare au niveau des notes ça vous apprendra à ne vous référer qu'aux notes sans tout lire ce que l'on peut dire sur une production... Ce 13,5 est une note plutôt élevée dans la logique de ma notation parce que le 20 n'existera jamais et en fait on oscille facilement entre le 10 et le 15. Et à l'arrivée on se rapproche du 15, oh et puis, je fais ce que je veux, si t'as un souci goute ma hache affutée dans ta face...

Allez cessons les enfantillages et venons en au fait. J'ai mis du temps à pondre ma prose depuis que j'ai reçu cette production de JC Jess, parce qu'une fois de plus, devant la montagne grandissante d'albums, de démos, de MCD, de EP, à chroniquer, la saturation est tellement logique et tellement présente, mais on se doit d'affronter ces débordements et d'apprécier une production à sa juste valeur. JC Jess, c'est un groupe de heavy-metal, il y a des burnes, bien rebondies et bien poilues. Je peux vous dire qu'on a droit à du velu avec cet "Extratime". Et ce n'est pas parce que JC est guitariste chez Nightmare que je serais complaisant. Que ce soit dit ça aussi !!!

Je disais que j'avais mis du temps parce que j'ai eu une mauvaise appréciation aux premières écoutes, alors qu'au final, j'apprécie grandement la qualité musicale de JC Jess. On va d'abord passer aux défauts avant de parler de ce qui fait le plaisir de ce CD. Le défaut principal est très simple, c'est réellement trop court !!! 21 minutes, qu'est-ce que vous voulez qu'on foute avec 21 minutes, même pas le temps de se faire une autosatisfaction, même pas le temps de siroter un pack de Despe, le temps de rien, il faut immédiatement se retaper le CD pour comprendre l'effet rentre dedans de JC Jess. Vous me direz, peut-être que c'est mieux ainsi, on n'est pas blasé et on profite plus facilement d'"Extratime". Il faut reconnaître que c'est un EP, qui plus est, composé de cinq titres, alors en même temps c'est la longueur réglementaire. Mais nous sommes en droit de chipoter si on veut, alors chipotons parce que sinon personne ne le fera à notre place... Deuxième et dernier défaut, la pochette. Elle est loin derrière celle du deuxième album de JC Jess "Wake Of The Dead" qui était hautement plus efficace. Là c'est plutôt l'effet demi-molle de fainéant qui s'est profilé pour réaliser le visuel. Je n'ai peut-être pas saisi le concept, mais j'attache une grande importance au visuel sinon, je n'aurai que des mp3 sinistres et vides de tout, et ici je suis quelque peu déçu. Alors pour moi ce sera un mauvais point pour la pochette qui n'inspire pas une super envie de découvrir ce que ce "Extratime" a dans le ventre.

Et ce "Extratime" en a dans le bide et plus qu'il n'en faut pour balancer une sauce principalement heavy, mais qui vient embrasser le thrash tellement de fois au cours des morceaux, notamment le heavy-thrash. JC Jess propose des rythmiques soutenues tout au long de ces cinq titres, avec une mélodie fluide tant dans les guitares que dans les vocaux qui eux restent heavy metal, voire heavy speed. Ce n'est pas compliqué , la couleur de JC Jess est ce qui fait sa force. Ce groupe arrive à mélanger des genres et s'en sort très bien. "Give Me More" ouvre le bal, et tout de suite, c'est le côté groovy, rock et technique qui balance le premier coup de savate. Un heavy presque thrash qui offre un sauce limite cow-boy et qui flirte entre un Judas Priest de "Jugulator", et plus particulièrement le titre "Burn In Hell", avec du Over Kill , voire l'agressivité complexe d'un Nevermore. La voix y est pour beaucoup je dois aussi le reconnaître, ce timbre vocal, doublé sur les morceaux est un atout majeur de JC Jess, j'ai vraiment beaucoup aimé. Le titre "Extratime" est déjà plus orienté heavy speed, vers une mélodie plus branchée vers du Helloween ou du Gamma Ray, mais en gardant quand même ce côté thrash agressif, old school. Ce trip heavy speed se constate notamment en fin de morceaux quand les guitares accélèrent et prennent une harmonie typique du heavy speed teuton. Rien qu'en deux morceaux, JC Jess m'a eu, je me suis fait avoir... C'est bon, c'est sûr. C'est avec "War" que le clou est enfoncé, là encore plus cette manière de jouer tantôt ce heavy speed mélodique sur le début du morceau en s'opposant à des riffs et des backing vocals on ne peut plus thrash old school des Atrophy et autres dignes représentants, JC Jess se différencie de la masse graisseuse et propose un truc différend parce qu'on est entre deux eaux, entre deux courants qui s'affrontent mais se rejoignent complètement. Vous voyez quand deux affluents d'une rivière se rejoignent , c'est un beau bordel , il ne faut pas se retrouver au milieu. Eh bien la musique de JC Jess, c'est un peu un mascaret qui remonte le courant de cette réunion d'affluents, c'est dangereux mais c'est beau. Et "Extratime" prend des airs de Iced Earth dans sa mélodie agressive, c'est ce que j'aime, un rythme intense qui reste palpitant.

"End Of Dream" se détache un peu de tout ça, parce que plus envolée, encore plus proche des grandes fresques musicales de Gamma Ray / Helloween, et plus profonde. Ce titre donne un réel plaisir, on se rapproche plus d'un truc rock, mais l'ambiance sombre au milieu du morceau nous rappelle à l'ordre, celui du metal, avec un solo de la mort moins fashion. Petit aparté, sur la pochette cartonnée l'ordre des chansons c'est "End Of Dream" avant "War", mais en passant l'album dans un PC c'est l'inverse et je crois qu'en écoutant les paroles c'est bien "War" en première position. Et donc ce "End Of Dream" se termine avec une accélération à la batterie, à la double, tout simplement efficace. Voilà on a terminé... hein ? Quoi ? Ah oui, il reste "Feelings". Un titre plus rock, plus Guns N' Roses attitude, un environnement plus propice à l'ambiance festive et rock 'n' roll estivale, plus simple dans sa structure, mais avec un solo tellement rock star qu'on ne peut que secouer la tête comme le chien derrière la plage arrière des voitures...

Alors , c'est vrai, je n'étais pas trop emballé par la bio, et la musique au début, mais en fait sans être la bombe nucléaire du moment JC Jess fait de la bonne musique, et l'accroche est là obligatoirement. Laissez-vous faire, vous y prendrez goût. On ne sait pas sur quel pied danser avec ce "Extratime" qui prend de front deux univers, mais on danse quand même et c'est ce qui compte. Comme au poker je dis "Je suis"...


Arch Gros Barbare
Juin 2010


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/jcjessmetal